LA BOUTIQUE 5e AVENUE SUR LAURIER FÊTE SES 30 ANS

À l’heure des boutiques éphémères et des tendances fugaces, un commerce qui souffle ses 30 bougies a, d’emblée, beaucoup de mérite. Boutique 5e Avenue, située sur Laurier Ouest, compte parmi ces rares adresses qui ont su traverser l’épreuve du temps. Ni les changements d’habitudes de consommation, ni les nombreux chantiers qui ont accablé l’avenue Laurier, ni l’évolution de la mode et de la clientèle n’ont eu raison de cette vénérable boutique indépendante qui accueille à Outremont des Montréalaises de toutes parts, d’âges et de styles divers.

Le secret de cette intemporalité ? La qualité et la diversité des collections alliées à un service d’exception. La propriétaire Danielle Gélinas est la maître d’œuvre de ce succès. Elle a su mettre à l’honneur l’expérience-client, et ce, avant même que le terme ne devienne à la mode. Pour ce faire, elle mise sur deux éléments d’autant plus appréciés qu’ils sont devenus trop rares aujourd’hui : la qualité et le service; deux termes galvaudés qui prennent ici tout leur sens.

« Ce n’est pas tous les jours que nous avons 30 ans ! » s’est exclamée Danielle Gélinas au sujet de cet important jalon et de la réception qui a eu lieu en cet honneur le 25 octobre dernier. « C’est la qualité et la fidélité de ma clientèle que je veux honorer et remercier. Je me considère privilégiée de la servir et j’espère continuer à le faire longtemps encore ! ». L’événement tapis rouge a réuni ses meilleures clientes ainsi que plusieurs personnalités et dignitaires, dont France Castel et Jean-Claude Poitras.

Styliste, conseillère, femme d’affaires avisée, professionnelle jusqu’au bout des doigts, Danielle a créé en ce lieu un établissement connecté à l’individu, une boutique en harmonie avec les clientes qui la fréquentent. Elle et son équipe de conseillères en magasin cultivent l’art de trouver les articles qui conviennent à chacune selon ses goûts et son style de vie. La cliente, ancienne ou nouvelle, est reçue comme une invitée de marque, choyée. « Chaque cliente mérite toute notre attention » est d’ailleurs la devise de la boutique. C’est ainsi qu’elle s’est forgée une réputation enviable.

Danielle assure une offre renouvelée toujours à l’avant-garde de la mode, choisissant judicieusement des créations en fonction de sa clientèle. D’une saison à l’autre, la boutique organise des événements destinés à sa clientèle pour présenter les nouveautés et collections phares. L’accueil convivial, le service personnalisé, la gentillesse et la compétence du personnel, les conseils pertinents, la courtoisie, la discrétion, le respect du style de chacune, la qualité des collections et même l’aménagement de la boutique, tout a été pensé pour alimenter auprès de la clientèle un sentiment d’appartenance, qui s’est consolidé au fil des ans.

Parmi les griffes proposées : la célèbre marque sport-chic française Saint James; les lignes allemandes Marc Cain, Luisa Cerano, Cambio, Raffaelo Rossi, Brax et Repeat; d’Amsterdam, les manteaux Creenstone et les luxueux manteaux italiens Cinzia Rocca, les collections américaines Lisa Todd et Eileen Fisher, et plusieurs accessoires dont les foulards de la designer canadienne Suzie Roher. Autant de marques d’envergure internationale dont les coupes et les matériaux assurent confort et élégance. La Boutique 5e Avenue est la destination du prêt-à-porter moyen et haut de gamme par excellence pour les vêtements et accessoires mode intemporels qui se prêtent à toutes les occasions, petites et grandes.

Récipiendaire du Grand Prix du Design 2013 dans la catégorie espace commercial, Boutique 5e Avenue est aérée, d’une élégance contemporaine et d’une esthétique impeccable. Occupant 3 000 pieds carrés, l’espace dégage une atmosphère agréable, sympathique et structurée de façon originale, à la fine pointe du design. Ambiance feutrée, cabines d’essayage spacieuses, long comptoir longé de tabourets invitants, éclairage doux. Il y a même une section pause-café aménagée pour ceux qui accompagnent les clientes. Chaque détail a sa raison d’être et contribue à agrémenter l’expérience magasinage.

« Je veux profiter de ce 30e anniversaire pour encourager les femmes à s’épanouir dans l’entrepreunariat, à croire en leurs rêves et à s’y investir en osant prendre des risques et en s’entourant de personnes dévouées qui adhèrent à leur philosophie d’entreprise », de conclure Danielle.

Depuis 30 ans, Boutique 5e Avenue est l’adresse « chouchou » de bon nombre de personnalités du Tout-Montréal. Pour celles qui ne la connaîtraient pas encore, c’est l’occasion de la découvrir, d’autant que l’avenue Laurier est plus accueillante que jamais depuis qu’elle s’est refaite une beauté. Rendez-vous au 371, avenue Laurier Ouest à l’angle de l’avenue du Parc, à Montréal.

traitement du lisier

Un système québécois « révolutionnaire » bientôt en vitrine

Produire plus, mais polluer moins ; c’est ce qu’ambitionne de permettre à l’industrie porcine la jeune entreprise Solugen, de Lévis, qui a annoncé hier l’ouverture au printemps prochain d’une vitrine technologique dans Lotbinière.

« Ça va être révolutionnaire », a déclaré à La Presse le président de cette jeune pousse, André Beaulieu Blanchette, qui fait partie d’une délégation commerciale québécoise à la 24e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP24), en Pologne.

Le système de traitement du lisier développé par son entreprise permet de réduire de 66 % les gaz à effet de serre (GES) d’un élevage porcin. Et de 95 % les odeurs qu’il dégage.

Surtout, le procédé de distillation azéotropique permet d’extraire du lisier « 84 % d’eau potable » qui peut être réutilisée pour les besoins de l’élevage, y compris pour abreuver les animaux.

Les 16 % restants, sous forme solide, peuvent être revalorisés par des usines de biométhanisation ou utilisés comme fertilisant.

« On est en train [d’obtenir une certification] par Ecocert Canada comme engrais biologique. »

— André Beaulieu Blanchette, président de Solugen

Le système constitue ainsi une solution à la « grosse problématique environnementale » que représente le lisier de porc, dont la forte teneur en phosphore requiert de vastes étendues d’épandage.

Baisse des coûts de production

L’innovation de Solugen permettra aux producteurs de faire des économies, assure André Beaulieu Blanchette, qui affirme que « le coût de traitement est inférieur au coût d’épandage ».

Le système, qui s’apparente à une petite usine d’épuration, fonctionne en continu, rendant caduques les immenses fosses à purin caractéristiques des élevages porcins, ce qui peut également représenter une économie sur l’amortissement, selon les particularités et les besoins de chaque ferme.

C’est pourquoi Solugen « vise surtout les nouvelles installations porcines », explique M. Beaulieu Blanchette, bien qu’il estime que certains producteurs existants pourraient aussi y trouver leur compte.

« Notre objectif, c’est de faciliter la croissance de la production porcine au Québec, mais de façon saine et en réduisant les coûts. »

— André Beaulieu Blanchette

Après avoir mis un prototype à l’essai chez un producteur porcin de la Montérégie, Solugen installera un système complet d’une capacité de 16 millions de litres par an dans une ferme de Lotbinière, qui lui servira de vitrine technologique.

« On va y avoir accès pour notre commercialisation », explique André Beaulieu Blanchette, qui vise dans un premier temps le marché québécois, mais qui est bien conscient que l’intérêt pourrait dépasser les frontières.

Car si des systèmes similaires existent ailleurs, « on n’a pas vu de technologie aussi performante que [la nôtre] », s’enorgueillit-il.

Le projet de 3,5 millions a recueilli près de la moitié de son financement grâce à des partenaires privés et à une aide fédérale ; des démarches sont en cours au niveau provincial et auprès d’autres partenaires privés pour combler l’écart.

De 5 employés à l’heure actuelle, Solugen prévoit passer à 15 « d’ici deux ans », affirme son président, qui voit aussi des débouchés possibles pour son innovation dans les secteurs minier, pétrolier, municipal et industriel, où il y a des besoins en matière de traitement d’eaux usées.

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