Investir

Cinq titres québécois pour 2019

Nous avons demandé à cinq gestionnaires de portefeuille aguerris de nous suggérer cinq titres québécois qui, selon eux, se démarqueront en Bourse cette année. Voici leurs choix.

Banque Laurentienne

« La Banque Laurentienne est très intéressante en ce moment. Le PDG François Desjardins fait un très bon travail. C’est un très bon opérateur. Plusieurs changements sont actuellement effectués à la banque. Ce n’est pas toujours facile, mais à long terme, ça va vraiment augmenter le rendement du capital et la rentabilité de la banque. Je suis très optimiste à long terme et les difficultés à court terme donnent une occasion d’acheter l’action. On ne voit pas souvent une banque se négocier à 0,7 fois sa valeur comptable. C’est le même niveau que pendant la crise financière. Et il n’y a aucun problème avec le dividende, dont le rendement s’élève à environ 7 %. Ce dividende peut même d’ailleurs être bonifié au cours des 12 prochains mois. »

— Andrey Omelchak, PDG et directeur des investissements de la firme montréalaise de gestion d’actifs LionGuard

Sommaire des recommandations des analystes (d’après Thomson Reuters)

Acheter : 2

Conserver : 6

Vendre : 1

Marché Goodfood

« Étant donné les chiffres de croissance du nombre d’abonnés à ses repas prêts à cuisiner, qui ont été dévoilés au début du mois de décembre, lorsque Marché Goodfood présentera ses prochains résultats trimestriels durant le mois de janvier, ça risque d’être pas mal hot. L’équipe de direction est jeune, mais extrêmement dynamique. Le chiffre d’affaires s’approche déjà de la barre des 200 millions de dollars, alors qu’il était à zéro il y a deux ans à peine. Et les marges bénéficiaires de Marché Goodfood sont de beaucoup supérieures à celles des grands épiciers. Il est fort probable que Marché Goodfood devienne en 2019 la première entreprise rentable au monde dans son secteur. »

— Stephen Takacsy, directeur des placements et gestionnaire de portefeuille chez Gestion Lester à Montréal

Sommaire des recommandations des analystes (d’après Thomson Reuters)

Acheter : 3

Conserver : 0

Vendre : 0

SNC-Lavalin

« SNC-Lavalin est dans le haut de ma liste de titres que j’aime beaucoup et qui n’ont pas très bien fait en 2018. Il y a plusieurs choses importantes à surveiller au cours des prochains mois dans l’environnement de SNC-Lavalin. D’abord la vente d’une portion de l’autoroute 407 qui peut, selon moi, se réaliser à un bon prix. C’est aussi dans l’intérêt de tous que SNC parvienne à s’entendre avec le Service des poursuites pénales du Canada afin de régler la poursuite [pour fraude et corruption relativement à des gestes faits en Libye]. Et je crois qu’ils seront capables de parvenir à une entente en 2019. L’action de SNC-Lavalin se négocie en ce moment à un niveau extrêmement attrayant. »

— Eric Gibouleau, gestionnaire de portefeuille chez Dorchester Gestion d’actifs à Montréal

Sommaire des recommandations des analystes (d’après Thomson Reuters)

Acheter : 11

Conserver : 1

Vendre : 0

Stella-Jones

« Bien que nous ne détenions pas ce titre actuellement, nous analysons attentivement Stella-Jones. Stella-Jones a récemment souffert de pression à la baisse sur les prix et d’une accumulation de stocks, mais l’entreprise est incroyablement bien gérée. Elle détient une position de leader autant dans les traverses de chemin de fer que dans les poteaux de téléphone. Pour des raisons de sécurité, les entreprises de services publics et les transporteurs ferroviaires ont tendance à agir prudemment et à ne pas différer leurs dépenses liées aux programmes de remplacement des immobilisations. Puisque la majorité de la demande pour les produits est liée à l’entretien de réseaux, les activités de Stella-Jones bénéficient d’une protection et les marges, revenus et profits de l’entreprise sont très stables. Le bilan financier est sain et la feuille de route de création de valeur est longue. Au cours actuel, l’action semble attrayante. »

— Brian Pinchuk, gestionnaire de portefeuille chez Gestion de patrimoine Lorne Steinberg à Montréal

Sommaire des recommandations des analystes (d’après Thomson Reuters)

Acheter : 8

Conserver : 1

Vendre : 0

Saputo

« J’hésite entre CGI et Saputo, mais j’y vais avec Saputo, un transformateur de produits laitiers qui opère dans une industrie non cyclique. C’est le transformateur le plus efficace au monde. Le rendement sur le capital investi est d’environ 5 % plus élevé que la moyenne de l’industrie. Saputo génère beaucoup de flux monétaires qui lui permettent d’être un consolidateur. C’est une entreprise mondiale, numéro un au Canada en plus d’être dans les trois plus grandes aux États-Unis malgré seulement 10 % de parts de marché. Il y a donc encore beaucoup de potentiel de croissance aux États-Unis, mais aussi ailleurs dans le monde. Donald Trump voulait démanteler le système canadien de gestion de l’offre, ce qui a mis de la pression sur Saputo. Mais les gens oublient que Saputo ne génère que 30 % de ses revenus au Canada et qu’en raison de la réglementation en vigueur ici, les usines de Saputo sont moins efficaces qu’elles ne le seraient sans ce système. »

— Charles Nadim, gestionnaire de portefeuille chez Jarislowsky Fraser à Montréal

Sommaire des recommandations des analystes (d’après Thomson Reuters)

Acheter : 3

Conserver : 5

Vendre : 1

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.