EN BREF

Le charme des langues

Entre un bellâtre et un type cultivé qui maîtrise plusieurs langues, lequel choisiriez-vous ? Quatre-vingt-dix pour cent des gens vous diront qu’ils choisissent l’homme polyglotte. C’est ce qui ressort d’un sondage réalisé l’an dernier auprès de 6000 utilisateurs du site de rencontres EliteSingles et de l’application d’apprentissage des langues Babbel. Évidemment, l’étude peut paraître a priori biaisée, puisque les répondants ont ici un biais évident pour les langues. Les répondants disent favoriser les langues par rapport à l’apparence, entre autres parce que ce serait un signe d’ouverture aux autres cultures, une marque d’intelligence et parce que ces autres langues auraient enfin un je-ne-sais-quoi de mystérieux.

— Silvia Galipeau, La Presse

goSeeYou

Nouvelle appli québécoise à la conquête des célibataires

Cupidon aura une flèche de plus à son arc cette année. L’entreprise de la capitale Célibataires Québec lancera le 14 février une nouvelle application de rencontres pour concurrencer les Tinder de ce monde.

Déjà, avant même le lancement officiel qui aura lieu pour la Saint-Valentin, plus de 1000 personnes sont inscrites sur goSeeYou, maintenant bien rodée, indique l’entrepreneure Mélanie Trudel. Pourquoi une application ? La femme d’affaires explique que la demande est incroyable de la part des nombreux célibataires de la région et même de la province, et que les événements ponctuels qu’elle organise partout au Québec ne suffisaient plus.

Le nom anglophone vise à s’exporter mieux hors du Québec. « Je vise l’Amérique du Nord. »

Mme Trudel a aussi voulu contrer certaines failles qu’ont à son avis les applications actuelles. Ainsi, il y a une icône « sérieux » pour bien identifier les gens qui cherchent un compagnon ou une compagne à long terme.

« Une personne qui n’a pas activé cette icône recevra un message dissuasif lorsqu’elle voudra signaler son intérêt à quelqu’un qui cherche du sérieux. »

— Mélanie Trudel

Famille et horaires

Une option permet aussi d’indiquer clairement la situation familiale. On peut indiquer si on est parents (de jeunes ou de vieux rejetons), si on veut avoir des enfants et si on accepte de fréquenter des gens qui en ont. Une façon de mieux éviter de potentiels éléments irritants à la source.

Vos horaires atypiques compliquent vos amours ou, au contraire, vous souhaitez rencontrer quelqu’un qui fait du 9 à 5 comme vous ? Une case vous donnera l’heure juste sur les horaires des candidats. Encore une fois, l’idée est de limiter au maximum les mauvaises rencontres.

Possible aussi de quantifier à l’aide d’étoiles vos intérêts, pour savoir par exemple si votre flamme potentielle aime le sport un peu, beaucoup ou à la folie.

Fonctions gratuites

Plusieurs fonctions qui sont généralement payantes sur les applications du genre sont gratuites sur goSeeYou. Ainsi, il est possible, si on a par erreur « glissé à gauche », c’est-à-dire refusé une personne, de revenir en arrière pour la choisir. Il est aussi possible de voir qui a exploré son profil.

Des appels audio et vidéo sont intégrés à la plateforme, ce qui donne l’occasion de se parler directement et rapidement, sans avoir à donner son numéro de téléphone ou donner accès à Messenger à quelqu’un qu’on connaît à peine.

« On a beaucoup plus d’informations que sur Tinder en partant, [ce qui permet] d’accélérer un peu le processus d’analyse de la fiche », indique Mme Trudel.

Si l’application est gratuite, elle aura tout de même un volet payant, comme plusieurs autres, pour permettre d’obtenir certains privilèges supplémentaires. Ainsi, il n’est pas possible de donner plus de 12 « See You » par jour. Il faudra payer pour envoyer plus de ces notifications, qui indiquent votre intérêt.

« Je veux que ça soit ça parce que je ne veux pas que les gars envoient des “See You” à n’importe qui. » Il est aussi possible d’activer un mode discret pour consulter des profils sans laisser de traces.

Mme Trudel croit toutefois à l’importance de se rencontrer en personne. « Je souhaite inciter les gens à se rencontrer rapidement dans le réel plutôt que de s’éterniser dans le virtuel », fait-elle valoir. D’ailleurs, une suggestion de premier rendez-vous chez un de ses partenaires d’affaires est envoyée lorsque les deux personnes échangent plus de 100 bulles de messagerie. « Ça arrive quand même vite dans le processus et on n’a pas la peur de se faire rejeter, comme c’est le système qui le fait. »

Le lancement de l’application goSeeYou aura lieu à La P’tite Grenouille de Montréal, le 14 février.

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