PME Innovation  Phenomena

L’Égypte ancienne au XXIe siècle

L’innovation

Des bracelets vibrants permettant à l’utilisateur, sans manette, d’interagir avec les personnages et de se déplacer dans une réalité virtuelle inspirée de l’Égypte ancienne.

Qui ?

Phenomena, ce sont quatre mordus de réalité virtuelle et augmentée qui ont lancé un projet en mars 2018 : une installation offrant un « spectacle immersif total » à partir de légendes de l’Égypte ancienne. En quatre mois, Enter the Duat, qu’on pourrait traduire par Entrez dans le royaume égyptien des morts, était prêt.

Les frères Bassil Silim-Jones et Awane Jones, Charles-Eliott Miran et Aboudi Hassoune ont par la suite proposé leur installation d’environ 10 m2 à différents clients, signant une entente avec le Grand Musée égyptien du Caire où le spectacle sera offert à compter de 2020. Depuis l’automne dernier et jusqu’au 10 mars, il est présenté gratuitement les fins de semaine aux Galeries Rive Nord de Repentigny. Outre les quatre fondateurs, Phenomena compte six employés.

Le produit

Durant les 12 minutes que dure l’expérience Enter the Duat, l’utilisateur doit aider le dieu du Soleil, Ra, à se libérer d’Apep, l’esprit du mal et du chaos. Équipé d’un casque HTC Vive, on avance dans les couloirs et les temps simplement en marchant, alors qu’un tapis roulant se met à défiler selon notre pas, avec des bracelets au poignet qui vibrent pour améliorer l’immersion. Ce sont ces bracelets dits « haptiques », ainsi qu’un capteur de mouvement au dos de l’utilisateur, qui constituent les innovations principales de Phenomena. On utilise pour Enter the Duat un tapis roulant conçu par l’entreprise montréalaise Aperium.

« Ce que nous recherchions, c’était la plus grande simplicité d’utilisation possible. Tout le monde peut marcher. Il faut que ma mère soit capable d’aller là-dedans. »

— Awane Jones, PDG de Phenomena

Tout le contenu vidéo et audio interactif d’Enter the Duat a été conçu par l’équipe de Phenomena. La présentation aux Galeries Rive Nord de Repentigny remplit à merveille la mission que se sont donnée les artisans du studio : démocratiser la réalité virtuelle.

« On a un spectre très large de participants. Il y a des enfants, des personnes âgées. On s’est rendu compte que ce sont ces dernières qui sont les plus curieuses. »

— Charles-Eliott Miran, directeur des opérations

L’avenir

Les 12 minutes d’Enter the Duat ne sont que le début d’un projet bien plus ambitieux : on veut alimenter ce concept égyptien avec quatre installations dont on ferait le tour en une heure.

Et ce n’est pas tout, annonce Bassil Silim-Jones, directeur créatif : « L’Égypte est une thématique, mais on a également l’ambition de faire une thématique plus québécoise. La chasse-galerie pourrait une expérience immersive intéressante… »

Les installations, plutôt que la réalité virtuelle chez soi, sont pour l’instant plus appropriées, estime M. Miran. « La réalité virtuelle a voulu sauter une étape vers la démocratisation, estime M. Miran. Comme il y a eu l’étape des arcades pour les jeux vidéo, c’est important que les gens se familiarisent avec cette expérience avant d’acheter un casque coûteux. »

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