Courrier

L'autre scandale

Ce qui est encore plus scandaleux que les millions versés aux médecins par ce gouvernement dirigé par un médecin, c’est que notre système de santé ne s’améliore pas  !

— Bertrand Harvey

Courrier

Un aperçu des commentaires reçus en réaction au texte d’Alain Dubuc « Un gouvernement déconnecté », publié hier.

La performance

Habituellement, au privé, lorsque nous accordons une hausse de salaire, c’est pour récompenser une meilleure performance. Est-ce vraiment le cas des médecins spécialistes  ?

— Madeleine Villeneuve

Québec soigne trop bien ses médecins

Les médecins Couillard et Barrette sont aux petits soins avec les médecins qui bénéficient de traitements VIP au détriment de la classe économique des travailleurs de la santé. En septembre 2017, les médecins de famille avaient reçu une augmentation de 10 % sur trois ans ainsi qu’un montant forfaitaire de 40 000 $ échelonné sur six ans. Le salaire moyen d’un médecin de famille s’élevant à 280 000 $, les augmentations obtenues dépassaient de plus du double celles déjà consenties aux autres employés du public.

Cette semaine, c’était au tour des médecins spécialistes de passer à la caisse. En plus de bénéficier d’une augmentation de 11,2 % jusqu’en 2023, ces 10 000 privilégiés, spécialistes de l’accaparement des ressources financières gouvernementales, recevront 500 millions d’ici le 31 mars prochain. En sus des primes de ponctualité et de jaquette, apprendra-t-on qu’on leur a proposé des renforcements monétaires pour un sourire ou tout autre geste humain envers leurs patients ?

Pendant que les médecins sont soignés aux petits oignons, le monde infirmier croule sous le poids de sa tâche. Si l’analyse marxiste n’a plus la cote, nous sommes à même de constater qu’il existe une lutte des classes dans le monde de la santé. Voilà un diagnostic inquiétant.

— Marcel Perron, Neuville

Deux poids, deux mesures

« Respecter ses engagements, voilà ce qui fait la différence avec une république de bananes. » Ce sont vos propos aujourd’hui, M. Couillard, lorsque vous avez justifié et défendu le fait d’accorder aux médecins spécialistes des sommes convenues antérieurement.

Votre raisonnement me surprend un peu, car en juin 2016, il y a eu une modification législative au régime de retraite du personnel d’encadrement, le RRPE, qui a pour effet de suspendre l’indexation des montants de retraite pour une période de six ans, de 2018 à 2023.

Modifier à la baisse des ententes préalables est donc possible… vous l’avez fait  !

Il ne s’agissait pas de médecins, j’en conviens, il s’agissait de simples citoyens qui travaillaient bien au-delà des 35 h/semaine sans supplément salarial, qui travaillaient aussi les fins de semaine, les jours fériés, de jour, de soir et de nuit.

Votre décision de l’époque est d’autant plus surprenante que vous tenez encore maintenant le discours : « Il faut protéger nos aînés, il faut les respecter. »

Pensez-vous vraiment, M. Couillard, que réduire le pouvoir d’achat des aînés dès maintenant et pour le reste de leur vie est en concordance avec vos propos ? Pensez-vous qu’ils se sentent respectés de voir les ententes préalables modifiées à la baisse sans aucun recours ?

À bien y penser, il y a quand même quelques bananes qui viennent hanter votre gouvernance, M. Couillard.

— Monique Loubry

Le beurre et l’argent du beurre  !

Je trouve inacceptable qu’on leur permette d’avoir l’avantage d’être salariés de l’État avec fonds de pension et de tirer les avantages de s’incorporer en compagnie. Qu’ils choisissent l’un ou l’autre serait la moindre justice  !

— Michel Trépanier

Le monde à l'envers

Je suis complètement soufflée, scandalisée et découragée de cette situation qui est le monde à l’envers : un système de santé avec en troisième ligne un petit nombre de spécialistes très peu accessibles et très grassement payés à même nos impôts, alors qu’à la base, la difficulté d’accès aux services de base et de première ligne et des services de faible qualité à cause de l’érosion de ces services et de la surcharge du personnel qui dispense des soins dans les services qui restent.

— France Hubert

Partir avec la caisse

Toute cette incohérence m’indique que nous avons un gouvernement qui montre des signes inquiétants de dépression… et comme les compagnies d’assurance cherchent à se retirer de cette pathologie, les médecins à la tête de notre gouvernement se font un fonds de secours. Ils donnent donc le signal qu’ils ne seront plus au pouvoir aux prochaines élections. Une autre forme de république de bananes où les dirigeants partent avec la caisse. Trouverons-nous un jour des politiciens pour qui la société sera la priorité et dont les valeurs nous rendront fiers d’être Québécois ?

— Yves Benoit

S'accorder une augmentation

Je ne comprends pas pourquoi tout le monde est fâché, nous avons droit cette année a un remboursement de 50 $ du gouvernement du Québec. C’est tout à fait normal que pendant que nous recevons 50 $, les médecins reçoivent 12 000 $. Je pense que le premier ministre et le ministre de la Santé préparent leur sortie après la lecture des sondages. Ils ne veulent pas retourner à leurs anciennes occupations au même salaire.

— Stéphane Bernier

Pendant ce temps-là...

Et pendant ce temps-là, on attend toujours un médecin de famille à 67 ans. Ma conjointe et moi sommes inscrits sur le GAMF depuis plus d’un an et toujours aucune nouvelle. Rien. Le néant. Quand nous étions en région, on nous disait que le recrutement de médecins était plus difficile. Aujourd’hui à Lévis, il faut croire que la notion de région éloignée est plus vaste que nous ne l’aurions cru. Bref, il vaut mieux rester en santé et au pire, et c’est là l’un des avantages de demeurer dans une région éloignée comme Lévis, on peut toujours avoir accès aux cliniques privées. J’imagine qu’il faudrait donner plus d’argent à nos médecins.

— Patrick Ferrero, retraité

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