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Soleil et manette : attention aux excès

Le Curieux est un webmagazine qui explique l’actualité aux enfants. Un dimanche par mois, retrouvez une nouvelle vulgarisée dans nos pages et poursuivez votre lecture du dossier sur le site internet du Curieux.

Les longues vacances d’été approchent ! Trop grand pour les camps de jour ? Tes parents travaillent et tu restes seul une bonne partie de l’été… Est-ce une raison pour passer toutes tes vacances devant les jeux vidéo et d’autres écrans ? Euh non ! Voilà pourquoi…

Qui est Stéphanie Harvey ?

Connue sous le pseudo missharvey, Stéphanie Harvey, 33 ans, a été conceptrice de jeux vidéo chez Ubisoft pendant sept ans. Elle est joueuse professionnelle à temps plein depuis 2016. Elle a cofondé Missclicks, un organisme qui lutte pour une meilleure représentation des femmes dans le monde des jeux vidéo. Elle a remporté cinq victoires en championnat du monde.

Ses jeux 

Counter-Strike et Counter-Strike : Global Offensive

Les jeux vidéo, pour ou contre ?

Oui, jouer aux jeux vidéo, c’est l’fun et ça a de bons côtés ! Mais quand on y passe trop de temps, tous les bienfaits disparaissent. Tout est une question d’équilibre !

POUR

Une meilleure coordination

Manier la manette des jeux vidéo demande une bonne coordination, car il faut réaliser plusieurs actions différentes en même temps. Les joueurs expérimentés se repèrent aussi mieux dans l’espace.

Des amis et un esprit d’équipe

Autour des jeux vidéo se forment une culture, une communauté. En ligne, les joueurs intègrent un groupe dans lequel ils peuvent échanger, partager leur passion et avoir un sentiment d’appartenance au-delà des frontières.

En élaborant des stratégies en groupe, l’esprit d’équipe est aussi favorisé.

Estime de soi et bien-être

Les jeux vidéo peuvent améliorer la sensation de bien-être et l’estime de soi. Le fait de passer des niveaux, de résoudre des énigmes donne un sentiment de réussite, qui procure du bien-être et de la fierté.

L’avis de la joueuse professionnelle Stéphanie Harvey : 

« Le jeu fait partie de ma vie au même titre que la peinture, le dessin ou la danse. J’aime l’aspect compétitif, l’esprit d’équipe, la communication, l’apprentissage de stratégies, mais aussi le fait de pouvoir explorer de nombreux univers et de vivre plein d’expériences dans les jeux », dit celle qui a été conceptrice de jeux vidéo chez Ubisoft pendant sept ans.

CONTRE 

Surpoids et obésité

En restant assis de longues heures devant un écran sans bouger… à part les doigts, le risque de prendre du poids est important. Pour dépenser son énergie et éviter la prise de poids, il faut bouger, faire du sport, se dépenser.

Risque de dépendance

Les jeux vidéo ou même les écrans (ton téléphone, par exemple) peuvent provoquer une dépendance : les joueurs ne peuvent plus s’en passer.

Comportement plus agressif

Les jeunes qui jouent à des jeux vidéo violents risquent de banaliser la violence, c’est-à-dire de s’y habituer et ne plus la trouver si grave puisqu’ils en voient constamment sur leurs écrans. Par conséquent, ils sont plus susceptibles de participer à des bagarres ou à des actes d’intimidation.

L’avis de Stéphanie Harvey : 

« D’après moi, il ne faut pas traiter le jeu comme quelque chose de mal. D’autres restent devant la télé et on ne les juge pas. Par contre, il faut trouver un équilibre avec d’autres activités. »

KCÇA, LA CYBERDÉPENDANCE ?

Les élèves de 5e et 6e de la classe d’Annie Larivée, à l’école des Trois-Sources, à Châteauguay, ont réalisé un projet sur les conséquences de la cyberdépendance. Ils ont remporté deux prix du Défi Ose entreprendre ! Ils vous expliquent les conséquences d’une durée de jeu excessive.

C’est quoi, la cyberdépendance ?

« C’est une nouvelle addiction. Ça arrive quand on passe trop de temps devant les jeux vidéo. »

— Arnaud

Quels sont les signes qui doivent NOUS alerter ?

« Quand tu deviens irritable, que tu te disputes plus souvent, notamment quand on te dérange devant tes jeux, que tu as plus d’amis virtuels que réels. »

— Kim

« Quand tu mens pour continuer à jouer ou pour cacher le nombre d’heures que tu as passées à jouer. »

— Jade

« Quand tu n’arrives plus à arrêter de jouer, que tu n’as plus d’intérêt pour d’autres activités, notamment celles que tu aimais avant, quand tu perds des amis tellement tu restes enfermé à jouer chez toi tout seul. »

— Marine

« Quand tu négliges tes engagements et tes responsabilités (comme les tâches ménagères, par exemple) ou même ton hygiène corporelle. »

— Simon

NOS 5 CONSEILS

Alors, jouer aux jeux vidéo, texter avec tes amis sur ton téléphone ou regarder des vidéos de temps en temps, oui. Mais pas tout le temps et pas n’importe comment ! Voici quelques bonnes pratiques à adopter : 

Fixe-toi des limites

Pour continuer de socialiser dans le monde réel et avoir du plaisir à jouer (sans que cela devienne une dépendance), il est important d’apprendre à se limiter. Décide avec tes parents d’une durée raisonnable à passer par semaine devant tes écrans et respecte-la !

Diversifie tes activités

Continue de pratiquer ton sport préféré, participe aux sorties familiales, accepte les invitations à sortir de tes amis. Aiguiser ta curiosité et conserver l’habitude de faire plein d’activités différentes t’aideront à décrocher des écrans avec facilité puisque ça te fera plaisir.

Choisis bien tes jeux

Les jeux de navigation dans l’espace maintiennent et favorisent le développement de la matière grise. En revanche, les jeux de tir la réduisent tout en te maintenant dans un environnement de violence. Alors, fais les bons choix de jeux !

Assieds-toi correctement

Installe-toi à au moins un mètre de l’écran, bien en face. Il faut, si possible, qu’il ait une fréquence de 100 Hz pour réduire les risques d’épilepsie. Choisis une chaise qui offre un bon soutien au bas du dos. Il faut que tes pieds touchent le sol et que tes bras soient près du corps.

Repose tes yeux

Pour éviter une fatigue visuelle trop intense, détache-toi de l’écran toutes les 20 minutes pour ensuite regarder à une distance de 20 pieds pendant 20 secondes. Cette règle du 20-20-20 permet de reposer les yeux.

Savais-tu ?

7 %

des adolescents souffrent de cyberdépendance.

 – Savais-tu ?

Les jeux vidéo soignent !

Certains peuvent aider les personnes âgées à gagner en concentration et en vitesse, à diminuer les effets du stress chez les victimes de traumatismes (chocs) ou encore à améliorer les capacités de lecture d’enfants atteints de dyslexie.

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