Courrier 

Un effet positif !

Nous allons y voir un effet positif ! Avec pareille rémunération, on ne devrait plus être face à une pénurie de médecins au cours des prochaines années !

— Geneviève Brante, Saint-Bruno

Courrier Rémunération des médecins spécialistes 

Vous avez été très nombreux à commenter l’éditorial de François Cardinal publié samedi sur les médecins spécialistes. Voici un aperçu des lettres reçues. 

Le salaire d’une infirmière

L’écart, c’est une jeune infirmière de plus par spécialiste. Imaginez comment toutes ces infirmières supplémentaires augmenteraient les services aux patients pour le même budget. C’est indécent.

— Raymond Gauvin

Deux poids, deux mesures

Cela est d’autant plus choquant et indécent que ce même gouvernement vient récemment d’accorder aux villes le droit de renier leurs ententes passées avec leurs salariés. À ce sujet, la Ville de Montréal vient tout juste de me supprimer ma minuscule et ridicule indexation de 1 % sur mes prestations de retraite. Une entente à la baisse qui avait pourtant été négociée et signée de bonne foi entre les deux parties juste avant mon départ pour la retraite. Il s’agit bien ici d’une rupture de contrat cautionnée par le gouvernement libéral. Ce que ce même gouvernement n’ose pas faire aux médecins de peur de représailles et de poursuites judiciaires. Imaginez ma frustration et ma colère devant cette situation. Deux poids, deux mesures, et un méchant conflit d’intérêts considérant que ces faramineuses augmentations ont été accordées par leurs semblables au pouvoir, et cela sans balises ni données probantes sur les écarts réels entre leurs salaires et ceux de leurs homologues des autres provinces. Pourquoi également, par mesure d’équité, ne procède-t-on pas de la même façon avec les infirmières, les ingénieurs et les autres fonctionnaires pour établir leurs salaires ? Quant à la promesse de l’augmentation des services qui seront rendus, permettez-moi d’en rire. Une bonne partie de la population n’a toujours pas de médecin de famille et les urgences débordent toujours malgré les nombreuses promesses faites par ce gouvernement de médecins au pouvoir depuis trop longtemps.

— Pierre Faucher

Un gouvernement de médecins 

Je suis outrée, sans mot devant cette entente. Pendant que les infirmières croulent sous la tâche, que les urgences sont bondées et que l’attente y est interminable, que tout le système de santé crie famine, ces messieurs médecins spécialistes qui nous gouvernent se graissent la patte. Je vous invite, chers concitoyens, à déloger ce gouvernement aux prochaines élections en votant pour le parti qui mettra de l’ordre dans cette galère, s’il y en a un… 

— Jocelyne Vanier, Magog

Ange ou démon ?

Lorsque le médecin soigne et guérit, il est considéré comme un ange ; lorsqu’il envoie ses honoraires, il devient soudainement un diable. Personnellement, je n’ai aucun problème à voir les spécialistes d’ici mieux payés qu’en Ontario.

— L. Paul Dubord, Boucherville

Ras le bol !

Hier, pour la première fois, j’ai écrit à mon député (M. Pierre Moreau) pour lui dire que cette entente, signée par les médecins spécialistes Barrette et Couillard, était le catalyseur qui fait que cette fois, je ne voterai pas pour son parti. L’iniquité de traitement salarial au sein des organismes publics, l’équité fiscale bafouée et la concentration de la richesse, j’en ai plus que ras le bol ! Et ma seule force pour contrer ça, c’est mon vote. Par ailleurs, un grand oui pour l’amélioration des conditions de travail des travailleurs de la santé.

— Carole Héroux

Exiger de vrais résultats 

Je rêve du jour où le peuple, qui chérit si fort son individualisme, redécouvrira que c’est le groupe qui fait la force de persuasion. Sortons de notre paresse collective et regroupons-nous pour manifester dans les rues afin de crier haut et fort notre indignation à propos de la façon indécente dont notre système de santé est administré et pour exiger de vrais résultats. Nous sommes les payeurs.

— Claire Vanasse

Les médecins et les autres

Les libéraux attachent une importance démesurée à cette dette, alors qu’ils contrôlent l’outil législatif pour faire preuve de gros bon sens. N’oublions pas qu’ils ne se sont pas gênés, il y a quelques mois, pour renier les obligations de l’État envers ses cadres retraités en utilisant la loi pour suspendre l’indexation partielle de leur rente. Pourquoi les obligations contractées envers les médecins sont-elles plus importantes que celles envers des personnes qui ont également œuvré pour le bien public ?

— Jacques Leroux

Un argument indécent 

Et les spécialistes là-dedans, ils pourraient aussi réagir, non ? Quand l’argument du rattrapage est indécent, surtout face aux autres travailleurs, ils devraient faire un geste. Moi, comme infirmière, personne n’a jamais pensé à ajuster mon salaire à celui de l’Ontario ! La politique me rend triste.

— Françoise Hélias

Une différence encore plus élevée

C’est scandaleux. Un fiscaliste vous dirait que la différence est encore plus élevée si vous considérez le coût de la vie beaucoup moins cher au Québec qu’en Ontario. Et n’oublions pas que le gouvernement autorise l’incorporation des médecins, alors qu’il fournit lui-même la clientèle. Essayez d’avoir une incorporation avec un seul fournisseur : les ministères du Revenu du Québec et d’Ottawa vont vous considérer comme salarié, et ne reconnaîtront pas votre incorporation.

— Raymonde Thibault

Courrier

En réponse au texte d’Alain Dubuc, « Une erreur de 1 milliard par année », publié samedi.

Un crime contre le Québec ?

Bravo, formidable, magnifique analyse d’une élégante fraude orchestrée ! N’y a-t-il pas là un crime contre la société québécoise ? Peut-on chiffrer le coût de la période d’austérité imposé aux Québécois par le gouvernement Couillard, et les restrictions enfoncées dans la gorge du système de santé pour estimer ce que les milliards donnés en trop aux médecins auraient pu changer ?

— Louis Trudel

Rien pour les autres

La comparaison avec l’Ontario, est-ce une nouvelle façon de presser le citron ? Pourrions-nous comparer le salaire des infirmières ou des enseignants avec l’Ontario ou avec la moyenne canadienne ? Je suis persuadé qu’ils y gagneraient au change. Nous avons un gouvernement de médecins pour les médecins. Tout pour eux, rien pour les autres.

— André Thibodeau

Appel à l’honnêteté

Si l’esprit de l’entente initiale a été perverti par manque de rigueur et de compétence, comme ça semble être le cas, pourquoi Philippe Couillard et les fédérations de médecins n’ont-ils pas l’honnêteté d’y remédier ? 

— Christiane Morrow, Saint-Jean-Port-Joli

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