Élection partielle dans Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles

Ensemble Montréal mise sur Theo Vecera

La formation Ensemble Montréal a choisi son candidat pour l’élection partielle dans Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles. Il s’agit de Theo Vecera, fondateur et directeur des programmes de Don Bosco, un centre communautaire pour les jeunes. La mairie de l’arrondissement est vacante depuis que la mairesse Chantal Rouleau a été élue sous la bannière de la Coalition avenir Québec. Mme Rouleau faisait aussi partie d’Ensemble Montréal, une formation qui regroupe d’anciens membres du parti de l’ex-maire Denis Coderre. M. Vecera affrontera la candidate de Projet Montréal Caroline Bourgeois, qui était directrice de cabinet de Chantal Rouleau. L’élection aura lieu le 16 décembre. — Philippe Mercure, La Presse

Environnement

La participation de Legault à la COP24 réclamée

La pression s’accentue sur le premier ministre François Legault pour qu’il représente le Québec au grand sommet annuel des Nations unies sur le climat en décembre, comme l’avaient fait ses prédécesseurs. Après le Parti québécois et Québec solidaire, c’est au tour de l’opposition officielle libérale et de Greenpeace de réclamer la participation de M. Legault et de sa nouvelle ministre de l’Environnement, MarieChantal Chassé, à la COP24, la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques, du 3 au 14 décembre à Katowice, en Pologne. François Legault hésite encore à se rendre en Pologne. Il y a une dizaine de jours, il avait invoqué son « agenda très chargé » des prochaines semaines.

— La Presse canadienne

Fédération des femmes du Québec

Un plus grand appui aux travailleuses du sexe

Les membres de la Fédération des femmes du Québec (FFQ) ont voté hier lors d’une assemblée générale extraordinaire pour que leur organisation prenne acte des choix des travailleuses du sexe et lutte pour leurs droits. Certaines autres propositions qui devaient être soumises au vote n’ont pu être tranchées, dont le délicat sujet du port du voile, sur lequel les membres se positionneront finalement dans quelques mois.

Les membres étaient appelées à se prononcer sur des propositions traitant de différents sujets, notamment l’industrie du sexe, la gestion féministe, le voile islamique, ainsi que le soutien aux peuples autochtones. Leur position concernant les deux derniers points n’a pas pu être affirmée hier.

Malgré le débat houleux annoncé concernant les travailleuses du sexe, il a in fine été décidé que la FFQ prendrait désormais acte du choix de certaines femmes de travailler dans l’industrie du sexe. L’organisation adopte notamment le mandat de lutter contre la stigmatisation subie par ces femmes, de défendre leur droit à la sécurité et de travailler à la différenciation entre les diverses positions, consensuelles ou non, dans lesquelles peuvent se retrouver ces femmes.

La FFQ s’était toujours abstenue de prendre position sur la question du travail du sexe, aucun consensus n’ayant jamais été atteint dans l’organisation.

Cet enjeu a donc été réglé au sein de l’organisation. Mais « nous n’avons pas eu la chance de réaffirmer notre soutien envers les femmes autochtones », a déclaré la présidente de la FFQ, Gabrielle Bouchard, à la sortie de l’assemblée, qui a été tenue à huis clos.

Quelque 150 membres se sont réunies et ont voté, dont le tiers en ligne, a indiqué Mme Bouchard, qui parle de la plus grande participation de l’histoire de l’organisme.

La question du voile évitée

Le vote sur la position de la FFQ concernant le soutien des femmes musulmanes dans leur choix de porter le voile a été repoussé à une date ultérieure. Une division semble s’être créée au sein de l’organisation autour de cet enjeu.

Le sujet est de nouveau au centre des discussions sur la place publique ces dernières semaines, alors que l’élection de la Coalition avenir Québec a relancé le débat. La FFQ souhaitait se positionner sur la question, alors qu’elle se rangeait principalement derrière les recommandations du rapport Bouchard-Taylor depuis 2009, soit une neutralité pour certaines personnes au service de l’État en position d’autorité. Une position qu’elle voudrait maintenant réviser. « Ce n’est pas à la FFQ de mettre des barrières, a soutenu la présidente de la fédération. Nous voulons remettre à jour notre position, en disant que ce n’est pas à nous de faire un choix pour ces femmes. »

La FFQ proposait que l’organisation soutienne les femmes portant ou non un voile dans leur choix de carrière, quelle que soit la sphère d’activités, et continue à rejeter l’imposition du port d’un voile.

En assemblée, les membres ont cependant décidé qu’elles ne voteraient pour l’instant pas sur cet enjeu, car « [certaines] ont besoin qu’un travail plus grand soit fait ».

« C’est toujours émotionnel » de s’engager dans des discussions comme celle-ci, a indiqué Mme Bouchard, qui explique que ce « sujet difficile » sera au centre d’un important travail dans les prochains mois.

— Marissa Groguhé, La Presse

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