La Société immobilière du Canada (SIC) attendra le O.K. de la Ville de Montréal avant de mettre en vente ses terrains du bassin Peel, que convoitent les gens d’affaires qui préparent le retour des Expos à Montréal.
Le groupe piloté par Stephen Bronfman a indiqué publiquement que ce secteur précis constituait de loin le meilleur endroit disponible pour construire un nouveau stade de baseball de quelque 32 000 sièges près du centre-ville.
La SIC contrôle la majeure partie du quadrilatère composé des rues Wellington, Bridge, Mill et le bassin Peel.
« Pour le moment, il n’y a pas de discussions », a répondu Pierre-Marc Mongeau, vice-président du Vieux-Port de Montréal et de la SIC pour le Québec, quand on lui a demandé si les terrains faisaient l’objet d’une offre ou s’ils faisaient l’objet de discussions avec le groupe de M. Bronfman.
La Presse a rencontré M. Mongeau vendredi dans la foulée de l’annonce du processus d’appel de propositions pour la revitalisation de la Pointe-du-Moulin et du silo no 5.
« Actuellement, on travaille avec la Ville de Montréal parce qu’on veut garder des excellentes relations avec la Ville », explique M. Mongeau.
« On travaille avec la Ville pour pouvoir regarder quel est le meilleur usage qu’on peut faire de ce site-là, a-t-il poursuivi en parlant des terrains du bassin Peel. M. Mongeau est arrivé en poste l’été dernier.
Un droit de préemption
Montréal s’est voté un droit de préemption sur un des lots sous la responsabilité de la SIC. Ce droit permet à la Ville d’égaler une éventuelle offre d’achat acceptée sur le lot et d’acquérir elle-même le terrain au même prix. Le Réseau express métropolitain (REM) de la Caisse de dépôt et placement doit longer un de ces lots. La Caisse a budgété la construction d’une gare desservant le secteur du bassin Peel.
« On est en train de regarder avec les gens de la Ville quel est l’échéancier pour eux pour faire la consultation publique et pour faire ensuite tout ce qui doit être fait pour obtenir un plan particulier d’urbanisme pour le secteur », a indiqué M. Mongeau.
Un programme particulier d’urbanisme (PPU) est une composante du plan d’urbanisme qui permet d’apporter plus de précisions quant à la planification d’un secteur spécifique.
Il n’y a pas d’échéancier d’arrêté quant à la tenue d’une consultation publique, a précisé le vice-président. Le processus en est plutôt à l’étape de la préparation des études préliminaires.
« Mon intention aujourd’hui, c’est de développer ce secteur-là pour en faire un quartier intégré », a-t-il ajouté.
La Presse a aussi demandé à M. Mongeau s’il était déjà arrivé à la SIC de vendre des terrains sous leur valeur marchande, en dépit de l’obligation de l’organisme de s’autofinancer. « On le regarderait dans des cas extrêmement particuliers, mais ce n’est pas le cas pour le moment. »
— André Dubuc, La Presse