Coup d’œil 

Le marché de Mont-Tremblant s’active 

Il y a la montagne et puis tout le reste. Tremblant, le village, n’est qu’une facette de ce que la Ville de Mont-Tremblant peut offrir à ses résidants. Portrait immobilier de cette région à la renommée internationale. 

Bien entendu, quand les acheteurs potentiels envisagent une transaction dans une région comme celle de Mont-Tremblant, la première chose qui vient en tête est sans doute liée de près ou de loin au tourisme. Avec près de 2,5 millions de visiteurs par an à la station de villégiature seulement, pas surprenant qu’on se demande quel l’impact cela peut avoir sur la vie de tous les jours. 

Pour le maire Luc Brisebois, il ne fait aucun doute que tout le monde y trouve son compte à Mont-Tremblant. Cependant, il a tout de même fallu s’adapter à la réalité touristique de la région. « Je dirais que maintenant, c’est beaucoup plus facile. Au début, ça avait soulevé un défi. On s’est aperçus qu’on avait trois types de citoyens : des résidants, des villégiateurs et des touristes. À partir de ça, au moment de faire des infrastructures, il faut penser à tout ce monde-là. On réussit à harmoniser les différents développements et aménagements du territoire. C’est essentiel pour avoir une saine cohabitation. »

Vantant la nature, les lacs et les paysages de sa région, M. Brisebois assure que les familles y trouvent leur place, même avec un budget moyen. « Il y a des quartiers où l’on trouve des maisons encore très abordables. Le taux de taxation est bas. Les résidants ont une carte de citoyen qui donne accès à plusieurs activités gratuitement », assure le maire. 

« On offre une belle qualité de vie à nos gens. On a même un transport en commun pour les travailleurs. On commence à avoir de plus en plus de jeunes familles. »

— Le maire de Mont-Tremblant, Luc Brisebois

L’accès à la propriété

Selon Paul Dalbec, courtier immobilier, une maison d’entrée de gamme se vend environ 250 000 $. « Pour une unifamiliale à ce prix, on se retrouve habituellement dans le secteur de Saint-Jovite, que l’on appelle maintenant le centre-ville. C’est plus résidentiel que touristique. » Selon lui, les bonnes affaires, on les trouvait il y a un an ou deux. Aujourd’hui, le marché est beaucoup plus vigoureux. « Les prix sont tout de même encore raisonnables, même si ça bouge beaucoup. On est en effervescence et depuis qu’Alterra a acheté la station Tremblant, ça a changé beaucoup de choses du côté de la villégiature. »

« Tout le monde travaille en ce moment. Il y a de nouveaux commerces, il y a peu de locaux à louer. Il y a de plus en plus de jeunes qui viennent s’établir ici et démarrer des entreprises. On voit la nouvelle génération s’établir à Tremblant. Les gens sont dynamiques, impliqués, sportifs. C’est vraiment dynamique. Et c’est sain parce que ça n’a pas grossi d’un seul coup, ça s’est fait graduellement. »

Le marché de luxe

De côté des résidences de villégiature et des condos de luxe, il faut faire vite si on veut réussir à conclure une transaction et devenir propriétaire à la montagne. Les stocks pour des propriétés de trois ou quatre chambres ne suffisent pas à la demande, et le phénomène des offres multiples est bien présent. 

« L’année 2017 était exceptionnelle, 2018 s’annonce encore meilleure », estime le courtier immobilier André Parisien, un habitué des transactions de plusieurs millions de dollars à la station Tremblant. « Un petit condo est plus difficile à vendre qu’un à quatre ou cinq chambres. Les familles s’agrandissent, les parents reçoivent les enfants et les petits-enfants. Ils ont besoin de plus d’espace », précise le courtier. Et qui sont-ils, ces gens qui paient plus de 1 million pour une résidence secondaire ? « La plupart des acheteurs sont des Québécois qui utilisent le mont Tremblant. Ils ne sont pas là pour louer, ils sont là pour profiter des espaces et des activités en famille », souligne M. Parisien.

En chiffres

0,70 $

Taux de taxation par tranche de 100 $ pour une résidence à Mont-Tremblant

237 500 $

Prix médian pour une maison unifamiliale au premier trimestre 2018. Une baisse de 10 % par rapport à l’an dernier. Pourtant, les courtiers s’entendent pour dire que le marché demeure vigoureux.

38 %

Pourcentage d’augmentation du prix médian pour une copropriété au premier trimestre 2018. Il se chiffre à 286 000 $.

51 %

Couples sans enfant à la maison à Mont-Tremblant, comparativement à 31 % de couples avec enfants à la maison et à 18 % de familles monoparentales.

Sources : Baromètre de la Fédération des chambres immobilières du Québec par Centris®, Statistique Canada — Recensement de 2016, Ville de Mont-Tremblant 

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