Lune rouge

Objectif Lune rouge

Après le Cirque du Soleil, Guy Laliberté investit 200 millions dans Lune Rouge. Ses nouveaux projets : des expériences immersives et collectives, des pyramides ludiques, des Forêts magiques, un hub créatif, une fondation pour les jeunes, une restauration de la Maison Alcan et même une nouvelle approche pour célébrer la vie… après la vie.

UN DOSSIER DE RÉJEAN BOURDEAU

technologies immersives
DES CHAPITEAUX AUX PYRAMIDES

Après le Cirque du Soleil, la nouvelle entreprise de Guy Laliberté, Lune Rouge, plonge dans un univers futuriste. Les pyramides du projet PY1 offriront des expériences immersives et virtuelles. Et un hub créatif encouragera les jeunes à révolutionner le monde du divertissement créatif. Tout ça à partir de Montréal.

200 millions 

Deux cents millions de dollars. C’est le chiffre que Guy Laliberté lâche en toute fin d’entrevue. La somme qu’il a investie dans ses nouveaux projets. « Je suis all-in », ajoute-t-il selon l’expression utilisée au poker. Après avoir vendu le Cirque du Soleil en 2015, à un prix évalué à 1,5 milliard, l’artiste-entrepreneur de 59 ans n’a pas envisagé la retraite longtemps. Il a compris qu’une occasion se profilait dans le créneau du divertissement en direct. Celle de l’expérience immersive collective. « Nous avons une fenêtre de trois à cinq ans pour être les premiers à se positionner dans ce marché », dit-il.

Un « trip visuel » 

La meilleure façon d’entrer dans ce nouvel univers passe par son projet PY1, de l’unité d’affaires Lune Rouge Entertainment. On parle ici d’une expérience immersive, virtuelle et interactive. Les projections d’images et de vidéos se font en format géant, à 360 degrés, à l’intérieur d’une pyramide. Cette « boîte magique », baignée de sons et de lumières, accueille 600 personnes. Il n’y a pas de sièges. Les spectateurs se promènent à leur gré. Et ils pourront tester différentes technologies de réalité virtuelle et augmentée. « Pour notre premier spectacle, on a voulu faire un vrai trip visuel », souligne Guy Laliberté.

Grande première à Montréal 

La grande première se tiendra à Montréal l’été prochain. Les représentations auront lieu dans le Vieux-Port du 1er juin à la fin de septembre, plusieurs fois par jour. « L’objectif, c’est que la pyramide devienne pour Lune Rouge ce que le chapiteau a été pour le Cirque du Soleil », souhaite l’entrepreneur. À terme, il pourrait y en avoir une vingtaine dans le monde. Le spectacle de 60 minutes s’intitule Au-delà des échos. Il raconte un voyage onirique, de la naissance de la cellule jusqu’à la technologie d’aujourd’hui. Il est conçu par Gabriel Coutu-Dumont, un artiste visuel québécois. Plus tard en soirée, les jeudis, vendredis et samedis, l’espace se transformera en boîte de nuit.

Boîte de nuit, nouvelle version 

La formule boîte de nuit accueillera 1000 personnes. « On va en faire une expérience immersive comme nulle part ailleurs dans un club », promet le fondateur. Le contenu visuel sera, bien sûr, différent de celui du spectacle. Et les clients profiteront d’un « système de son hallucinant ». Guy Laliberté promet même d’être DJ occasionnellement pendant l’été. « C’est le plaisir que je me fais », dit-il. Ensuite, l’automne suivant, la pyramide sera démontée. Puis, elle partira en tournée. Prochaine destination : Miami. « On veut créer des expériences collectives, ajoute-t-il. Il faut préserver les rapports humains en utilisant les nouvelles technologies. »

Un Zú créatif 

Guy Laliberté souhaite justement que Montréal et le Québec deviennent un pôle dominant dans les nouvelles technologies immersives du divertissement. Pour appuyer la démarche, il a développé un hub créatif avec son équipe. Cet organisme sans but lucratif (OBNL) est nommé le Zú (prononcer : zou). « Une des grandes ressources naturelles du Québec est sa créativité, dit-il. Je veux aider les jeunes créateurs et entrepreneurs. Il faut que la richesse de leur propriété intellectuelle reste ici. » Dans le Zú, ils profiteront de services en incubation, accélération et commercialisation. Et ils seront en lien, notamment avec les universités et les acteurs de l’industrie.

Une fondation pour les jeunes

Un autre outil sera mis en place pour « créer un environnement favorable » aux jeunes entrepreneurs et aux entrepreneurs créatifs. La mission de la Fondation Lune Rouge portera sur l’éducation et la formation. « On veut travailler en collaboration avec les universités et les établissements spécialisés pour monter des programmes », dit-il. L’idée, c’est d’aider les jeunes à obtenir davantage d’expertise pour qu’ils soient prêts quand surviennent les occasions d’affaires. La fondation travaillera aussi en collaboration avec le Zú. « J’ai toujours cru en la jeunesse québécoise, dit Guy Laliberté. Nous allons les appuyer à travers leurs projets. »

Guy Laliberté Dj

Paris, il y a 15 jours. New York, le week-end dernier. Los Angeles, cette semaine. Guy Laliberté est DJ dans les bars branchés de la planète. « La musique est une des grandes passions de ma vie, dit-il. C’est ma façon de me reconnecter avec un public comme artiste. » À la tête du Cirque du Soleil, il avait délaissé son métier de performeur. « J’ai besoin de créer une aventure, d’amuser et de partager des émotions avec les gens. » Son style ? World Deep House. Et il sera au poste, occasionnellement, l’été prochain dans la formule nighlife de la pyramide PY1, dans le Vieux-Port de Montréal.

Les Forêts magiques

Ça pourrait aussi s’appeler les Forêts de curiosités ou les Lieux magiques. Ce projet est en cours de développement. Mais il est assez avancé pour que Guy Laliberté en trace les grandes lignes. « Les technologies vont nous permettre de transformer, entre autres, des jardins, des forêts ou des bâtisses en expérience virtuelle et immersive », explique-t-il. On pourrait, par exemple, se faire raconter une histoire inspirée des cabinets de curiosités du XIXe siècle. Elle se déclinerait sur un parcours interactif, d’un arbre à l’autre. « On est des chasseurs de trésors et nous croyons que les gens sont curieux », lance-t-il, énigmatique, en souriant. À suivre à l’automne 2019.

Des partenaires financiers ?

Guy Laliberté affirme que plusieurs groupes « de partout » veulent participer à ses différents projets. Mais cela ne s’adresse qu’à de très grands acteurs, comme les fonds, les institutions et les partenaires stratégiques, car il faut des investissements massifs. « Le prix d’une pyramide est de 15 millions [sans compter les contenus], dit-il par exemple. On peut en ajouter graduellement. Ou, à l’aide d’un fonds, on active 20 pyramides dans le monde, d’ici cinq ans. » L’artiste entrepreneur se donne « d’ici les 18 prochains mois » pour prouver la validité de son concept et montrer sa rentabilité. « Je suis en retard de six mois sur mon plan pour générer des revenus, révèle-t-il. Mais c’est normal. Il n’y a pas de panique. » Il sait quoi faire. D’abord, créer de la valeur pour protéger sa propriété. Puis attendre le bon moment pour agir et permettre de préserver les investissements de Montréal, du Québec et du Canada.

Guy Laliberté dans ses mots

En entrevue à La Presse, Guy Laliberté a abordé une variété de sujets, dont la vente du Cirque du Soleil, qu’il a cofondé en 1984, et l’héritage qu’il compte laisser avec Lune Rouge, sa nouvelle aventure aux visées internationales. Extraits.

La vente du Cirque du Soleil

« Il y avait des raisons personnelles. Mais aussi, pendant 30 ans, j’avais porté le Cirque à un certain niveau. J’avais l’impression d’avoir réalisé les plus grands spectacles du monde. J’avais un sentiment d’accomplissement. Pour grandir encore, le Cirque devait prendre des décisions qui vont dans le sens de la multiplication des spectacles, de la diversification et des acquisitions. Ce n’est pas là que je voulais aller avec le Cirque. »

La genèse du nom Lune Rouge

« Pendant ma réflexion pour vendre le Cirque, je me suis retrouvé à Hawaii et à Ibiza sans savoir qu’à ces deux endroits, à ce moment-là, la lune rouge était complète. J’avais choisi le nom de Cirque du Soleil pour l’inspiration des couchers de soleil d’Hawaii. Et pour la symbolique du soleil qui est l’énergie de la jeunesse. Avec Lune Rouge, c’est le côté plus spirituel en moi. Et l’opposition avec le soleil, c’est clair comme symbole. C’était ma nouvelle vie. »

Un marché à saisir

« D’un côté, des grandes entreprises investissent des milliards pour développer les nouvelles technologies pour le commerce, la santé et autres. Ça va être fantastique. Mais ce marché est intouchable. De l’autre côté, en divertissement, Time Warner, Universal, Disney vont les utiliser pour exploiter leur propriété intellectuelle actuelle. Intouchable. Mais entre ça, il y a, dans le créneau du divertissement en direct, l’expérience immersive collective. C’est là qu’il faut se positionner. »

Un héritage à laisser

« Deux fois avant, j’ai essayé de mettre en place des projets majeurs à Montréal. Ça n’a pas marché. Fine. J’espère que ça va marcher ce coup-ci. Je vois ça comme l’héritage que je pourrais laisser. Fort de mon expérience et de mon réseau, c’est ma contribution pour aider Montréal et le Québec à être encore plus forts sur la scène internationale. »

UMA
Célébrer la vie… après la vie

Les technologies de l’avenir modifieront profondément notre rapport à la mort et aux rites funéraires. Lune Rouge Innovation en est convaincue. C’est pourquoi elle s’engage, dès maintenant, dans cette avenue. Guy Laliberté dévoile le projet UMA en cinq points.

Qu’est-ce que United Memory Archive (UMA) ?

C’est d’abord un outil virtuel. Mais ce n’est pas un réseau social, où les informations sont souvent superficielles. C’est une plateforme internet qui capture les mémoires et les expériences de vie de chacun. Un retour aux traditions orales de transmission des connaissances. UMA, c’est aussi des artefacts physiques, comme des urnes et des objets commémoratifs personnalisés.

Comment ça fonctionne ?

Pour la mémoire virtuelle, on s’inscrit à l’adresse umalibrary.org. C’est gratuit. On y entre nos histoires et nos souvenirs marquants dans ce qu’on appelle la « rivière de vie ». Et au fil du temps, le contenu s’enrichit. Chaque individu a des expériences à raconter et à partager avec les prochaines générations. Et même avec l’humanité. Le grand constat que je fais, c’est qu’on ne profite pas de la sagesse des générations précédentes. On répète toujours les mêmes erreurs. Grâce à un code, on peut rendre nos archives publiques ou les conserver pour nos proches.

Et quel est le lien avec les artefacts ?

Le code est gravé uniquement sur les artefacts UMA. En scannant avec un téléphone cellulaire, on accède directement aux archives sur la plateforme. Cette voûte, comme on l’appelle, c’est comme un album au temps où ma mère collait une photo dans un livre ou gardait une mèche de cheveux. Mais on n’est plus à cette époque. L’album est virtuel avec des textes, des photos, des vidéos. Ces informations numérisées servent ensuite à personnaliser un artefact avec des souvenirs, des leçons de vie, des images.

D’où vient ce concept ?

C’est cinq ans de réflexion. J’ai l’habitude de demander aux artistes quels sont leurs rêves les plus fous. Il y a longtemps, à Ibiza, quelqu’un m’a dit qu’il souhaitait intégrer une nouvelle architecture dans des cimetières aux Philippines pour qu’ils soient moins morbides. C’était un concept très physique. Mais, à partir de là, j’ai commencé à réfléchir pour réinventer le rituel de la mort pour en faire une célébration de la vie. On avance graduellement dans ce projet. Ce n’est que la première étape. Ensuite, on pense aux lieux de mémoire, comme les mausolées. Pour le reste, tout dépendra des progrès de la technologie.

Jusqu’où ça peut aller ? 

On n’est qu’au début d’un projet qui a de grandes ambitions. Plus tard, avec l’intelligence artificielle, des arrière-petits-enfants pourront peut-être converser avec leur arrière-grand-père. En utilisant les archives de l’ancêtre, qui aura répondu à des questions, la technologie pourrait saisir l’essentiel et le fondamental de sa personnalité. C’est une hypothèse, mais c’est pourquoi nous sommes curieux d’explorer les différentes technologies que nous réserve l’avenir.

Pangéa : un « projet » mort-né

Il n’y avait pas de plan défini. Tout juste « une discussion provenant d’une seule rencontre avec le bureau du maire, qui nous avait demandé si un projet pouvait être mis en place pour le 375e », dit Guy Laliberté.

N’empêche, il y a trois ans, les « pistes de réflexion » pour réinventer les rites funéraires avaient filtré dans les médias.

Selon les informations reprises par La Presse, en mai 2015, Guy Laliberté convoitait, dans le cadre d’un projet appelé Pangéa, « un terrain de 130 000 m2 dans l’île Sainte-Hélène, pour y aménager une place publique, un restaurant, un musée, un bâtiment emblématique, une promenade, ainsi qu’un cimetière pour animaux ».

À l’époque, et de son propre aveu, le maire Denis Coderre avait pris contact avec Guy Laliberté pour discuter de projets porteurs pour les célébrations de la métropole.

Du même coup, il voulait réparer l’affront subi par l’artiste entrepreneur en 2006. Face aux critiques, le Cirque du Soleil avait abandonné son projet de salle de spectacle, en collaboration avec Loto-Québec, dans le quartier de Pointe-Saint-Charles.

Lune Rouge, société fondée par le milliardaire québécois, confirme la tenue d’une rencontre avec l’ancien maire. « M. Laliberté a partagé certaines idées et des pistes de réflexion avec M. Coderre, précise la porte-parole Anne Dongois. Certaines idées discutées se sont par la suite retrouvées dans les journaux. »

Mais elles n’ont pas vu le jour. Pour le moment, le projet UMA, de Lune Rouge, se concentre sur une plateforme web et des artefacts, comme les urnes et les objets commémoratifs. Dans une deuxième phase, il pourrait toutefois se déployer dans des lieux physiques, comme les mausolées.

— Réjean Bourdeau, La Presse

La cure de jeunesse de la Maison Alcan

La vénérable Maison Alcan rajeunit. Son cœur bat au rythme des nouvelles technologies du divertissement depuis l’arrivée des équipes créatives de Lune Rouge il y a six mois. Mais, rassurez-vous, les grands travaux en cours conserveront son cachet patrimonial. Visite guidée au siège social de la société fondée par Guy Laliberté.

Un lien affectif

Guy Laliberté a un lien affectif avec le lieu. « Mon père travaillait pour Alcan, dit-il. Et je suis venu le voir, dans cette bâtisse, quand j’étais jeune. » L’histoire de la Maison Alcan remonte à 1852. Elle est classée comme immeuble patrimonial depuis le début de 2017. Située rue Sherbrooke Ouest, elle faisait partie, au XIXe siècle, des résidences cossues du quartier anglophone de Montréal baptisé le Golden Square Mile.

Une valeur symbolique

Implanter le siège social de Lune Rouge dans cet immeuble a une valeur symbolique pour le fondateur. « Ce quartier représentait, à l’époque, le pouvoir anglophone sur l’économie, dit-il. Donc, voir des Canadiens français s’installer ici et faire un appel à la jeunesse, et à tous, pour prendre possession de ce lieu, c’est un défi intéressant. » Son objectif : faire de Montréal et du Québec les chefs de file mondiaux du divertissement technologique immersif et collectif.

Deux ans de rénos

Le complexe de la Maison Alcan regroupe aussi de nouveaux bâtiments, construits en 1983, rue Stanley. Au total, le complexe compte sept immeubles, soit 270 000 pieds carrés. À cela s’ajoutent 430 000 pieds carrés en droits aériens pour construire en hauteur. Lune Rouge a acquis la Maison Alcan il y a deux ans, lors d’une transaction évaluée à 48 millions de dollars. Les rénovations prendront deux ans. Elles sont estimées à 35 millions.

Cherche entreprises en créativité

Lune Rouge occupe, grosso modo, la moitié de la superficie des immeubles, avance Nadine Gelly, pendant la visite. Quelque 40 % des lieux sont loués, notamment par le géant du jeu vidéo Electronic Arts. « Il en reste 10 %, on souhaite, pour des entreprises en créativité », dit la directrice générale du Hub créatif Lune Rouge. Mais avant, ils seront remis à neuf dans le prochain mois.

L’entrée du Zú

Le Hub créatif devient le Zú. « On va accompagner les entrepreneurs créatifs, dit Mme Gelly. De l’idéation à la commercialisation. » Cet OBNL, lieu d’échange et de création, s’étendra sur 80 000 pieds carrés. L’entrée se fera par la rue Sherbrooke. « Ça va être un gros wow ! lance-t-elle, pour faire entrer le plus de gens possible. » Au programme : des murs décloisonnés, un immense écran, une scène pour l’animation, et plus encore.

Un gros village créatif

Fin 2019, début 2010, le grand public sera invité dans un lieu hors du commun. « Notre grand espace de découvrabilité », dit Nadine Gelly. Cette aire du rez-de-chaussée servira de vitrine pour les créateurs en divertissement. Partout, des tables. Là, une grande cuisine. Plus loin, des stations pour voir du contenu en réalité virtuelle ou augmentée. « Les gens pourront travailler, échanger, luncher et découvrir des œuvres d’art de la collection », dit-elle.

Place à l’art contemporain

La Collection Lune Rouge possède des œuvres canadiennes et d’artistes reconnus à l’international. Pensons au créateur islandais Olafur Eliasson, à qui le MAC de Montréal a consacré une exposition l’an dernier. Et à l’Américain Jim Dine, le créateur des Cœurs jumeaux de six pieds installés devant le Musée des beaux-arts de Montréal. Sur la photo, Guy Laliberté pose devant une toile de l’artiste américain Donald Judd. L’art contemporain est présent dans les bureaux de l’entreprise.

Respect du patrimoine

« À l’époque, Alcan intégrait l’art dans les lieux publics, dit Guy Laliberté. Malheureusement, avec Rio Tinto, ça s’est perdu. On veut faire revivre ça. » Cette vision s’applique aussi au patrimoine. « Il y a eu des frustrations dans les processus, dit-il. Mais on a appris à travailler ensemble, dit-il. Aujourd’hui, avec la Ville de Montréal et les gouvernements, on a tous l’objectif de faire quelque chose de spécial avec la Maison Alcan. »

Travaux en cours

Les travaux de rénovation et de restauration sont loin d’être terminés. Des étages sont remis à jour. Dans les espaces préservés, l’architecture, les boiseries, les couleurs et le cachet sont protégés. Tout en évoluant dans ce lieu de mémoire et d’histoire, Lune Rouge souhaite rester à l’avant-garde. On y trouve déjà les bureaux des unités d’affaires du groupe. Et, éventuellement, pour les jeunes créateurs, des incubateurs, des accélérateurs, des studios d’enregistrement, une salle de diffusion, etc.

Même dans le stationnement

La visite prend fin. Mais, même dans le stationnement souterrain, on est frappé par l’esprit de créativité qui s’en dégage. Les deux étages sont parés aux couleurs d’une œuvre multidisciplinaire. Elle a été réalisée par le duo californien Cyrcle lors de Mural, le festival d’art urbain. « On a le plus beau stationnement de Montréal, dit Nadine Gelly, en souriant. On est créatifs de la tête aux pieds. C’est le cas de le dire. »

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