Aéronautique

Plaidoyer pour une aide fédérale stable

Le Syndicat des machinistes (AIMTA), le plus important représentant d’employés de l’aéronautique en Amérique du Nord, exige du gouvernement canadien qu’il mette en place une politique d’appui à cette industrie qui ne dépendra plus simplement des crises qu’elle traverse. L’AIMTA a rendu public hier un document dans lequel elle présente ses recommandations au gouvernement fédéral, à l’approche de la campagne électorale. Les recommandations syndicales touchent notamment la formation et le recrutement de la main-d’œuvre. D’ici 2025, le tiers des employés du secteur pourraient partir à la retraite, ce qui cause des maux de tête importants à cette industrie. Mais de façon générale, c’est surtout une aide prévisible que demande le syndicat. « Le support n’est pas donné à cette industrie de façon structurée, a déploré le coordonnateur québécois de l’AIMTA, David Chartrand. C’est donné quand il y a une crise. » « Il y a une mauvaise perception de l’aide à cette industrie-là, a-t-il ensuite reconnu. Elle n’est pas suffisante quant à nous, ou pas structurée de façon à obtenir l’appui de la population. » — Jean-François Codère, La Presse

Rectificatif

Effets visuels

Dans notre article publié samedi sur l’industrie québécoise des effets visuels, il est écrit que le crédit d’impôt remboursable du Québec sur les effets visuels couvre 36 % des salaires et qu’il est versé aux studios eux-mêmes. Le crédit d’impôt couvre plutôt 36 % de la valeur totale des contrats (incluant les salaires des employés) et il est versé aux producteurs étrangers. Nos excuses.

Terrains du bassin Peel

La Ville aura son mot à dire avant une vente

La Société immobilière du Canada (SIC) attendra le O.K. de la Ville de Montréal avant de mettre en vente ses terrains du bassin Peel, que convoitent les gens d’affaires qui préparent le retour des Expos à Montréal.

Le groupe piloté par Stephen Bronfman a indiqué publiquement que ce secteur précis constituait de loin le meilleur endroit disponible pour construire un nouveau stade de baseball de quelque 32 000 sièges près du centre-ville.

La SIC contrôle la majeure partie du quadrilatère composé des rues Wellington, Bridge, Mill et le bassin Peel.

« Pour le moment, il n’y a pas de discussions », a répondu Pierre-Marc Mongeau, vice-président du Vieux-Port de Montréal et de la SIC pour le Québec, quand on lui a demandé si les terrains faisaient l’objet d’une offre ou s’ils faisaient l’objet de discussions avec le groupe de M. Bronfman.

La Presse a rencontré M. Mongeau vendredi dans la foulée de l’annonce du processus d’appel de propositions pour la revitalisation de la Pointe-du-Moulin et du silo no 5.

« Actuellement, on travaille avec la Ville de Montréal parce qu’on veut garder des excellentes relations avec la Ville », explique M. Mongeau. 

« On travaille avec la Ville pour pouvoir regarder quel est le meilleur usage qu’on peut faire de ce site-là, a-t-il poursuivi en parlant des terrains du bassin Peel. M. Mongeau est arrivé en poste l’été dernier.

Un droit de préemption

Montréal s’est voté un droit de préemption sur un des lots sous la responsabilité de la SIC. Ce droit permet à la Ville d’égaler une éventuelle offre d’achat acceptée sur le lot et d’acquérir elle-même le terrain au même prix. Le Réseau express métropolitain (REM) de la Caisse de dépôt et placement doit longer un de ces lots. La Caisse a budgété la construction d’une gare desservant le secteur du bassin Peel.

« On est en train de regarder avec les gens de la Ville quel est l’échéancier pour eux pour faire la consultation publique et pour faire ensuite tout ce qui doit être fait pour obtenir un plan particulier d’urbanisme pour le secteur », a indiqué M. Mongeau.

Un programme particulier d’urbanisme (PPU) est une composante du plan d’urbanisme qui permet d’apporter plus de précisions quant à la planification d’un secteur spécifique.

Il n’y a pas d’échéancier d’arrêté quant à la tenue d’une consultation publique, a précisé le vice-président. Le processus en est plutôt à l’étape de la préparation des études préliminaires.

« Mon intention aujourd’hui, c’est de développer ce secteur-là pour en faire un quartier intégré », a-t-il ajouté.

La Presse a aussi demandé à M. Mongeau s’il était déjà arrivé à la SIC de vendre des terrains sous leur valeur marchande, en dépit de l’obligation de l’organisme de s’autofinancer. « On le regarderait dans des cas extrêmement particuliers, mais ce n’est pas le cas pour le moment. »

— André Dubuc, La Presse

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