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Portrait de cheffe : Raegan Steinberg, du Arthurs Nosh bar

Peut-être connaissez-vous Raegan Steinberg grâce au Arthurs Nosh Bar, une adresse à succès de la rue Notre-Dame Ouest, à Montréal, ou encore par l’entremise de son comptoir Dirty Greens, installé dans le superbe food court Le Cathcart. SUITE, en collaboration avec Tastet, dresse ici le parcours d’une cheffe pétillante, extrêmement douée, fonceuse et généreuse ; la preuve même que la résilience combinée au travail mène au succès.

Qui est Tastet ?

Tastet est né de bons vivants — ils aiment bien manger et bien boire en bonne compagnie ! Tous les jours, ce site Web partage des bonnes adresses et des artisans à découvrir.

Les débuts

Dès son plus jeune âge, Raegan a acquis un goût pour les bonnes choses; il faut remercier en cela son père, qui était amateur de bonne cuisine. Elle nous raconte que ce dernier ne l’a jamais traitée comme les autres enfants avec des menus adaptés, mais qu’il l’a plutôt initiée à la fine cuisine avant même que sa fille atteigne l’âge de 10 ans :

« Si mon père préparait du homard ou d’autres mets destinés à des palais plus développés, il n’y avait pas d’autre menu pour moi; je mangeais la même chose que les adultes. Ça ouvre l’esprit. Je me rappelle être allée à L’Express alors que je n’avais que 6 ans… »

Le monde de la restauration était donc omniprésent dans la vie de la jeune fille qui, rapidement, a développé un intérêt pour le milieu… sans toutefois envisager d’y faire carrière sur le coup.

Pendant ses études à l’Université Concordia, Raegan a vu son père tomber gravement malade. L’état de ce dernier a empiré tandis que sa fille se questionnait quant à son avenir professionnel. Poussée par son papa adoré, Raegan a alors choisi de quitter la ville pour suivre une formation professionnelle en cuisine à l’Art Institute de Vancouver. Malheureusement, la même année, son père est décédé.

Du jour au lendemain, Raegan s’est retrouvée complètement perdue sans sa figure paternelle si influente. C’est alors qu’elle a trouvé un véritable sens à la cuisine et décidé de poursuivre une carrière en restauration, à la mémoire de son père, qui lui avait transmis cette même passion. Résultat : la jeune femme s’est fait embaucher dans un restaurant de renom à Vancouver qui, rapidement, s’est mis à critiquer sa petite taille, tout en tentant de lui faire comprendre qu’elle n’arrivera jamais à exercer un métier dans ce domaine.

À la fin de ses études, Raegan est revenue à Montréal. C’est là qu’elle a rencontré son futur partenaire de vie et de scène, Alexandre Cohen.

La restauration à Montréal

Bien installée dans la métropole, Raegan a d’abord travaillé au Joe Beef. Motivée et animée d’une soif d’apprendre hors du commun, elle a alterné les quarts à ce restaurant et à l’ancien McKiernan, voisin immédiat (aujourd’hui le Liverpool House) — et, par la suite, au Liverpool House, justement, pendant presque quatre ans : « Je faisais des semaines folles, j’apprenais tellement, mais à la fin, j’étais épuisée; j’ai presque fait un burnout. C’est là que je me suis dit qu’il fallait que je prenne des décisions et que je change certaines choses. » Raegan parle de ses années dans ces maisons comme d’une expérience unique qui a fortement marqué sa carrière de cheffe propriétaire.

Une nouvelle aventure

En 2015, Raegan et Alexandre se sont embarqués dans un projet commun, avec leur propre service traiteur : Back of House Catering. Dès le départ, leur entreprise a connu un succès retentissant et débouché sur leur premier restaurant, à peine un an plus tard. Ainsi, en 2016, le tandem a ouvert le Arthurs Nosh Bar dans le quartier Saint-Henri, devenu rapidement un incontournable pour les brunchs montréalais. Nommé en l’honneur du défunt père de Raegan, le restaurant propose une cuisine juive à la fois réinventée et marquée par les influences marocaines.

Après presque un an de réflexion — et, entre-temps, un poupon venu agrémenter le quotidien du couple —, Raegan a pris la décision de prendre part à l’aventure Le Cathcart. Ainsi, après avoir charmé le tout Saint-Henri, la cheffe est partie à la conquête du centre-ville au moyen de Dirty Greens, un comptoir où l’on sert d’excellentes salades gourmandes et des plats santé réconfortants, tout cela dans une superbe aire de restauration.

Et l’avenir ?

Un restaurant à succès dans Saint-Henri, un nouveau-né, un comptoir au centre-ville : il y aurait lieu de croire que Raegan s’arrêterait là… et pourtant non. L’entrepreneure devait ouvrir le restaurant Evalinas, l’hiver dernier; or, compte tenu de la situation actuelle, le projet s’est temporairement transformé en adresse éphémère nommée Bucky Rooster, qui offre du poulet frit à emporter sur la rue Notre-Dame Ouest.

Alexandre, son mari, précise : « On ne se serait jamais rendus là où l’on est sans Raegan, et il ne nous serait jamais arrivé ce qui nous arrive sans elle; c’est une véritable force de la nature. » Avec tout ce que Raegan Steinberg a accompli — grâce à son éthique de travail, sa résilience, sa vision et sa passion —, on ne peut qu’imaginer que ses projets continueront de connaître un succès monstre. On peut aussi présumer que son enfant mangera du homard en l’honneur de ce cher grand-papa qu’il n’a pas connu…

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