100 idées pour améliorer le Québec L’éducation en tête

10 idées pour améliorer mon école

Parmi les idées et suggestions des élèves pour améliorer leur école, voici celles qui ont retenu notre attention.

Jouer vraiment dans la cour

Je voudrais qu’on ait plus de droits dans la cour d’école à la récréation. On n’a pas le droit de lancer des balles de neige ni de descendre la glissade sur le ventre. Il faut toujours que ce soit exactement comme les adultes décident et ils décident souvent que plein de choses sont dangereuses alors qu’elles ne le sont même pas. On veut juste jouer tranquilles.

— Mahée Berthelet, 3e année du primaire, école Caron, Amqui

Bannir l’intimidation

Je voudrais qu’il y ait moins d’intimidation. Croyez-moi, ce n’est pas très drôle d’en être victime. Tu te sens comme une vieille chaussette et tu as l’impression que les autres sont comme des diamants. Tout le monde a des qualités et tout le monde est exceptionnel ; mais une personne intimidée est souvent triste et n’ose pas toujours démontrer ses talents.

— Juliette Grimard, 10 ans, école du Parc, Laval

Améliorer l’espace

Pour améliorer mon école, je voudrais qu’il y ait moins d’élèves, parce que quand on circule dans l’école, je perds de vue mes amis et parfois on ne peut pas passer dans l’escalier, car tout le monde se bouscule. Alors on arrive en retard à nos cours. De plus, c’est beaucoup trop bruyant. Il y a 1400 élèves en tout, avec le préscolaire, le primaire et le secondaire. Je propose que le secondaire puisse déménager dans un autre bâtiment.

— Alice Desmeules, 3e année du primaire, école FACE

Faire le ménage

Si je devais améliorer une chose dans mon école, ce serait la propreté, car notre école n’est pas très propre. Souvent, il y a beaucoup de toiles d’araignée et de la poussière partout. La toilette des filles sent mauvais et elle est mal entretenue. l y a des choses gravées et dessinées dans les cabines. Il y a aussi souvent des taches sur les murs de l’école. Plusieurs personnes ont porté plainte sur les casiers. Malgré cela, notre école est très agréable et je trouve qu’elle fournit un très bon apprentissage.

— April Zhang, école Saint-Barthélemy

Utiliser la technologie

La technologie n’a pas vraiment évolué dans mon école. Les ordis sont de vrais dinosaures. Il serait temps de développer la technologie, par exemple acheter de nouveaux portables ou de nouvelles tablettes. Aujourd’hui, il y a tellement de jeux éducatifs sur une tablette qu’on pourrait beaucoup apprendre. Mais attention ! Il faut quand même avoir un équilibre. Nous ne pourrions pas donner un écran à un enfant toute la journée, car ce serait beaucoup trop.

— Lya Grégoire, 11 ans, 5e année du primaire, école Daigneault

Planter des arbres

Si j’avais le pouvoir d’améliorer une seule chose à mon école, je planterais plus d’arbres dans la cour. Ainsi, cela ferait plus d’ombre lors des journées chaudes. De plus, les arbres purifient l’air.

— Ariane Caron, 4e année du primaire

Avoir accès à une bibliothèque

Dans mon école, j’aimerais avoir une bibliothèque. Il y en avait une avant, mais elle a été transformée en classe. Dans la bibliothèque, j’aimerais qu’il y ait beaucoup de livres sur le soccer et beaucoup d’autres livres sur tous les sujets. Je voudrais y aller une fois par semaine. J’aime lire, car cela me fait vivre des aventures.

— Alexis Roy, 10 ans, école Sainte-Béatrice, Laval

Avoir accès à une cafétéria

J’aimerais avoir un espace tranquille pour dîner, comme une cafétéria. Présentement, nous devons dîner dans nos classes et en silence. Ça me ferait du bien de pouvoir sortir de ma classe le midi. On doit attendre que le groupe ait fini de manger pour aller dehors.

— Justine St-Roch, 3e année du primaire, école Sacré-Cœur, Saint-Hyacinthe

Proposer plus de cours d’art

J’aimerais avoir des cours de toutes les formes d’art, pas seulement la musique. Ça serait chouette et bon pour nous ! L’art dramatique est une façon agréable de devenir meilleur en français oral ! Et les arts plastiques, ça fait du bien, car on peut laisser aller notre imagination et exprimer nos émotions. La musique, ça relaxe et c’est bon pour le moral. Ce sont toutes des choses qui rendraient l’école plus excitante et qui donneraient envie d’y aller ! Et c’est bon pour la persévérance scolaire !

— Ève Lekman, 5e année primaire

Avoir plus d’autobus

Ce matin, je me suis levée à 6 h pour prendre l’autobus à 6 h 40 et je demeure à 20 minutes de l’école. Ça me prend une heure pour me rendre à l’école. Je trouve que c’est beaucoup trop de temps que je perds pour mon sommeil. Alors, pour régler ce problème, je suggère qu’il y ait plus d’autobus dans chaque quartier.

— Mandy Olivier, 1re secondaire, juvénat Notre-Dame

D’autres idées des élèves

Avoir plus d’hommes qui enseignent

Ce que je ferais en priorité pour améliorer mon école, c’est d’avoir plus d’hommes enseignants. J’aimerais avoir des cours de programmation et de robotique aussi. Je pense que ce serait possible à partir de la 2e année. Aussi, ce serait bien que les toilettes soient plus propres et que l’on ait le droit d’y aller quand on en a besoin. Finalement, j’aimerais qu’il y ait plus de sorties au théâtre ou au musée en lien avec les thèmes abordés en classe. Et plus d’activités d’art aussi !

— Louis Robertson, 3e année du primaire, Québec

Proposer des repas végétaliens

Je voudrais des repas végétaliens à l’école, pour que les gens soient en bonne santé.

— Charlie Richard, 1re année, école alternative de l’Écollectif

Agrandir la cour

Je crois que notre l’école a la plus petite cour d’école de tout le Québec ! Ce que j’aimerais faire si j’en avais les moyens, ce serait d’agrandir notre cour d’école, ajouter beaucoup plus de verdure, d’arbres et de jeux. Surtout acheter de nouveaux jeux, car ceux que nous avons sont très vieux.

— Colin Bélanger, 10 ans, école Hélène-Boullé

Installer de la climatisation

Installer de la climatisation dans les classes puisqu’en été, vers le début et la fin de l’année scolaire, le soleil plombe directement sur l’école et il fait tellement chaud dans les classes que la concentration devient très très difficile.

— Daphnée Desrosiers, 1re secondaire

Des toilettes propres

Enfin, la cloche sonne. Je prends mes choses et je file à la course vers la salle de bains. Je pousse avec une force incroyable sur la lourde porte qui me sépare des toilettes des filles du troisième étage, les seules qui me sont accessibles. C’est avec horreur que je remarque un écriteau sur la dernière cabine : « HORS D’USAGE ».

Quelle cabine j’utiliserai ? La première est sans porte. La deuxième a ce qui ressemble à de la moisissure en bas du bol et la troisième a une énorme fissure. Aucune.

J’aimerais vous dire que ce dont mon école publique a besoin, c’est d’un laboratoire super technologique, mais si je suis réaliste, ce que je veux vraiment, c’est de pouvoir exécuter mes besoins vitaux sans avoir peur de tomber sur des champignons sur la porte de ma toilette.

— Mathilde Beaulieu-Lépine, 3e secondaire, école internationale de Montréal

100 idées pour améliorer le Québec L’éducation en tête

10 idées pour améliorer l’éducation

Parmi les idées et suggestions pour améliorer l’éducation au Québec, voici celles qui ont retenu notre attention.

Remettre le corps au cœur des apprentissages

Non pas l’éducation physique et sportive (qui elle aussi a besoin de plus de temps dans la case horaire), mais l’éducation corporelle et somatique, afin que tous les sens soient mis à contribution.

Le sens du mouvement, le rythme, la force du toucher, l’attention aux sensations kinesthésiques tracent des chemins pour encourager une relation à soi, à l’espace et à l’autre. Car c’est bien dans les mécanismes complexes de la perception que se construisent les apprentissages, et la relation au monde (Fortin, 2001 ; Rouquet, 1991). Yoga, danse (traditionnelle ou urbaine), arts martiaux, expression corporelle, Qigong, les choix sont nombreux, et pourraient être adaptés en fonction de l’âge et des compétences développées dans le reste du cursus scolaire avec un tant soit peu d’imagination.

Plus de mouvement et de méditation pour plus d’empathie, de confiance en ses propres capacités et plus de curiosité. Sans compter les bienfaits pour tous les enfants qui ont besoin de bouger et de s’exprimer autrement que par la parole, en attendant leur tour, assis au bureau. Des écoles le font déjà, les résultats sont surprenants.

— Sandrine Vachon, maman, enseignante et chercheure

Récompenser les élèves diplômés

Je donnerais à tous les élèves obtenant un diplôme, une bourse de réussite pour les encourager à se maintenir dans le système scolaire jusqu’au bout. Les parents seraient aussi récompensés pour l’obtention d’un diplôme de leurs enfants avec un crédit d’impôt. Pourquoi étudier sinon pour avoir une meilleure qualité de vie ? Cette idée novatrice peut, selon moi, donner un but à l’obtention d’un diplôme. Que voulez-vous, l’argent, c’est ce que tout le monde souhaite avoir le plus !

— Richard Cloutier, retraité de l’enseignement et de direction d’école

Valoriser la profession

Il faudrait valoriser la profession d’enseignant et lui redonner ces lettres de noblesse. Bientôt, plus personne ne voudra enseigner aux enfants. Ils ont l’avenir de nos enfants dans leurs mains et on devrait tout faire pour les aider, comme faire notre part comme parent à la maison.

— Claude Abel

Améliorer les écoles

Pour améliorer notre système scolaire, je crois qu’il est urgent qu’on réfléchisse aux structures physiques, aux lieux d’enseignement, surtout au niveau du primaire. Il serait primordial qu’il y ait un grand espace-atelier pour y enseigner les arts plastiques, une salle de musique et une bibliothèque-musée. Pourquoi les écoles n’auraient-elles pas des collections d’œuvres d’art ? Ainsi, les élèves seraient en contact avec l’art directement dans leur lieu d’études. Aussi : du matériel informatique adéquat et fonctionnel.

— Marie-Sylvie Daigneault

Évaluer les enseignants

Des évaluations annuelles pour tout le personnel des écoles, comme dans une entreprise privée. Ce n’est pas tout le monde qui est fait pour l’enseignement et, comme dans tous les métiers, après un certain temps, il y en a qui perdent le feu sacré et ce sont les élèves qui doivent subir un enseignant malheureux !

— Karine Mitschuinig

Réduire le nombre d’élèves par classe

Une des premières choses que je ferais serait de diminuer le nombre d’élèves dans les classes. Un enseignant ne peut parvenir à bien s’occuper de chaque enfant avec le nombre actuel d’élèves qui lui sont confiés. Nos enfants en souffrent et les enseignants aussi. Il est temps de faire quelque chose et c’est urgent, car il n’y aura plus d’enseignants bientôt ; leur tâche est beaucoup trop lourde et difficile.

— Kathleen Clerary

Augmenter le salaire des enseignants

J’augmenterais le salaire des enseignants. L’estime que nous leur portons est égale à leur salaire. De bons enseignants, bien payés, apporteraient toute une amélioration dans notre système d’éducation. Deuxièmement, il faudrait abolir graduellement les subventions aux écoles privées. C’est un lourd boulet archaïque que traîne notre société.

— Danielle Lemaire

Considérer la compétence avant l’ancienneté

Changer la façon d’attribuer les postes aux enseignants : considérer la compétence avant l’ancienneté. Que ceux-ci puissent changer de commission scolaire plus facilement. Augmenter leur salaire. Donner plus de place, donc d’argent, à l’école publique, qu’il faut absolument promouvoir.

— Maryse Poirier

Créer un ordre professionnel 

Créer un ordre professionnel des enseignants. Il y en a un pour toutes les professions qui se respectent. Encore plus quand les parents confient à l’école une grande part du développement socioaffectif de leurs enfants. Il y a dans l’univers de l’enseignement des ratés et des dérapages. Les parents ne peuvent se tourner vers le syndicat des enseignants.

— Jacques Tétrault

Faire place à des spécialistes

Offrir dès la maternelle et ensuite tout au long de la scolarisation des services de soutien professionnel aux enfants et à leurs parents qui ont des problèmes limitant sérieusement l’apprentissage. Une intervention précoce aurait pour effet de diminuer la nécessité de services lourds et d’augmenter la réussite scolaire.

— Jean-Pierre Vézina, Sainte-Émélie-de-l’Énergie

D’autres idées des lecteurs

Donner le goût d’apprendre

Comprendre et faire comprendre le rôle de l’évaluation des apprentissages. Il est aberrant de faire échouer un enfant de 6 ou 7 ans ! Les enfants du primaire ne devraient pas être évalués par des résultats chiffrés.

Apprendre doit venir avec son corollaire : ne pas réussir, et c’est là tout le principe de l’apprentissage. Nous avons le mandat de donner le goût d’apprendre et ce n’est pas en punissant l’erreur que nous alimentons cette motivation. 

Apprendre peut prendre du temps, ne se fait pas d’une façon unique, est une source de plaisir, demande des efforts et des encouragements. Un enseignant doit être un professionnel de l’apprentissage et pas un technicien de tests hebdomadaires.

Un parent ne devrait pas demander : « combien as-tu eu en lecture ? », mais : « qu’as-tu lu aujourd’hui ? » Nous avons le devoir, auprès de nos plus jeunes élèves, de les évaluer qualitativement et intelligemment afin de mieux comprendre leur processus d’apprentissage et de les accompagner vers la réussite.

— Mance Brisebois, retraitée de l’éducation

Adapter les classes aux enfants

Des classes adaptées aux besoins des jeunes et non des jeunes qui doivent s’adapter aux besoins des classes.

— Marjolaine Théorêt

Placer l’éducation comme priorité nationale

Remettre à l’avant-plan le professionnalisme des enseignants en plaçant l’éducation comme priorité nationale comme le font les pays scandinaves.

— Jean-François Laferté, retraité de l’éducation, Terrebonne

Instaurer la maternelle à 4 ans

Plusieurs mesures me viennent en tête, mais la première serait l’instauration de la maternelle à 4 ans pour toutes les écoles. Cette mise en œuvre doit être planifiée en quelques années et accompagnée d’un programme de formation et d’accompagnement du personnel. Cela s’appelle miser sur l’avenir.

— Jo-Anne Doyon

Revoir la formation des maîtres

Une mesure phare serait de confier la formation des maîtres du niveau préscolaire-primaire aux cégeps en créant un DEC semblable à celui des techniques de garde. Pas besoin d’un bac de quatre ans pour enseigner à lire, à écrire et à compter.

Une autre mesure phare serait de confier la formation des maîtres du niveau secondaire à une école supérieure. Les facultés d’éducation ont complètement échoué à initier les candidats aux pratiques et attitudes professionnelles efficaces en enseignement et en se centrant sur une initiation théorique aux grandes idées pédagogiques. On a formé depuis 50 ans de grands parleurs, mais de petits faiseurs.

— Guy Archambault

Éliminer les bulletins

Éliminer le bulletin scolaire pour tout le primaire. Les enseignants perdent énormément de temps à donner des examens au lieu d’enseigner.

— Chantal Mathieu

Impliquer les parents à l’école

La suppléance faite par les parents, rien de moins ! Ils sont qualifiés, car ils les ont mis au monde. Ce serait la façon la plus efficace d’insérer l’implication parentale dans ces établissements.

— Daniel Fontaine

Offrir plus de musique

Je remettrais beaucoup plus de musique à l’école. Chorales dès le primaire, cours de musique, harmonies au secondaire : toutes les études le prouvent : la musique est un antidote au décrochage scolaire, améliore l’esprit de corps, stimule la créativité et l’estime de soi, demande une certaine discipline et demeure un langage universel. Avec autant de bénéfices, qu’attend-on ?

— Pierre A. Goulet

Enseigner les arts ménagers

Il faudrait remettre au programme du primaire des cours d’arts ménagers comme autrefois. J’ai eu le grand privilège de connaître ces arts et j’en ai toujours profité dans ma vie : cuisine, tricot, couture et crochet. C’est un pas immense vers l’indépendance et l’autonomie de chaque individu.

— Francine Leduc, Montréal

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