De Studebaker à Lexus
Les Studebaker de mon grand-père. Elles avaient fière allure. Mon grand-père, qui était pilote du Saint-Laurent comme mon père, nous emmenait, mon frère Bernard et moi, manger des cornets de crème glacée au restaurant Chez Paul aux Grondines, à la fin des années 40, début des années 50.
Une Volkswagen Beetle 1962 de couleur crème. Mon père m’avait prêté l’argent après la signature de mon premier contrat à l’ONF. Je l’ai gardée deux ans. Mon père me l’a ensuite rachetée pour la laisser au port de Trois-Rivières, où elle lui était utile. C’est après que j’ai acheté une MGB noire, la première à Montréal, qui a été la seule histoire d’amour que j’ai connue avec une voiture. Un amour malheureux d’ailleurs, elle me coûtait une fortune, ne démarrait pas l’hiver, mais elle était orgasmique dans les virages. Je l’ai gardée trois ou quatre ans et je l’ai revendue, le cœur brisé.
Une Dodge achetée très usagée, dont le moteur a explosé à l’aube sur l’autoroute 40, lors du premier jour de tournage de Réjeanne Padovani. Un assistant réalisateur est venu me chercher et il a convaincu Renault de nous prêter un modèle sport pour le reste du tournage, sous le prétexte qu’on verrait l’auto à l’écran. En fait, je pense qu’on la voit trois secondes…
La voiture que j’ai en ce moment : une Lexus hybride. Elle est fiable, tranquille et discrète. J’essaie de l’imiter.