Cinéma

Les 20 visages de la rentrée

La prochaine révélation ?

Pour la vaste majorité d’entre nous, KiKi Layne est une parfaite inconnue. La jeune actrice risque toutefois de sortir de l’anonymat rapidement. Choisie entre 300 comédiennes, KiKi Layne a décroché le rôle principal d’If Beale Street Could Talk, le nouveau film de Barry Jenkins. Ce dernier, rappelons-le, est le réalisateur de Moonlight, lauréat l’an dernier de l’Oscar du meilleur film. Il porte cette fois à l’écran un scénario tiré d’un roman de James Baldwin, dans lequel une femme enceinte se bat pour prouver l’innocence de son amoureux. Sortie : 30 novembre.

Rockeur flamboyant

Il a fait sa marque dans la série Mr. Robot. On a aussi pu le voir récemment dans la nouvelle adaptation cinématographique de Papillon. Rami Malek a été choisi pour incarner à l’écran Freddie Mercury dans le film Bohemian Rhapsody, réalisé par Bryan Singer, qui garde le crédit de la réalisation même s’il a été congédié vers la fin du tournage. L’acteur sera-t-il convaincant en se glissant dans la peau du flamboyant rockeur, mort en 1991 ? Les images que nous avons pu voir jusqu’à maintenant portent à le croire. Sortie : 2 novembre.

Plus grand que nature

Aquaman sera le seul film de l’écurie DC Comics à sortir cette année. Pour un succès comme Wonder Woman, on compte aussi quelques épisodes beaucoup moins bien accueillis par les admirateurs et les critiques. Dans quelle catégorie rangera-t-on ce nouvel opus ? Une chose est sûre, ce film constitue un moment charnière dans la carrière de Jason Momoa, un acteur qui travaille depuis Baywatch, mais qui s’est véritablement fait remarquer du public grâce à son rôle de Khal Drogo dans la série à succès Game of Thrones. Sortie : 7 décembre.

En mission

« Mesdames et messieurs, le dernier président des États-Unis ! » Ainsi se termine la bande-annonce de Fahrenheit 11/9. Le titre de ce nouveau brûlot fait directement écho à Fahrenheit 9/11, dans lequel le trublion américain s’en est pris à George W. Bush. En évoquant cette fois la date où Donald Trump a été élu président des États-Unis en 2016, le cinéaste compte bien mettre son grain de sel dans le débat public avant les prochaines élections de mi-mandat. Le film sera lancé en primeur mondiale jeudi prochain au festival de Toronto. Il sortira chez nous le 21 septembre.

Histoire de peau

Sa performance dans Les affamés lui a valu cette année l’Iris de la meilleure actrice de soutien. Connue comme scénariste, metteure en scène et documentariste, Brigitte Poupart a aussi le vent dans les voiles à titre de comédienne. Dans le nouveau film de Renée Beaulieu (Le garagiste), intitulé Les salopes ou le sucre naturel de la peau, elle incarne une chercheuse en dermatologie qui s’engage dans un projet sur la sexualité féminine et dont la vie intime sera perturbée par une série d’événements. Vincent Leclerc est la covedette de ce film qui sera lancé au TIFF. Sortie : 2 novembre.

Dernier tour de piste

À 82 ans, Robert Redford a annoncé que sa carrière d’acteur était maintenant terminée. Dernier d’une lignée d’icônes hollywoodiennes à l’ancienne, l’acteur fétiche de Sydney Pollack aura marqué le cinéma des années 60 et 70 grâce à des films comme The Way We Were, Three Days of the Condor et All the President’s Men. Cet automne, nous le verrons, pour la dernière fois au grand écran, dans The Old Man and the Gun, un thriller inspiré de faits réels, dans lequel il prête ses traits à un vieux repris de justice. Sortie : 12 octobre.

Simplement star

L’égérie du cinéma américain des années 90 ne tourne peut-être plus aussi souvent qu’avant, mais elle assure néanmoins une présence constante au grand écran, année après année. Julia Roberts est cette fois la vedette de Ben Is Back, un film de Peter Hedges, dans lequel elle incarne une femme qui tente de maintenir sa famille soudée alors que revient de façon inattendue un fils (Lucas Hedges) faisant face à des problèmes. Mettant aussi en vedette Katryn Newton, Ben Is Back, dont le scénario original a été écrit par le réalisateur, prendra l’affiche au mois de décembre.

Comme une reine

Elle n’a pas encore 25 ans, mais elle compte déjà trois citations aux Oscars à son actif, dont celle, l’an dernier, qui a souligné sa performance remarquable dans Lady Bird. On retrouve cette fois l’actrice américaine, née de parents irlandais, dans Mary Queen of Scots, un drame historique évoquant le sort de Mary Stuart, emprisonnée après avoir tenté de détrôner sa cousine Élisabeth 1re (Margot Robbie). La réalisation est assurée par Josie Rourke, une femme qui s’est avantageusement distinguée dans le monde théâtral à Londres. En salle le 7 décembre.

Nouvelle égérie

Les téléspectateurs la connaissent grâce à Unité 9, et les cinéphiles l’ont aussi vue dans Les êtres chers et King Dave. Sébastien Pilote (Le vendeur, Le démantèlement) lui a confié le premier rôle dans La disparition des lucioles. Karelle Tremblay y incarne une jeune femme insatisfaite de la vie qu’elle mène dans une ancienne ville industrielle, qui fera une rencontre déterminante avec un guitariste reclus et sans ambition (Pierre-Luc Brillant). Ce film, lancé au festival de Karlovy Vary cet été, sera présenté au TIFF et ouvrira le festival de Québec le 13 septembre. Sortie : 21 septembre.

Trublion danois

À Cannes, The House that Jack Built a semé l’émoi. Cette plongée provocante dans l’esprit d’un tueur en série, interprété par Matt Dillon, choque pourtant davantage par ce qu’elle suggère que par ce qu’elle montre, même si, évidemment, son auteur se plaît à jouer avec les nerfs du spectateur sur ce plan. À vrai dire, le réalisateur d’Antichrist propose un film peu aimable, mais néanmoins brillant. Et surtout pas vain. Ce film sera lancé au Québec au Festival du nouveau cinéma de Montréal au mois d’octobre, mais aucune date de sortie n’est encore fixée.

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