Montréal complètement cirque

Se prendre dans la ligne de mire des programmateurs

La petite forme créée par Claudel Doucet et Cooper Lee Smith, Se prendre, a attiré l’attention des directeurs de théâtre et de festivals de cirque réunis cette semaine au Marché international de cirque contemporain, en marge du festival Montréal complètement cirque, a constaté La Presse.

La performance présentée dans un appartement depuis une semaine (devant une douzaine de personnes à la fois) sera du festival de cirque Up ! de Bruxelles à partir du 19 mars prochain, nous a confirmé hier Catherine Magis, qui dirige l’Espace Catastrophe.

D’ici là, la pièce qui tient en deux valises sera présentée à Majorque, Madrid, Toulouse, Prague, Guadalajara et Saint John’s.

Se prendre a également piqué la curiosité du programmateur américain Michael Michelon, qui dirige le festival d’été d’Ann Arbor, dans l’État du Michigan. « S’il y a un spectacle que j’aimerais avoir dans mon programme, c’est celui-là », nous a-t-il dit en marge de Montréal complètement cirque.

Cibler le marché américain

Le directeur général de la TOHU, Stéphane Lavoie, ne s’en cache pas : son objectif est d’accroître la présence des artistes de cirque canadiens aux États-Unis. La moitié des « acheteurs », cette année, viennent du sud de la frontière.

« Avant, il y avait une curiosité pour les spectacles de cirque qu’on leur proposait. Maintenant, on sent un véritable intérêt. On discute de projets concrets. »

— Stéphane Lavoie, directeur général de la TOHU

Barcode, un autre collectif montréalais formé des artistes Alexandra Royer, Ève Bigel, Eric Bates et Tristan Nielsen (vus dans Séquence 8 des 7 doigts), commence à faire parler de lui. Son spectacle De sueur et d’encre, mis en scène par Jean-Pierre Cloutier, a été présenté aux diffuseurs dans le cadre du Marché. Il fera lui aussi partie de la programmation du festival Up !

L’artiste circassienne montréalaise Anna Kichtchenko, qu’on a également découverte avec Les 7 doigts (dans Cuisine et confessions), fera une résidence de six mois au Théâtre Chamäleon de Berlin avec son Chita Project, nous a confirmé la directrice artistique du Chamäleon, Anke Politz.

L’artiste de cirque, qui a grandi à Toronto et à Montréal, présentera un duo acrobatique avec son partenaire de scène, Pablo Omar Pramparo. Leur pièce, inspirée par l’univers de la lutte, sera présentée l’an prochain dans le petit théâtre berlinois qui a déjà accueilli Les 7 doigts et le collectif de Québec Flip Fabrique.

De l’intérêt pour Machine de cirque

Le spectacle La galerie, du collectif Machine de cirque, a également eu beaucoup de succès auprès des directeurs de théâtre et de festivals de cirque. Jayoon Koo, du Sejong Center for Performing Arts, de Séoul, aimerait programmer le spectacle l’an prochain.

Il s’agirait du premier spectacle circassien contemporain présenté à ce théâtre. Le fondateur de Machine de cirque, Vincent Dubé, multipliait les discussions cette semaine pour faire tourner son spectacle en Europe et aux États-Unis.

Le duo formé de Maxim Laurin et d’Ugo Dario, deux virtuoses de la planche coréenne associés à Machine de cirque, ont aussi épaté les programmateurs avec leur spectacle The Ghost Light, présenté au festival dans le cadre du cabaret L’autre cirque (à La Chapelle).

Le festival Montréal complètement cirque se poursuit jusqu’à demain. L’an dernier, plus de 430 000 festivaliers ont participé à l’évènement.

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