Visite  

Cachet magnifié

L’intérieur de cette maison bourgeoise des années 30 a été revisité dans le but de mettre en valeur la beauté des éléments anciens, de maximiser la lumière naturelle et d’apporter équilibre et fonctionnalité à certaines pièces. Visite aux abords du mont Royal, avenue de Ramezay, en compagnie des propriétaires et de l’architecte Renée d’Amours.

ENVOLÉE BOISÉE

Les propriétaires Stéphanie et Christian ont confié leur projet de rénovation de l’escalier et des espaces privés à l’architecte Renée d’Amours. Les matériaux employés, le design et la finition particulièrement soignée des nouveaux éléments témoignent du savoir-faire des artisans qui ont participé au projet, dont l’ébénisterie Dazio, qui a créé le majestueux escalier.

ÉCHEC ET MAT

L’escalier attire le regard dès que l’on pénètre dans la maison. Véritable prouesse d’ébénisterie, la colonne de soutien de la rampe imite une pièce d’échec. « On voulait faire quelque chose de sculptural avec l’escalier. À l’origine, il y avait un palier au centre, c’était très sombre et écrasant », explique Renée d’Amours. Elle a donc éliminé ce palier dans le but de donner la part belle au papier peint et de faire entrer la clarté provenant du puits de lumière de l’étage supérieur.

TROMPE-L’ŒIL

Stéphanie et Christian ont acheté cette résidence il y a environ huit ans. « Il y avait un tapis parme sur tout le niveau et des murs mauves. On a changé la couleur, refait les planchers, mais Christian et moi aimons les vieilles maisons, l’idée n’était donc pas de la transformer en maison neuve », raconte la propriétaire. Ils ont plutôt mis l’existant en valeur. Par exemple, les alcôves du salon autrefois équipées d’étagères en guise de bibliothèques ont été habillées de miroir afin de créer un effet de grandeur. Le résultat est saisissant.

MÉLANGE AUDACIEUX

L’alliance du papier peint au motif riche et des lithographies de Fernand Léger reçues en cadeau de mariage métamorphose cette salle à manger formelle en un endroit atypique. Des ornements muraux au mobilier sobre en passant par le lustre à volutes et le curieux trophée de rhinocéros, tout est monochrome pour assurer une ambiance chic. La cuisine est attenante, mais les propriétaires tenaient à garder les deux espaces indépendants.

SALON DES ARTS

La bibliothèque apparaît dès que l’on arrive à l’étage supérieur. « Renée y a fait entrer la lumière. Avant, il y avait une succession de chambres, c’était tout serré », dit Stéphanie. L’architecte a ouvert l’espace bibliothèque en remplaçant la porte standard par une porte vitrée double. « Ça donne plus une sensation de séjour et ça rythme l’espace en cassant la succession de portes », précise-t-elle. Cette pièce aux murs anthracite enveloppants habitée de souvenirs et de meubles de famille est consacrée à la lecture et à la musique.

SOUS LES ÉTOILES

L’aménagement d’origine de la chambre principale était déséquilibré. Les volumes ont été repensés en aménageant notamment tout un mur de placards face au lit. La tête de lit transformée en mur intelligent inclut des rangements et des prises pour les appareils électroniques. La teinte chaude du bois contraste avec le ton charbon du plafond mis en lumière par un éclairage de Lambert & Fils évoquant une constellation.

GRAND RAFFINEMENT

Le choix de matériaux nobles est légion dans toute la maison, y compris dans la salle de bains attenante à la chambre principale. Le sol y est revêtu d’une mosaïque de pâte de verre, le comptoir et le dosseret, de marbre, et la structure du meuble-lavabo réalisée par les artisans de l’Atelier Gris est en laiton. « La fenêtre est intégrée au miroir. Ce sont ces petits détails qui font toute une différence », souligne Renée d’Amours.

DENTELLE D’ACIER

Cette deuxième salle de bains réservée aux invités arbore un plancher de céramique hexagonale remarquable par l’union originale de ses couleurs. On retrouve ici l’idée de grand miroir où se niche un autre élément. En effet, l’architecte a préféré inclure un rangement artisanal en métal peint (L’Atelier Gris) orné d’une façade ajourée plutôt qu’une pharmacie classique directement intégrée au miroir.

UNIVERS MASCULIN

Cette pièce de détente où l’on regarde la télévision est surtout destinée à Christian. Les meubles et objets plantureux en bois et en cuir, le canapé brun, les coussins beiges, gris et noirs reflètent une atmosphère masculine. « J’ai choisi tous les tissus de la maison – rideaux, divan, coussins – dans une même journée », dit Stéphanie. Le couple est passionné d’œuvres d’art et l’architecte, toujours par souci du détail, a prévu un système de rail dans plusieurs pièces pour faciliter l’accrochage des tableaux.

COUR INTIME

Le terrain en pente au sol irrégulier a été transformé en terrasse à deux niveaux par Montreal Outdoor Living. Le sol est recouvert d’une ardoise pâle qui donne de l’éclat à la cour ceinturée de cloisons de bois. Celles-ci sont animées par des pièces d’acier qui font office d’œuvres d’art. La terrasse supérieure est attenante à la cuisine, qui attend son tour de rénovation !

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