Salon du livre de Montréal

Trois auteurs d’ici et anciens invités d’honneur :  leurs histoires du Salon

Le Salon du livre de Montréal accueille plus de 100 000 visiteurs à la Place Bonaventure pendant six jours. Des auteurs d’ici et d’ailleurs y dévoilent leurs œuvres, dédicacent des exemplaires de leurs oeuvres et vivent des moments touchants avec leurs lecteurs. Voici quelques histoires de Salon, racontées par Kim Thúy, Michel Rabagliati et Catherine Girard-Audet, auteurs appréciés du grand public et anciens invités d’honneur.

Kim Thúy

Écrivaine

Un premier Salon aux côtés de… René Angélil

« Ma première participation, c’était l’année où René Angélil a publié son livre et j’étais installée juste à côté. Il y avait de la sécurité, des gardiens, c’était impressionnant. Et pendant que les gens faisaient la queue, ils venaient me voir par curiosité ! »

Un présage de Dany Laferrière

« C’était quelques jours après que Ru eut remporté le Prix du Gouverneur général. Je suis arrivée au Salon tôt, c’était tranquille. J’ai croisé Dany Laferrière et il m’a dit “Prépare-toi, un camion de 10 roues va te passer sur le corps”. C’était sa façon de me mettre en garde que ce prix-là allait amener beaucoup, beaucoup d’attention et de possibilités. »

Les nombreux visages des lecteurs

« Quand j’écris, je n’ai pas de lecteur type en tête. Le Salon me donne l’occasion de rencontrer tous les gens qui sont touchés par mes mots. Certains vont me montrer une phrase qui leur parle, et je suis toujours étonnée de voir que les mêmes mots vont parler à des gens de types très différents. »

Les coups de foudre et le hasard

« Au Salon, les livres ne sont pas classés en ordre alphabétique d’auteur, mais bien regroupés par maison. Ça change tout. Visuellement, c’est artistique. On voit apparaître la signature de chaque éditeur. On a la chance de se laisser séduire par les couvertures et de tomber amoureux, au hasard de nos promenades. »

Michel Rabagliati

Auteur de bande dessinée

Un premier Salon en toute simplicité

« Mon éditeur n’avait pas son propre kiosque, on partageait un espace consacré à la bande dessinée du Québec, quelque chose comme ça. Tu lances ton premier livre, qui vient ? Tes amis et ta famille, c’est tout. J’ai signé une quinzaine de livres, c’était bien simple ! »

Des dédicaces très élaborées

« En BD, la tradition, c’est que les dédicaces soient dessinées. À mon premier Salon, j’avais apporté un encrier pour faire des esquisses élaborées. Aujourd’hui, il y a trop de monde, je prends un crayon à mine. »

Une célébration du livre

« On le sent dès qu’on passe la porte du Salon. C’est le sentiment de fête, la célébration du livre. Tout le monde est de bonne humeur, les livres sont vivants, ils sont sur le party. C’est très concentré, c’est épuisant, mais personne ne voudrait rater ça. »

Des histoires qui touchent les gens

« J’aime savoir que mes histoires ont touché les gens. C’est là-dessus que je travaille, pas juste sur les dessins. Je m’occupe de mon lecteur, je fais tout pour ne pas le perdre. Quand les gens me disent qu’ils ont lu un de mes livres d’un trait, c’est ce que j’aime entendre. »

Catherine Girard-Audet

Auteure jeunesse

Des signets pour mon premier Salon

« Ma première participation comme auteure, c’était il y a 12 ans, avec mon premier ABC des filles. Ce n’était pas facile : on a tous ce sentiment de panique quand on voit plein de gens, mais pas à notre table. J’ai quand même pu attirer de jeunes lectrices en offrant des signets ! »

Déguisée en mascotte de Fraisinette

« À mes débuts, j’étais engagée par un éditeur pour monter le stand, tenir la caisse, l’inventaire… et faire la mascotte. J’avais un gros costume de Fraisinette avec une grosse tête. Un tout-petit a eu peur et m’a frappé, puis un autre enfant a été malade juste devant moi. Aujourd’hui, j’en ris ! »

Une dose d’amour extraordinaire

« Écrire, c’est un métier solitaire, mais on a tous besoin de reconnaissance. Je ne tiens jamais le succès pour acquis et je savoure le moment chaque année. Quand je rentre chez moi, j’ai envie de me surpasser pour mes lectrices qui m’offrent une dose d’amour extraordinaire ! »

Une fête avant les Fêtes

« Le Salon, c’est plus qu’une rencontre littéraire : c’est une fête du livre, des tout-petits, des ados, des adultes. L’ambiance est enivrante, euphorique. C’est un incontournable ! »

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