MUSIQUE

Mélomanie

Au-delà des formes dérivées de la chanson, l’écoute passionnée de la musique implique aujourd’hui un très vaste corpus : musique classique, musique contemporaine, opéra, musiques électroacoustique ou électronique, jazz, et plus encore. La rubrique Mélomanie fait un survol de l’actualité dans le domaine, deux fois par mois.

Musique

Mélomanie

Jazz moderne

Pointure du jazz italien

Le Romain Danilo Rea est certes l’un des plus réputés pianistes du jazz italien. Diplômé du conservatoire de musique Santa Cecilia, le musicien de 61 ans a joué sur les scènes jazzistiques (surtout européennes) avec les meilleurs praticiens associés au style et plus encore – outre tant d’excellents musiciens italiens, on l’a vu notamment aux côtés de Chet Baker, Lee Konitz, Phil Woods, Kenny Wheeler, Steve Grossman, Art Farmer et Curtis Fuller. Danilo Rea peut compter sur une attaque solide qui peut parfois être percutante, mais aussi sur un phrasé fluide, très lyrique, mélodiquement ou harmoniquement étoffé, très élégant dans les ballades qui le mènent parfois à s’exprimer vocalement. Il fut d’ailleurs l’accompagnateur de chanteurs populaires italiens tels Richard Cocciante, Pino Daniele, etc. Ce concert à l’Upstairs est présenté en collaboration avec l’Institut italien de culture de Montréal en collaboration avec le Ministero per i beni e le attività culturali (MiBAC), avec aussi le grand festival italien Umbria Jazz, sans compter le soutien du Festival international de jazz de Montréal.

Ce soir à l’Upstairs, 20 h et 21 h 30

Musique contemporaine et jazz contemporain

Kaléidoscope : Quinsin Nachoff joué par une formation élargie autour du Quatuor Molinari

Sous la direction de JC Sanford, le Quatuor Molinari, la violoniste québécoise Nathalie Bonin, le contrebassiste Mark Helias, le percussionniste Satoshi Takeishi ainsi que le vibraphoniste Michael Davidson sont réunis autour de Quinsin Nachoff, saxophoniste et clarinettiste canadien transplanté à New York. On l’a déjà vu ou entendu à l’œuvre aux côtés de pointures du jazz contemporain, on pense à David Binney, Howard Johnson, Kenny Werner et Joe Lovano – on le reverra cette fois dans un programme de ses œuvres mises de l'avant par le Quatuor Molinari et ses musiciens originaires du Canada et des États-Unis. Voilà, de prime abord, la rencontre signifiante entre musique contemporaine et jazz contemporain, une de ces fusions menant à croire que les nouvelles musiques instrumentales de pointe peuvent parfaitement faire cohabiter l'écriture et l’improvisation. Au programme de ce Kaléidoscope, donc, on a prévu quatre œuvres de Quinsin Nachoff : How Postmodern of Me, Concerto pour violon, October, Quatuor à cordes no 1.

Au Gesù, le samedi 24 novembre, 19 h 30

Baroque

L’intégrale des cantates de Bach, An V – Concert III avec l’Orchestre symphonique de Laval

Pour la cinquième année de suite à la salle Bourgie, Arte Musica poursuit la présentation en concert de l’intégrale des cantates sacrées de J.S. Bach. L’idée est de suivre le cycle liturgique, c’est-à-dire que chaque programme de cette très longue et très ambitieuse série présente une cantate du jour pour lequel elle a été écrite. Ainsi, l’Orchestre symphonique de Laval a été recruté pour le Concert III de l’an V ; dans une configuration baroque, le maestro Alain Trudel dirigera l’exécution de Wachet ! betet ! betet ! wachet !, BWV 70, Es reißet euch ein schrecklich Ende, BWV 90 et Mein Herze schwimmt im Blut, BWV 199. La soprano Kimy McLaren, la mezzo-soprano Maude Brunet, le ténor Jacques-Olivier Chartier et le baryton-basse Alexandre Sylvestre seront les solistes invités pour l’interprétation de ces cantates. Qui plus est, le choral final de l’une d’entre elles sera repris en chœur par le public, invité à une répétition de 45 minutes avant la tenue du concert.

À la salle Bourgie, le dimanche 25 novembre, 14 h

Baroque

Stéphane Tétreault à l’Oratoire

Très bel après-midi dominical en perspective : originellement composées pour la viole de gambe, des œuvres de Johann Sebastian Bach seront mises en lumière par le violoncelliste virtuose Stéphane Tétreault, star québécoise de la musique classique à n’en point douter. Ainsi, il prévoit interpréter la Sonate n˚1 en sol major, BWV 1027, la Sonate n˚2 en ré majeur, BWV 1028 et la Sonate n˚3 en sol mineur, BWV 1029. L’organiste Mireille Lagacé accompagnera le jeune virtuose pour ces exécutions ; elle jouera aussi la Partita sur le choral O Gott, du frommer Gott, BWV 767. Voilà un fort beau défi pour Stéphane Tétreault que de plonger dans le corpus de JSB, aux côtés d’une de nos organistes les plus accomplies. Ce programme sera enrichi par les propos de Gilles Cantagrel, musicologue, homme de radio, conférencier, pédagogue à la Sorbonne ainsi qu’au Conservatoire national supérieur de musique de Paris. On lui doit de nombreux ouvrages sur Bach et d’autres compositeurs de la période baroque.

À l’oratoire Saint-Joseph du mont Royal, le dimanche 25 novembre, 15 h 30. Soyez avisés que les places seront limitées, car la scène sera disposée au milieu de la basilique.

Romantique

Schumann selon Helmchen, Schubert et Dvořák selon Nagano

À l’aube de sa carrière internationale, le pianiste allemand Martin Helmchen s’était illustré avec l’exécution du Concerto pour piano en la mineur, op. 54 de l’Allemand Robert Schumann, soit en 2006 aux côtés de l’Orchestre philharmonique de Vienne sous la direction du chef russe Valeri Guerguiev. Avec le maestro Kent Nagano, la signature pourrait s’avérer différente, inutile de le souligner. Que fera le soliste, maintenant âgé de 36 ans ? À voir et à entendre ! Avant cet épisode Schumann, ce sera l’Autrichien Franz Schubert en apéro, soit Die Zauberharfe (La harpe magique), D. 644, ouverture de Rosamunde. Par ailleurs, Kent Nagano dirigera la Symphonie n° 7 en ré mineur, op. 70, du compositeur tchèque Antonín Dvořák, sans conteste un chef-d’œuvre de la musique romantique. Composée en 1884 et 1885, la septième de Dvořák a passé l’épreuve du temps, on loue encore sa profondeur, ses dimensions épiques et tragiques, ses affinités avec la culture tchèque et son allégeance au romantisme européen.

À la Maison symphonique, le jeudi 29 novembre, 10 h 30 et 20 h, le samedi 30 novembre, 20 h

Baroque

Valérie Milot, la harpe au service de JSB… et d’Airat Ichmouratov

Dans le contexte du Festival Bach Montréal, la harpiste Valérie Milot se produit aux côtés de l’Ensemble Caprice, sous la direction de Matthias Maute. La virtuose québécoise y présentera des transcriptions pour la harpe de deux concertos pour clavecins de Johann Sebastian Bach. On aura aussi droit au Canon per augmentationem, contrario motu, à Bist du bei mir de G.H. Stölzel, à la chaconne de la deuxième Partita pour violon seul (arrangée par Mathias Maute), au huitième des Douze petits préludes, à la Suite pour flûte à bec et cordes en la mineur, au mouvement Siciliano de la Sonate en mi majeur pour flûte, à la Musette en ré majeur. Avec l’Ensemble Caprice, Valérie Milot créera une œuvre du Montréalais d’origine russe Airat Ichmouratov, soit le Concerto grosso pour harpe, flûte à bec, violon et cordes. Les autres solistes invités: la flûtiste Sophie Larivière et le violoniste John Corban.

À la salle Bourgie, le samedi 30 novembre, 9 h 30

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.