COMMANDITÉ
Collège des administrateurs de sociétés

Il était une fois… le Collège

Du milieu des années 1990 au début des années 2000, le Québec est secoué par une vague de scandales. «  Pendant cette période d’éveil, de nombreux rapports des gouvernements illustrent la nécessité d’assurer une meilleure gouvernance et de se pencher sur les questions d’éthique  », raconte Henri-Paul Rousseau, administrateur de sociétés, et professeur à l’École d’économie de Paris et à HEC Montréal. Au même moment, l’apparition dans la province de grandes sociétés d’État et d’entreprises cotées en bourse crée une forte demande pour des administrateurs qualifiés et formés. C’est dans ce contexte qu’il y a 15 ans, le 17 mars 2005, le Collège des administrateurs de sociétés a ouvert ses portes.

« Visionnaire aussi à cette époque, la Faculté des sciences de l’administration de l’Université Laval (FSA ULaval) n’a pas hésité un instant à répondre à l’appel de M. Rousseau. Tout a été mis en branle avec agilité pour offrir un programme universitaire solide, et les compétences du corps professoral ont rapidement été mobilisées au profit des administrateurs et administratrices avides de parfaire leurs compétences. »

 – Michel Gendron, doyen, FSA ULaval

2002

Un besoin pour la Caisse de dépôt

Depuis sa fondation, en 1965, la Caisse de dépôt et placement du Québec s’implique comme investisseur auprès de grandes sociétés lorsqu’elle propose des administrateurs aux actionnaires. «  Le problème, c’est que nous n’avions pas une banque de candidats disponibles en fonction de certaines qualités  », se souvient Henri-Paul Rousseau, PDG de l’institution de 2002 à 2008.

La nature du problème de gouvernance

Lorsqu’une même personne gère et possède une entreprise, elle a accès à toutes les informations et ne vit aucun conflit d’intérêts. «  Mais dès qu’on sépare celui ou celle qui donne le mandat de la personne qui l’exécute, il y a une asymétrie d’information, et on vit un problème de gouvernance  », explique M. Rousseau, qui siège lui-même à de nombreux conseils d’administration.

2005

La genèse du Collège

À la suite de discussions avec le maire de Québec de l’époque, Jean-Paul L’Allier, l’idée naît d’utiliser le siège social de la Caisse de dépôt et placement du Québec pour y fonder un collège responsable de former des administrateurs qualifiés. «  J’ai eu l’idée, mais c’est Yvan Richard, de la Caisse de dépôt — qui comptait une longue expérience en enseignement et en fonction publique —, qui l’a réalisée  », précise Henri-Paul Rousseau. Le projet voit le jour grâce aux efforts combinés de quatre grands partenaires : la Faculté des sciences de l’administration de l’Université Laval, la Caisse de dépôt et placement du Québec, l’Autorité des marchés financiers et le ministère du Conseil exécutif du gouvernement du Québec.

2008

Les répercussions de la crise économique

Alors qu’on observe de premiers efforts importants des entreprises pour se pencher sur des questions comme l’environnement, la société et l’investissement responsable, l’approche est éclipsée par de nouveaux ennuis économiques. «  La crise de 2008 ramène l’attention sur la gestion du risque et les méthodes pour capter les dangers systémiques propres à chaque industrie  », observe Henri-Paul Rousseau.

Un contrepoids à la direction

À cette fin, la gouvernance crée une séparation entre la direction et le conseil d’administration, agissant comme contrepoids. «  Les administrateurs identifient la complexité des problèmes ainsi que les risques et les coûts associés, et ils s’assurent que les valeurs de l’entreprise sont respectées  », indique M. Rousseau. «  Même avec d’excellents dirigeants, ça prend des administrateurs compétents qui posent les bonnes questions et qui collaborent pour éviter les pièges  », ajoute-t-il.

2015

L’évolution de la gouvernance

Enfin, depuis 2015, on voit un regain d’intérêt pour les questions relatives à l’environnement et aux enjeux de société au sein de la gouvernance. «  C’est la poussée de la finance verte et l’effet des changements climatiques, explique Henri-Paul Rousseau. On observe une gouvernance plus inclusive, plus globale, qui se préoccupe de l’empreinte écologique des sociétés et de leur raison d’être.  »

2020

L’incidence du Collège, 15 ans plus tard

Ayant formé plus de 1 000 administrateurs de sociétés certifiés (ASC), le Collège a sans conteste joué un rôle déterminant dans la professionnalisation du métier. Qui plus est, aujourd’hui, avec l’avènement d’une crise comme celle de la COVID-19, la pertinence d’une formation rigoureuse s’avère plus importante que jamais. «  Le Collège agit comme un laboratoire, et des gens d’expérience vont y chercher une formation pratique sur leurs rôles, leurs obligations et le fonctionnement des sociétés pour mieux en comprendre les enjeux  », conclut Henri-Paul Rousseau.

« Les membres du conseil d’administration se joignent à moi pour souligner tout le travail accompli depuis les 15 dernières années. Comme les récents événements posent des enjeux majeurs pour les organisations, le Collège doit veiller à outiller au mieux les administrateurs de sociétés, un défi majeur que le Collège va continuer de mener à bien dans les années à venir. »

– Chantal Bélanger, ASC, C.Dir., présidente du conseil d'administration du Collège des administrateurs de sociétés

Le Collège des administrateurs de sociétés en chiffres

15 ans à faire évoluer la gouvernance au Québec

Le seul programme de certification universitaire en gouvernance au Québec

120 heures de formation, sous forme de 5 modules intensifs de 3 jours

Plus de 1 000 ASC formés depuis 2005

120 formateurs de renom

99 % taux de satisfaction auprès des diplômés*

96 % jugent le programme pertinent*

96 % ont le réflexe de le recommander*

* Ad hoc recherche, avril 2018

2 lieux de formation mis à la disposition du Collège par son partenaire Ivanhoé Cambridge, filiale immobilière de la CDPQ

-Édifice Price, à Québec

-Centre de conférences Le 1000, à Montréal

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