Mayrand à Brossard

« Une ouverture rocambolesque », dit le PDG

Malgré les défis posés par la pandémie, et quatre mois plus tard que prévu, le supermarché Mayrand ouvre finalement ses portes ce mercredi, à Brossard. Le commerce, qui s’adresse à la fois aux restaurateurs et aux particuliers, occupe une bonne partie de l’ancien Sears du Mail Champlain.

Après des années de planification, l’expansion de Mayrand est chose faite avec cette nouvelle succursale qui a engendré la création de 80 emplois.

Depuis des décennies, le détaillant n’exploitait qu’une seule adresse – à Anjou, depuis 2016. Mais il n’a pas caché son intention de faire connaître son concept, à mi-chemin entre Costco et le supermarché traditionnel, si on peut dire, ailleurs dans la province.

Des ouvertures sont d’ailleurs prévues à Laval et à Saint-Jérôme. Et l’entreprise « magasine » un local du côté de Québec, a confié le PDG, Mario Bélanger, lors d’un évènement VIP tenu mardi soir en présence d’élus et de chefs cuisiniers, notamment.

« C’est une entreprise purement québécoise qui existe depuis 105 ans. Quel trésor caché ! », a fait valoir le dirigeant, avant de résumer les défis posés par l’ouverture d’un supermarché en pleine pandémie.

« Rentre le stock, sors le stock, manque de stock, ramène le stock, cherche des employés […]. C’est une ouverture un peu rocambolesque, si on peut dire. Dans des circonstances exceptionnelles […]. Faire ça en pleine [crise de la] COVID-19, c’est de la magie, même la compétition le dit ! »

— Mario Bélanger, PDG de Mayrand

Rappelons que le supermarché de 50 000 pi2 devait ouvrir au début de mars, mais que les plans ont été chamboulés par la pandémie.

« ÉPURÉ ET CARRÉ »

Propriétaire du Mail Champlain, Cominar espère que tous les autres détaillants de la place profiteront de l’engouement suscité par sa nouvelle recrue, nous a dit Marie-Andrée Boutin, vice-présidente exécutive, stratégie et exploitation, commerce de détail, chez Cominar.

« Notre défi est de choisir les bons détaillants pour renforcer nos centres », a d’ailleurs indiqué la dirigeante au cours de la soirée.

De son côté, la députée fédérale de la circonscription Brossard–Saint-Lambert, Alexandra Mendès, trouvait que cette inauguration était « un bel espoir de renouveau et de relance » en pleine pandémie.

Un peu plus tôt dans la journée, Mario Bélanger nous avait fait faire le tour du propriétaire. Le vaste espace se veut « épuré et carré » avec des allées courtes, résume-t-il. Seules quelques photos d’aliments ornent les murs.

Comme c’est le cas à Anjou, les produits peuvent être achetés à l’unité ou à la caisse. Le supermarché en tient 10 000, ce qui se compare à 4000 chez Costco et à environ 25 000 dans un supermarché traditionnel. Mario Bélanger est particulièrement fier du rayon des fromages, qui compte 800 produits.

Pour entrer, aucune carte de membre n’est nécessaire, fait valoir le détaillant dans ses publicités. Mais il faudra… un masque, sinon il y a un risque d’amende, a lancé en riant le député Gaétan Barrette, de la circonscription voisine. « C’est une pression additionnelle, en plus de la pression commerciale ! »

Ce texte provenant de La Presse+ est une copie en format web. Consultez-le gratuitement en version interactive dans l’application La Presse+.