Portfolio Transport maritime

Croissance tous azimuts dans les ports

Les ports du Québec connaissent une période de forts développements. De Montréal à Sept-Îles en passant par Trois-Rivières, Québec et Saguenay, d’importants investissements se sont concrétisés cette année et les projets ne manquent pas pour alimenter une forte croissance du trafic dans les années à venir. Tour d’horizon.

Quai porteur à Sept-Îles

Le port de Sept-Îles s’apprête à voir ses activités croître en flèche. Cette année, il aura manutentionné 30 millions de tonnes, essentiellement de ressources naturelles comme le minerai de fer, et il pourrait atteindre 35 millions de tonnes en 2019. La récente mise en service du quai multiusager, en mars, a dopé l’activité du port. « Le quai multiusager a la capacité de prendre 50 millions de tonnes, et nous avons prévu une expansion si nécessaire, pour ajouter 50 millions de tonnes supplémentaires », affirme Pierre D. Gagnon, PDG du Port de Sept-Îles, qui entrevoit le démarrage de nouveaux projets miniers au Labrador par les firmes Tacora et Alderon.

Saguenay stimulé par les mines

Fin août, le gouvernement du Québec a annoncé des investissements de 248 millions dans la construction d’une mine de fer, de vanadium et de titane de Métaux BlackRock, à Chibougamau, et dans l’implantation d’une usine de deuxième transformation dans la zone industrialo-portuaire de Saguenay. Cette semaine, le Port de Saguenay pourrait recevoir une deuxième bonne nouvelle avec la décision attendue de l’Agence canadienne d’évaluation environnementale concernant le projet de construction de la mine de phosphates de la firme Arianne Phosphate, à 230 km au nord du port. Cela ouvrirait la porte à la construction d’un nouveau terminal maritime pour expédier 3 millions de tonnes annuellement.

Plus de croisières à Québec

Le Port de Québec s’apprête à construire un deuxième terminal de croisières, ce qui permettra d’embarquer et de débarquer des navires de grand gabarit. Cet investissement de 30 millions permettra aux installations d’accueillir des bateaux de croisière de 5000 passagers. L’objectif du Port de Québec est de recevoir 400 000 passagers par an en 2025, soit 50 % de plus qu’en 2017. L’administration portuaire s’attend à des retombées économiques de 682 millions quand cet objectif sera atteint. En 2018, le port de Québec aura accueilli 156 escales de navire, pour des retombées économiques estimées à 100 millions de dollars par année pour la ville de Québec.

125 millions investis à Trois-Rivières

Le Port de Trois-Rivières investira 125 millions pour ajouter 175 000 m2 d’entreposage d’ici 2030. Ce port urbain est face au défi de garder une marge de manœuvre pour soutenir le développement de ses activités. « Nous sommes ceinturés par la ville, explique Gaétan Boivin, PDG du Port de Trois-Rivières. Nous devons nous doter d’une réserve foncière. » L’administration portuaire s’attend en effet à bénéficier de l’accord de libre-échange avec l’Europe. D’ici cinq ans, le Port de Trois-Rivières s’attend ainsi à voir son trafic augmenter de 30 %, passant de 3 à 3,9 millions de tonnes.

Montréal poussé par l’Europe

Le port de Montréal a enregistré une hausse de 9,5 % du nombre de conteneurs EVP (équivalent vingt pieds) manutentionnés, soit une hausse de 4,1 % du tonnage, au cours des huit premiers mois de l’année 2018. Il bénéficie de l’accord de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne (AECG) et de la vigueur des marchés émergents, explique l’administration portuaire. Le seul trafic avec l’Europe a ainsi connu une croissance de 5 % durant ces huit premiers mois. Par ailleurs, le Port de Montréal s’apprête à répondre à la première ronde de questions de l’Agence canadienne d’évaluation environnementale, en vue de l’autorisation de la construction du terminal de Contrecoeur.

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