Classement Forbes

1,3 milliard US

Telle est la valeur marchande du Canadien de Montréal, selon le tout nouveau classement du magazine Forbes, paru hier. Les Rangers de New York demeurent l’équipe la plus « chère » de la Ligue nationale de hockey (LNH), et ce, pour la quatrième année de suite. La valeur de cette équipe a augmenté de 3 % au cours de la dernière année, atteignant 1,55 milliard US, devant les Maple Leafs de Toronto (1,35 milliard US). Le Canadien se classe au troisième rang du palmarès. La formation montréalaise présente une augmentation de 4 %, soit la même que les Maple Leafs.

La Presse

Intelligence artificielle

Element AI veut doubler ses effectifs

Le leader montréalais dans l’application commerciale et industrielle de l’intelligence artificielle, Element AI, compte presque doubler à près de 900 le nombre de ses employés d’ici cinq ans.

Fondée en 2016 par Jean-François Gagné et Yoshua Bengio, directeur de l’Institut des algorithmes d’apprentissage de Montréal (MILA), l’entreprise compte un peu moins de 500 travailleurs. Ces derniers travaillent en majorité dans les tout nouveaux locaux de la rue Saint-Urbain, dans le quartier Mile-Ex, où la firme a emménagé voici un mois.

« Nous recevons près de 4000 curriculums vitæ par mois », dit Anne Martel, vice-présidente aux opérations d’Element AI.

« La rareté du talent dans le secteur de l’intelligence artificielle n’est donc pas un facteur qui nous empêche d’embaucher pour l’instant. »

— Anne Martel, vice-présidente aux opérations d’Element AI

La firme compte notamment renforcer son équipe d’ingénieurs, mais aussi sa force de vente sur le plan international. « Notre réseau de vendeurs est l’élément que nous avons bâti en dernier », reconnaît Anne Martel.

En plus de Montréal, Element AI compte des bureaux à Toronto, Londres, Singapour et Séoul. La majorité des embauches annoncées hier seront faites dans la métropole, mais viendront aussi renforcer les équipes situées dans les bureaux à l’étranger.

L’entreprise a dévoilé hier avoir reçu un prêt de 5 millions de dollars de la part du gouvernement fédéral. « Les technologies comme l’intelligence artificielle sont en train de transformer la fabrication industrielle, d’abaisser les coûts de production, d’augmenter la productivité et de développer de nouveaux produits », a dit lors de cette annonce le ministre fédéral de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique, Navdeep Bains.

« Montréal est l’un des épicentres de ces technologies, auxquelles sont liés les emplois de pas moins de 75 000 personnes dans la métropole. »

— Navdeep Bains, ministre fédéral de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique

La somme reçue d’Ottawa s’ajoute au financement de 137 millions de dollars – un record mondial à l’époque pour une firme en intelligence artificielle – obtenu en 2017 de la part d’un consortium formé notamment du fonds de capital de risque Real Ventures, d’Intel Capital, de Microsoft Ventures et de la Banque Nationale.

Element AI espérait alors créer 250 emplois, un objectif qui a été largement dépassé depuis. L’édifice où l’entreprise se trouve désormais héberge des groupes de recherche et des entreprises comme le MILA, l’IVADO et Imagia, ce qui en fait probablement la plus grande concentration de chercheurs en intelligence artificielle du Canada.

La firme se trouve aussi au cœur des activités entourant la tenue de la Conférence sur les systèmes de traitement de l’information neuronale, le NeurIPS, qui réunit à Montréal jusqu’à la fin de la semaine plus de 8500 spécialistes de l’intelligence artificielle.

Hier, une trentaine de chercheurs et de représentants gouvernementaux du Canada, des États-Unis, du Royaume-Uni, de la France et de l’Australie se sont réunis dans ses bureaux pour débattre des enjeux soulevés par la gestion, la protection et la mise en valeur des données personnelles.

Aujourd’hui, Element AI recevra des délégués du G7 pour une séance de travail portant sur l’impact de l’intelligence artificielle sur le marché du travail.

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