Fabrication de médicaments essentiels

Une course qui se joue ici

La pandémie de COVID-19 a ramené à l’avant-plan les secteurs d’activité réellement essentiels. Devant une situation qui évolue très rapidement, les entreprises pharmaceutiques d’ici se sont vite révélées un maillon indispensable dans la chaîne d’approvisionnement des médicaments essentiels pour sauver des vies.

Pendant cette crise sans précédent, non seulement Sandoz Canada — chef de file dans le marché des médicaments injectables au Canada — continue de fabriquer les médicaments dont les hôpitaux et pharmacies ont grandement besoin, mais elle a dû augmenter sa production pour répondre à la demande grandissante. Depuis le début de la pandémie, l’entreprise, dont l’usine est située à Boucherville, s’est imposée comme un acteur clé du système de santé au Québec et au Canada.

Le contexte actuel comporte des défis de taille à relever. Parmi ceux-ci : conjuguer cette demande aux enjeux que pose, entre autres, le transport des matières premières venues de l’étranger afin de produire localement les médicaments dont le Québec a besoin. Un tour de force réussi, puisque l’entreprise peut, à cette heure-ci et dans les circonstances actuelles, se targuer de n’envisager aucune interruption de sa chaîne d’approvisionnement.

« Sandoz Canada est le plus grand fournisseur de médicaments injectables génériques des hôpitaux au Québec et au Canada. Outre la qualité de nos produits, l’un de nos principaux avantages, c’est que ces médicaments sont fabriqués localement, à l’usine de Boucherville », souligne Michel Robidoux, président et directeur général de l’entreprise.

Bâtir une solution locale

À l’échelle canadienne, on dénombre environ 900 hôpitaux et 5 000 pharmacies qui comptent sur Sandoz Canada pour leur approvisionnement en médicaments essentiels. Dans les dernières semaines, l’usine de la Rive-Sud a dû augmenter sa production pour répondre aux besoins — le tout en s’assurant de s’adapter aux nouvelles mesures de protection pour veiller à la santé et à la sécurité des quelque 500 travailleurs de l’usine, rouages indispensables à la disponibilité des médicaments dans les milieux de soins.

« Produire des médicaments localement nous permet de protéger plus facilement l’approvisionnement des hôpitaux et même de l’accroître, quand c’est nécessaire, comme nous le faisons actuellement pour répondre à la COVID-19 », poursuit le PDG de Sandoz Canada. « Les patients québécois doivent pouvoir compter sur leurs médicaments. C’est pourquoi nous sommes impatients de travailler avec le gouvernement du Québec dans sa volonté de favoriser davantage la production locale de médicaments sur son territoire. »

Maximiser le rendement des pharmaceutiques d’ici

C’est que, même si les entreprises pharmaceutiques locales représentent une solution optimale aux pénuries qui pourraient affecter hôpitaux et pharmacies, elles demeurent tributaires de l’attribution des molécules lors des appels d’offres. À Boucherville, l’usine est pleinement opérationnelle et met tout en œuvre pour augmenter son volume de production pour le marché. Sa production dépasse les 60 millions d’unités; elle est restreinte notamment en raison des critères d’affectation des molécules aux pharmaceutiques et d’investissements importants nécessaires à son optimisation, mais elle a un potentiel de fabrication représentant jusqu’à 90 millions d’unités. L’usine présente d’ailleurs plusieurs postes ouverts à l’embauche sur son site de recrutement (macarrierepharmaceutique.com).

« Le centre de développement de même que l’usine mettent au point et produisent un large éventail de produits injectables stériles que les équipes médicales hospitalières utilisent quotidiennement lors des chirurgies », indique Carole Nantais, vice-présidente des opérations et directrice du site. Elle poursuit : « Sur la quarantaine de médicaments identifiés par les hôpitaux canadiens comme essentiels pour traiter les patients atteints de la COVID-19, nous en comptons 25 qui sont confectionnés dans notre usine de Boucherville. Ce sont principalement des produits utilisés pour la sédation et le traitement de la douleur, liée aussi aux procédures d'intubation, ainsi que des antibiotiques. »

Les patients qui arrivent aux soins intensifs en détresse respiratoire aiguë — avec les poumons enflammés — et qui devront être intubés et mis sous respirateurs ont besoin de ces médicaments. « Jusqu’à ce qu’il y ait un traitement efficace contre le virus, tout ce que nous pouvons faire, c’est prendre des mesures qui vont aider les patients à mieux tolérer cette période. Toutes ces molécules clés sont difficiles à fabriquer, mais Sandoz a les capacités techniques et le savoir-faire local pour les produire depuis des décennies, » explique le Dr Mauricio Ede, vice-président des affaires scientifiques et médicales de Sandoz Canada.

Les défis sont grands, mais dans des moments comme celui-ci, la mission de ce joueur essentiel de notre système de santé prend tout son sens : améliorer et maintenir la vie des patients. « Nous sommes un partenaire important du personnel traitant qui compte sur ces médicaments clés pour faire face à la COVID-19 », conclut le Dr Ede.

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