Parfum

Le sillage de la route du quai

Avec sa fabrique artisanale de parfums Monsillage, la Québécoise Isabelle Michaud s’est fait remarquer au-delà de nos frontières, notamment avec son premier jus, le surprenant Eau de céleri. La parfumeuse nous amène de nouveau ailleurs avec Route du quai, une nouvelle création qui s’accompagne d’une exposition olfactive débutant aujourd’hui, à Rivière-Ouelle, dans la région de Kamouraska.

C’est que ce nouveau parfum, nous explique Isabelle Michaud au téléphone, est inspiré des étés de son enfance, passés au chalet familial à Rivière-Ouelle, un petit village de la région de Kamouraska. Cette fameuse route du quai, parcourue maintes fois, se retrouve scellée dans un flacon embaumant l’air salin du large, le bois de grève, le foin d’odeur et l’églantier, rose sauvage emblématique de ce coin de pays.

« Je m’inspire de mes voyages, de mon histoire de vie pour créer mes parfums, et je voulais absolument créer un parfum sur ce coin de pays là », raconte-t-elle. 

« La route du quai, c’est la route qu’on prend en arrivant au chalet et qui représente pour moi un moment d’excitation, c’est la liberté, le bonheur. J’ai emmagasiné toute cette énergie dans ce parfum. »

— La parfumeuse Isabelle Michaud

Route du quai se veut le premier-né d’une toute nouvelle sous-collection, Les Routes Monsillage, qui prendra la forme d’une trilogie. Un nouveau cycle de création qui a aussi amené la parfumeuse à penser une nouvelle graphie, un nouveau flacon et un nouvel emballage.

Exposition à sentir

Pour accompagner ce lancement, son huitième parfum en carrière, Isabelle Michaud a parallèlement décidé de mettre sur pied une exposition olfactive à la Chapelle du quai de Rivière-Ouelle, une ancienne église convertie depuis l’an dernier en salle culturelle et petit café.

Véritable « exposition à sentir », Mémoires olfactives de Rivière-Ouelle rend hommage aux odeurs si caractéristiques de ce village niché près du fleuve Saint-Laurent, bordé par les battures et où l’on pêche l’anguille à marée basse. « C’est un mélange des odeurs de la place avec mes souvenirs de jeunesse ; en tout, il y a neuf odeurs à sentir sous cloche », précise Mme Michaud.

Un mobilier spécial a été créé pour l’occasion ; chaque meuble présente une photo et une matière imbibée d’un parfum, sous cloche, où se dévoile, une fois la cloche soulevée, un court texte de l’écrivaine Anne-Marie Desbiens, avec laquelle la parfumeuse a collaboré pour cette exposition. « Anne-Marie a transposé mes souvenirs de jeunesse dans de petites mises en scène », ajoute-t-elle.

« Promenade sur les battures », « Avant l’orage », « Messe du dimanche », « Cueillette du jour » sont autant de thématiques qui mettent la table pour cette exposition multisensorielle. Ainsi, « Ouverture du chalet » répand une odeur de feu de foyer et « À marée basse », celle de l’anguille fumée.

Créée pour l’occasion, l’exposition pourrait être transportée ailleurs si l’intérêt est là. En attendant, c’est une excellente occasion de visiter ce charmant coin de pays, jusqu’au 14 juillet.

L’eau de parfum Route du quai est en vente dès maintenant au coût de 120 $ (50 ml) ou 30 $ (échantillon de 7,5 ml) en ligne et dans quelques points de vente un peu partout au Québec.

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.