10 idées pour améliorer l’intégration des immigrants
Aller en région
Selon mon expérience personnelle, la meilleure intégration des immigrants passe par les régions. Arrivé en Abitibi en 1968, passé par le Saguenay ensuite, je vis maintenan à Québec et je me considère comme très bien intégré.
— Sélim Massouh
Favoriser le jumelage et le parrainage
En les jumelant à une personne ou à une famille qui les accompagnera dans leur intégration. C’est ce que nous faisons depuis un an avec une famille de réfugiés syriens et je crois sincèrement que ça fait une différence. Le papa a déjà intégré le marché du travail tout en continuant ses cours de francisation. Nous les introduisons auprès de nos amis et des membres de la famille. Leurs perceptions changent.
— Christiane D’Auteuil
Apprendre le français
Il ne faut pas diminuer le quota d’immigrants admis. C’est une question qui touche d’importants aspects humanitaires, démographiques, économiques. Ce qu’il faut, c’est l’application stricte et même le renforcement, si nécessaire, des outils existants, particulièrement la loi 101. La complaisance et le laxisme entourant la protection et l’affirmation du caractère français du Québec ont des effets immédiats sur les motivations et les efforts que mettent les nouveaux arrivants et tout leur réseau de soutien à s’intégrer pleinement à l’espace francophone. Cela doit cesser.
— André Purenne, Laval
Connaître la culture et l'histoire
Simplement en leur enseignant notre histoire, pour qu’ils puissent nous connaître à travers celle-ci et comprendre ce que nous sommes. Je parle de la Révolution tranquille, de l’évolution des droits des femmes, de l’impact de la religion et des lois qui protègent les femmes et les enfants et, surtout, pourquoi tout cela a été fait. C’est par la connaissance que vient la compréhension.
— Hélène Gagnon
Favoriser l’emploi des nouveaux arrivants
L’intégration passe par l’emploi. Les régions ont besoin de main-d’œuvre, ne pourrait-on pas exiger que les nouveaux immigrants s’installent en région pour une période minimale de cinq ans ? Ainsi, on pourrait reconnaître leur niveau d’études et les aider financièrement à s’installer. D’ailleurs, bien des villes ont déjà un programme d’accueil pour leurs nouveaux citoyens, une réduction de temps pour l’analyse de leur dossier pour devenir citoyen canadien et des cours gratuits pendant un an pour apprendre le français.
— Denis Huard
Reconnaître les diplômes
Je crois que la première chose à améliorer est la reconnaissance des diplômes des nouveaux arrivants. C’est l'élément déterminant pour la suite de l’intégration. Nous connaissons tous des personnes qui occupent des emplois qui ne correspondent pas à ce qu’elles ont étudié. Bien sûr, la concordance de la formation et les exigences requises posent un défi, mais il faut s’y attaquer. Le deuxième aspect, c’est l’évolution des mentalités des employeurs. La prestation de travail comporte plusieurs facettes dont l’aspect culturel est un volet incontournable. Vivement une plus grande éducation et une meilleure sensibilisation !
— Marie Blais
Augmenter les ressources
Il faudrait que le nombre d’immigrants reçus soit compatible avec les ressources et les besoins nécessaires à leur bonne intégration. Donc, ou nous réduisons le nombre d’immigrants que nous accueillons, ou nous augmentons les ressources et les budgets de programmes d'accueil. D'abord, priorisons la régionalisation de l’immigration, car aujourd’hui, tous se retrouvent à Montréal et cela nuit grandement à l’intégration. Ensuite, les cours de français devraient être obligatoires à l'instar de cours d’intégration aux valeurs communes de la société d’accueil. Enfin, instaurons des programmes pour leur procurer du travail et reconnaître leurs compétences acquises dans leur pays d’origine.
— Antoine Chartier
Évaluer les attentes et les intentions
Avant l’intégration, je validerais auprès des demandeurs leurs attentes et leurs intentions. De plus, je les obligerais à réussir un test de compréhension linguistique et de connaissances des valeurs de la société. Je m’assurerais qu’ils ne constituent pas un fardeau financier pour la société d'accueil. Cela dit, un jumelage et un accompagnement seraient très utiles durant la première année. On devrait aussi instaurer une mesure d’évaluation et de reconnaissance, au préalable, des diplômes et de l’expérience des demandeurs. Une liste des emplois non comblés ainsi qu’un lien avec les employeurs devrait être établi avant leur arrivée. Un portrait réaliste des embûches, des coûts et des expériences vécues par d’autres immigrants devrait leur être présenté avant leur arrivée au pays afin qu'ils puissent prendre une décision éclairée.
— Denis Potvin
Créer un guichet unique
Je propose la création d’un guichet unique par région. Ces guichets offriraient l’accès à des personnes ressources pour les orienter rapidement aux bons endroits, selon leurs besoins, afin de les aider à connaître et à comprendre correctement le fonctionnement de nos structures sociales, communautaires et juridiques, du marché du travail, du système bancaire, de leurs droits et obligations en tant qu’immigrants et futurs citoyens, des ressources gouvernementales, des programmes de formation disponibles (notamment en ce qui a trait à la reconnaissance des acquis au niveau collégial qui sont méconnus). Bref, toutes ces choses essentielles qui paraissent évidentes pour nous, mais qu’eux doivent souvent acquérir au prix d’un long parcours du combattant.
— Diane Paul
S’impliquer dans leur intégration
Par l’accompagnement par des gens d’ici. Je le fais bénévolement, comme bien d’autres, dans un organisme de Québec et ça marche super bien. C’est une façon d’aider les nouveaux arrivants à comprendre comment ça fonctionne ici, à faire des liens avec la société d’accueil, à parler français et à profiter des contacts de leurs accompagnateurs. C’est aussi une manière de s’assurer de l’ouverture de notre société. Quand mes amis, ma famille et mes connaissances ont appris mon engagement, il y a bientôt deux ans, ça les a rendus plus ouverts et généreux.
— Michelle Lapointe