Vente probable de Transat

Un autre Québécois se manifeste

La liste des acteurs québécois ayant l’œil sur Transat A.T. s’allonge alors qu’un groupe dirigé par l’homme d’affaires Dominik Pigeon confirme à son tour son implication dans le processus afin d’acquérir le voyagiste, a appris La Presse canadienne.

Ce dernier est à la tête de FNC Capital, une société de services financiers qui se spécialise dans les rachats d’entreprises par leur direction et qui se targue d’avoir contribué au maintien de sièges sociaux au Québec.

« J’ai un grand intérêt pour la société, ils le savent. Notre but n’est pas seulement de l’acquérir, mais de la faire fructifier, donc épauler l’équipe de direction en place. »

— Dominik Pigeon, hier, au cours d’un entretien téléphonique

Le groupe est appuyé par le cabinet BCF Avocats d’affaires, qui n’avait pas répondu, hier après-midi, aux questions transmises par La Presse canadienne.

M. Pigeon, qui a travaillé au sein d’institutions comme le Mouvement Desjardins, Exportation et développement Canada ainsi que BNP Paribas, n’a pas voulu dévoiler le nom de ses partenaires, confirmant toutefois qu’il n’était « pas seul ».

Selon une source au fait du dossier ayant requis l’anonymat puisqu’elle n’est pas autorisée à parler publiquement, il s’agit d’une « solution financière québécoise » avec des acteurs « institutionnels locaux » et des « appuis de Québec inc. ».

Sur son site web, FNC Capital dit lever des fonds pour « pour prêter et investir avec l’équipe de direction afin d’acheter le contrôle de [son] entreprise » dans le cadre de transactions dont le prix oscille généralement entre 5 millions et 200 millions de dollars.

Vote de confiance

Malgré des résultats décevants en 2018 – dont une perte ajustée de 24,5 millions –, Transat A.T. poursuit son virage dans le but de mettre sur pied un réseau d’hôtels sur les plages des destinations soleil, dans l’espoir de mieux positionner l’entreprise, à compter de 2021-2022, face à la concurrence accrue de rivales comme Air Canada Rouge, Vacances WestJet et Sunwing.

Citant un processus confidentiel, M. Pigeon n’a pas voulu dévoiler ce qu’il avait en tête afin de relancer le voyagiste, mais il a affirmé qu’il désirait acheter la société établie à Montréal dans son ensemble.

« J’ai confiance en l’équipe en place même si les résultats ne reflètent peut-être pas toutes les occasions qui se présentent devant l’entreprise. On veut épauler l’équipe en place. Mais nous avons une approche opérationnelle. »

Les deux principaux actionnaires de Transat A.T. sont la firme Letko, Brosseau et associés et le Fonds de solidarité FTQ, qui détiennent des participations respectives de 18,14 % et de 11,58 %.

Deux autres prétendants du Québec

Outre M. Pigeon, le président du promoteur immobilier Groupe Mach, Vincent Chiara, a confirmé avoir déposé une offre pour la société mère d’Air Transat, alors que le président et chef de la direction de Québecor, Pierre Karl Péladeau, qui dit agir à titre personnel pour le moment, a confirmé avoir demandé une analyse financière du dossier.

Entrée en Bourse

Début décevant pour Uber

Les dizaines de caméras de médias internationaux, les nombreux badauds et les employés présents pour la plus grosse introduction en Bourse de l’année n’ont pas empêché le géant américain Uber de faire des premiers pas décevants hier. Le titre a connu une première séance difficile à Wall Street, clôturant sur une chute de près de 8 % dans un marché en hausse, quelques heures après s’être introduit en grande pompe. Le titre du groupe de mise en relation entre chauffeurs et particuliers a ainsi perdu 7,62 % à 41,57 $ sur la séance. L’entreprise avait fixé son prix d’introduction en Bourse à 45 $ jeudi soir, un niveau pourtant considéré comme modeste. — Agence France-Presse

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