5 anglicismes discrets, mais fréquents
Bien sûr, on peut adresser la parole à des collègues, adresser un colis à sa mère, adresser un reproche, ou un compliment, à son ado.
Par contre, il n’est pas conseillé d’adresser un problème à son patron. Puisqu’il s’agit d’un calque de l’anglais to address an issue, mieux vaut aborder un problème, ou en discuter, que ce soit avec un supérieur ou quelqu’un d’autre.
Oui, il est possible de couper des fleurs, de couper la poire en deux, de se faire couper les cheveux ou de les couper en quatre (du moins au sens figuré).
Non, on ne peut pas couper les dépenses, expression miroir de to cut expenses. De même, il est préférable de ne pas couper les prix ni de couper des postes. Cependant, on peut réduire les dépenses, diminuer les prix et, hélas, éliminer des postes.
D’accord pour identifier des arbres, des champignons, des oiseaux et, pourquoi pas, des hors-la-loi.
Là où ça ne va pas, c’est lorsque vous voulez identifier des objectifs, en imitant le verbe anglais to identify. La meilleure solution : déterminer des objectifs. Par ailleurs, on donnera son identité ou on se nommera plutôt que de s’identifier.
Il est tout à fait concevable de sauver un ami de la détresse, de sauver sa réputation ainsi que, avec énormément d’efforts, de tenter de sauver la planète.
Mais sauver du temps ou sauver de l’argent, oubliez ça. À la place de ces calques de to save time et de to save money, on gagnera du temps ou on épargnera de l’argent, idéalement les deux !
Certes, on peut construire un silo et y emmagasiner toutes les marchandises qu’on désire.
Cependant, travailler en silo, une formule de plus en plus courante, est copiée de l’anglais working in silos. Alors dites plutôt travailler en vase clos, une façon d’agir qui reste quand même hautement critiquée.
Les emprunts à une autre langue, voilà qui est monnaie courante. Certains mots ou expressions finissent par s’ajouter au vocabulaire français parce qu’ils l’enrichissent. Ou ils s’implantent dans le langage courant comme c’est le cas pour « bon matin », calque de good morning, adopté massivement par la population. Mais lorsque ces emprunts remplacent un terme existant, les protecteurs de la langue française vous invitent à les proscrire.