Deuxième vie en affaires

Benoît Gagnon rêve d’un succès mondial

En plus d’animer à la radio et à la télévision, Benoît Gagnon investit environ 80 heures par semaine dans ses projets d’affaires : la bière GinAle, un jeu de poker nouveau genre et une boisson énergisante naturelle. Trois produits qu’il souhaite vendre partout dans le monde.

Se décrivant comme un gars d’idées, Benoît Gagnon a toujours su qu’il naviguerait dans le monde des affaires. En 2007, lorsque l’animateur radio Denis Fortin lui a proposé d’investir dans le restaurant Pinokkio, il a plongé. « On a tout fait de A à Z : le concept de la place, le choix musical, l’élaboration de l’équipe, dit-il. On a vécu un beau succès pendant presque quatre ans. »

Après deux autres expériences en restauration, le Globe et le Commerce, il se concentre désormais sur la création de nouveaux produits. Il y a huit ans, Stéphane Richer (pas le joueur de hockey) lui a proposé un concept d’émission sur le poker. Loto-Québec voulait y être associée. Un diffuseur est passé à un cheveu de l’inclure dans sa programmation, mais il a demandé aux concepteurs de patienter. « En sortant de la réunion, on s’est rappelé que notre but était d’avoir une émission pour avoir accès aux casinos. Et là, on risquait d’attendre entre 12 et 18 mois. On a donc demandé au représentant de Loto-Québec si c’était envisageable qu’on se retrouve dans les casinos un jour. Il a répondu oui. »

Avec Jean-François Laurin, les deux hommes ont créé Tryangle Gaming. Au début février, ils se sont rendus à Londres pour participer au ICE Totally Gaming, un événement majeur dans le monde des jeux vidéo. Avec cinq concepts en développement, ils sont sur le point de lancer le seul jeu de poker au monde avec un nombre illimité de joueurs sur une même main et dans une même position.

En parallèle, Benoît Gagnon a participé à la création de la GinAle, une bière possédant les éléments de base dans la recette traditionnelle du gin. « On est proche du mélange entre une bière blonde et une blanche. Le houblon n’est pas trop prononcé et elle ne goûte pratiquement pas l’alcool. » Distribuée dans 170 points de vente, la bière de l’entreprise Amiral a été bien accueillie par le milieu.

« Les amoureux du gin aiment notre bière et ceux qui n’aiment pas la bière généralement aiment la nôtre. C’est une explosion de saveurs, d’odeurs et de textures. »

— Benoît Gagnon

L’entrepreneur est également sur le point de lancer Tingle, une boisson énergisante qu’il décrit comme étant 100 % naturelle. « On a développé une poudre en sachet que les gens verseront dans l’eau pour créer une boisson qui favorise temporairement la vigilance et qui éveille l’esprit, sans créer des problèmes de palpitations cardiaques. » Homologuée par Santé Canada, la boisson sera présentée au grand public dans environ un mois, lors d’une campagne de sociofinancement.

Un rythme de vie fou !

Avec ses mandats dans les médias, sa famille et ses entreprises, Benoît Gagnon sait qu’il en a beaucoup sur les épaules. « Mon rythme de vie est complètement fou ! Mais, je suis chanceux, car je fais des choses que j’aime. Je démarre les entreprises à la base et je suis excité par nos produits. Évidemment, je suis brûlé. Mais je donne un coup pendant quelques années pour devenir indépendant financièrement. »

Affirmant n’avoir aucune gêne à l’idée de vouloir faire de l’argent, il précise toutefois qu’il carbure à la passion et aux humains qui l’entourent. « Dans Tingle, je travaille avec un membre de ma famille. Dans les deux autres projets, des amis très proches sont avec moi dans l’aventure. Je m’intéresse toujours à l’histoire derrière un projet intéressant et aux gens qui la racontent. Le travail d’équipe est super important pour moi. »

Après plus d’un quart de siècle dans le monde de la radio et de la télévision, il imagine très bien se consacrer principalement aux affaires, un jour. « J’ai eu une carrière incroyable. L’animation me passionne encore. Mais je vais avoir 47 ans. Il y a des jeunes qui poussent, et je dois être franc avec moi-même : j’en ai fait plus qu’il m’en reste. Je me vois très bien me dédier à 80 % aux affaires. »

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