Plein air

Jouer dehors avec Ti-Mousse

Il est parfois difficile de quitter la chaleur du foyer pour aller jouer dehors. Surtout s’il faut habiller un petit bonhomme (ou une petite bonne femme) qui n’a absolument pas envie de disparaître sous une montagne de vêtements d’hiver.

Et puis une fois dehors, que faire ?

Il y a quelques années, une guide en tourisme d’aventure devenue maman, Joanie St-Pierre, a commencé à écrire un blogue, Ti-Mousse dans brousse, pour donner des trucs et des suggestions.

« À ma première grossesse, en 2014, j’ai eu l’idée de créer un site rassembleur pour donner des outils, trouver des idées, partager des expériences sur comment on peut continuer à jouer dehors avec des enfants, raconte Mme St-Pierre. Je réalisais qu’il y avait très peu d’information existante à ce sujet. S’il y avait de l’information, c’était partiel et contradictoire. »

Le concept a évolué. En 2017, Joanie St-Pierre a travaillé sur un plan d’affaires pour élargir la portée de Ti-Mousse dans brousse. C’est ainsi qu’il y a un an, l’organisme a commencé à donner des conférences et à organiser des activités pour les jeunes familles dans la région de Lac-Beauport.

« Nous ciblons les familles ayant au moins un enfant ayant entre 0 et 5 ans, mais nous voulons présenter la nature comme un contexte d’émerveillement pour tous. Il arrive donc qu’il y ait des enfants plus grands. »

— Joanie St-Pierre

Il s’agit notamment de motiver les familles avec de petites sorties hebdomadaires, des activités spéciales dans le cadre d’événements plus larges (comme les journées gratuites à la SEPAQ) ou des activités plus engagées pour les familles plus aventureuses. Comme une initiation au camping d’hiver. « Nous serons installés au parc de la Jacques-Cartier, à proximité d’un refuge. Les familles pourront aller à l’intérieur au besoin. »

Faire des petits

Rapidement, des gens d’autres régions ont contacté Joanie St-Pierre pour organiser des activités Ti-Mousse dans brousse dans leur coin. Charlevoix a été la première région à se doter d’une division régionale, les Îles-de-la-Madeleine suivront prochainement.

Mme St-Pierre travaille d’ailleurs sur un guide d’implantation de divisions régionales et sur une formation aux personnes intéressées à lancer ces activités.

Une division vient tout juste de voir le jour dans les Laurentides, lancée par une autre guide en tourisme d’aventures, Marie-Andrée Fortin.

« J’y crois, lance Mme Fortin. Il s’agit de faire réaliser aux gens que même les tout-petits peuvent aller jouer dehors, beau temps, mauvais temps. Il y a simplement certains principes de base qu’il faut connaître. »

Par exemple, il faut savoir comment habiller les enfants, quel genre d’activités choisir, quel type de porte-bébé choisir, pendant combien de temps on peut y laisser un jeune enfant, etc.

« Je crois fortement qu’un enfant va bien se développer quand il peut aller jouer dehors, quand il peut aller dans un environnement naturel, quand il prend conscience de son environnement », déclare Mme Fortin. 

Évidemment, ça peut faire sortir certains parents de leur zone de confort (laisser les enfants courir partout ? grimper dans les arbres ?), d’où l’utilité des ateliers et de petites sorties organisées.

Le « rallye des peluches »

La division des Laurentides a organisé sa première activité dans le cadre de la journée de la SEPAQ, le 26 janvier dernier, au parc du Mont-Tremblant. Les enfants et leur famille étaient invités à faire un « rallye des peluches », soit une courte randonnée de 1 km et demi agrémentée ici et là de toutous en peluche disposés de façon à illustrer une activité hivernale : la glissade, la grillade de guimauves, etc.

Marie-Andrée Fortin a insisté sur le fait que ce genre d’activités ne devait pas être vu comme une garderie. « Les parents ne viennent pas dropper leurs enfants pour aller rejoindre les autres parents. Ils doivent s’investir dans le déroulement de l’activité. »

La division des Laurentides a commencé à mettre sur pied son club d’exploration, soit une série de sorties hebdomadaires d’au plus deux heures, le vendredi matin. « On veut montrer qu’il y a plein d’activités à faire avec les enfants, et pas simplement les pitcher dans le banc de neige en avant de la maison », lance Marie-Andrée Fortin.

Elle veut bâtir sur ce qui existe déjà. « Dans les Laurentides, ça joue déjà beaucoup dehors, note-t-elle. Mais j’ai l’impression qu’avec la venue d’un enfant, les familles s’arrêtent d’aller dehors parce qu’elles ne sont pas dans un cercle ou un environnement propice. »

Selon Marie-Andrée Fortin, il est important d’initier les enfants au plein air dès leur plus jeune âge. « C’est une habitude de vie que les familles vont garder. »

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