pour ou contre

Pour ou contre

Beatrice Deer

Un invité de La Presse+ prend position sur des sujets qui marquent son actualité.

CETTE SEMAINE

BEATRICE DEER

La réconciliation entre nations 

POUR

« Absolument favorable à la réconciliation personnelle et collective. Réconcilier et pardonner représente une grande part du bonheur. Si vous voulez être et vivre en paix, il faut savoir se réconcilier, même si, au départ, l’idée ne vous plaît pas ou que cela vous semble impossible. Pour atteindre le bonheur et la paix intérieure, il faut passer par là. Cela s’applique aux individus comme aux peuples. »

L’étiquette « artiste autochtone »

POUR

« Je me présente toujours comme une artiste inuk-mohawk. Dans mes spectacles, j’explique le texte des chansons qui sont en inuktituk par respect pour les spectateurs. Je fais souvent partie de spectacles qui incluent d’autres artistes autochtones. Ce n’est pas une étiquette, c’est ce que je suis. C’est mon identité et je suis très fière de ma culture. »

L’art engagé

POUR

« L’art est un outil remarquable pour entrer en contact avec d’autres cultures et partager sa propre culture. C’est une occasion de faire connaître, d’éduquer et, éventuellement, de se réconcilier. L’art crée une ouverture où les défenses des gens sont abaissées et où l’on peut entrer. Beaucoup de gens ont des questions sur les autochtones et l’art me permet de répondre à ces questions. »

Des Blancs racontant des histoires autochtones

CONTRE

« Pas de façon agressive. Je ne suis pas d’accord, c’est tout. Ce n’est pas aux Blancs de raconter les histoires autochtones, tout simplement. Les non-autochtones n’ont pas vécu l’expérience de ce qu’est être autochtone. Il manque justement la réconciliation entre nous. Je crois qu’il n’est pas approprié qu’une culture raconte l’histoire d’une autre. C’est une question sensible et, pour nous, une blessure toujours à vif. »

L’art autochtone « traditionnel »

POUR

« Je ne suis pas contre, au contraire. Je suis couturière et utilise les techniques d’aujourd’hui, mais je veux continuer d’apprendre à coudre en usant de matériaux traditionnels pour fabriquer, par exemple, des bottes de peau de phoque. Toutes les techniques sont bonnes, mais j’ai plus de respect pour l’art traditionnel puisqu’il exige plus d’habileté. Nous chassons le phoque, détachons et préparons la peau et cousons avec des instruments traditionnels. »

L’avenir autochtone sera positif

POUR

« Je suis absolument optimiste. C’est la seule façon de continuer. Il faut garder espoir. Ce n’est pas toujours facile en voyant tout ce qui se passe avec les Premières Nations, mais nous devons continuer à construire sur nous-mêmes et ce que nous faisons bien. Si, individuellement, nous ressentons une paix intérieure, cette paix peut être multipliée partout et couvrir, éventuellement, le monde entier. »

Pour ou contre

Beatrice Deer

Un invité de La Presse prend position sur des sujets qui marquent son actualité.

Cette semaine

BEATRICE DEER

La réconciliation entre nations 

POUR

« Absolument en faveur de la réconciliation personnelle et collective. Réconcilier et pardonner représente une grande part du bonheur. Si vous voulez être et vivre en paix, il faut savoir se réconcilier, même si au départ, l’idée ne vous plaît pas ou cela vous semble impossible. Pour atteindre le bonheur et la paix intérieure, il faut passer par là. Cela s’applique aux individus comme aux peuples. »

L’étiquette « artiste autochtone »

POUR

« Je me présente toujours comme une artiste inuk-mohawk. Dans mes spectacles, j’explique le texte des chansons qui sont en inuktituk par respect pour les spectateurs. Je fais souvent partie de spectacles qui incluent d’autres artistes autochtones. Ce n’est pas une étiquette, c’est ce que je suis. C’est mon identité et je suis très fière de ma culture. »

L’art engagé

POUR

« L’art est un outil remarquable pour entrer en contact avec d’autres cultures et partager sa propre culture. C’est une occasion de faire connaître, d’éduquer et, éventuellement, de se réconcilier. L’art crée une ouverture où les défenses des gens sont abaissées et où l’on peut entrer. Beaucoup de gens ont des questions sur les autochtones et l’art me permet de répondre à ces questions. »

Des Blancs racontant des histoires autochtones

CONTRE

« Pas de façon agressive. Je ne suis pas d’accord, c’est tout. Ce n’est pas aux Blancs de raconter les histoires autochtones, tout simplement. Les non-autochtones n’ont pas vécu l’expérience de ce qu’est être autochtone. Il manque justement la réconciliation entre nous. Je crois qu’il n’est pas approprié qu’une culture raconte l’histoire d’une autre. C’est une question sensible et, pour nous, une blessure toujours à vif. »

L’art autochtone « traditionnel »

POUR

« Je ne suis pas contre, au contraire. Je suis couturière et utilise les techniques d’aujourd’hui, mais je veux continuer d’apprendre à coudre en usant de matériaux traditionnels pour fabriquer, par exemple, des bottes de peau de phoque. Toutes les techniques sont bonnes, mais j’ai plus de respect pour l’art traditionnel puisqu’il exige plus d’habiletés. Nous chassons le phoque, détachons et préparons la peau et cousons avec des instruments traditionnels. »

L’avenir autochtone sera positif

POUR

« Je suis absolument optimiste. C’est la seule façon de continuer. Il faut garder espoir. Ce n’est pas toujours facile en voyant tout ce qui se passe avec les Premières Nations, mais nous devons continuer à construire sur nous-mêmes et ce que nous faisons bien. Si, individuellement, nous ressentons une paix intérieure, cette paix peut être multipliée partout et couvrir, éventuellement, le monde entier. »

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