étude de statistique canada

Les jeunes de plus en plus bilingues, surtout au Québec

Ce n’est pas une surprise, c’est au Québec que le taux de bilinguisme est le plus élevé au pays. Mais la plus récente étude de Statistique Canada nous en apprend un peu plus sur l’état du bilinguisme, qui est en hausse particulièrement chez les jeunes de 5 à 17 ans. Zoom sur les deux langues officielles d’un océan à l’autre.

50 %

Selon les projections démographiques, le taux de bilinguisme chez les jeunes Québécois devrait dépasser les 50 % en 2030. L’auteur de l’étude, Martin Turcotte, note qu’au Québec, les enfants et les jeunes ont une plus grande tendance à cultiver leur maîtrise de la langue seconde avec le temps. « L’augmentation du taux de bilinguisme chez les enfants et les jeunes qui résident au Québec, ainsi que le taux de rétention alors qu’ils avancent en âge, a donc directement contribué à la progression du bilinguisme français-anglais au Québec », écrit-il.

33 %

C’est la proportion de jeunes Québécois de 5 à 17 ans qui étaient bilingues en 2016, comparativement à 28 % en 2006. L’une des explications avancées par Martin Turcotte dans son rapport est que depuis 2006-2007, au Québec, les enfants du primaire suivent un programme d’anglais langue seconde dès le premier cycle de l’école. Ailleurs au pays, le taux de bilinguisme était de 15 % en 2016, une légère hausse de deux points de pourcentage par rapport à 2006. Le bilinguisme était aussi plus élevé chez les jeunes qui faisaient partie d’un groupe minoritaire des deux langues officielles, dont les parents étaient bilingues et plus scolarisés, et qui avaient un revenu plus élevé.

94 %

C’est le taux de rétention chez les jeunes Québécois de 5 à 17 ans qui étaient bilingues en 2006 et le sont toujours en 2016, alors qu’ils étaient âgés de 17 à 27 ans. Dans le reste du Canada, cette proportion diminuait à 65 %. Il faut noter qu’au Québec, le taux de rétention était supérieur à 90 % dans tous les groupes d’âge, alors qu’au Canada ce taux était en général plus faible.

26,9 %

C’est la proportion de jeunes de 5 à 17 ans qui étaient bilingues en 2016 à l’Île-du-Prince-Édouard, qui se classe au troisième rang au pays en matière de bilinguisme. La surprise vient entre autres du fait que le Yukon et les Territoires-du-Nord-Ouest devancent l’Ontario à ce chapitre.

L’avis de l’expert

Ce n’est pas une surprise pour Lynn Thomas, professeure à la faculté d’éducation de l’Université de Sherbrooke, de constater que le bilinguisme est plus élevé au Québec qu’ailleurs au Canada. « L’anglais, c’est la langue internationale. Nos jeunes qui jouent à des jeux vidéo en ligne le font souvent en anglais. Les gens font souvent des recherches sur Google en anglais pour obtenir plus de résultats. Bref, les francophones sont beaucoup plus exposés à l’anglais que les anglophones au français. »

Vapotage

L’épidémie ne ralentit pas

Alors que le nombre de victimes s’élève à plus de 1000 et les morts à 18, une étude mêle les cartes cette semaine dans le dossier des pneumonies liées au vapotage. Ses auteurs ont observé de graves brûlures sur les poumons de 17 victimes, totalement différentes de la « pneumonie lipidique » évoquée précédemment. Devant l’avalanche d’inquiétudes soulevées, les autorités médicales américaines ont fait le point hier.

Brûlures

L’étude, publiée mercredi dans le New England Journal of Medicine par des chercheurs de la prestigieuse clinique Mayo, au Minnesota, rapportait des « brûlures sérieuses » sur les poumons de 17 des victimes de la vague de pneumonies graves liées au vapotage. « L’étude aide beaucoup », a commenté durant la conférence de presse Anne Schuchat, la directrice des Centres de contrôle des maladies (CDC) chargée du dossier. « Mais l’enquête en est à ses balbutiements. » Les chercheurs de Mayo n’ont par exemple pas trouvé de « pneumonie lipidique » décrite par une étude publiée début septembre par les CDC. Les dommages aux poumons sont plutôt semblables à ceux causés par des « produits toxiques ». Cette pneumonie lipidique avait fait les manchettes parce qu’en août, une étude texane avait trouvé des dépôts de lipides dans les poumons de rats exposés aux aérosols des vapoteuses. Une étude publiée l’an dernier dans la revue BMJ Case Reports rapportait aussi une pneumonie lipidique chronique chez une vapoteuse.

Pas de pic en vue

Le nombre de patients est rendu à 1080 et celui de morts, à 18. Seuls deux États, le New Hampshire et l’Alaska, n’ont pas signalé de cas. « Nous n’avons pas vu de baisse mesurable dans la fréquence des nouveaux cas, a dit la Dre Schuchat. Nos données n’indiquent pas qu’on approche d’un pic, certainement pas que le problème est en déclin. J’aimerais beaucoup avoir plus de réponses pour vous. »

Vapotage et cigarette

Beaucoup de médecins ont souligné que seulement 18 morts en quelques mois sont attribuées à cette crise, alors que le tabac fait 480 000 victimes par année aux États-Unis. Un biologiste qui travaille sur la pneumonie lipidique, Robert Tarran de l’Université de Caroline du Nord, a indiqué à La Presse que même si le vapotage est finalement aussi nocif que le tabac pour les poumons, il pourrait être préférable de vapoter parce qu’il n’y a pas pour le moment d’indications que cela augmente le risque de cancer ou de maladie cardiovasculaire, comme le tabac. La Presse a demandé à un spécialiste du vapotage et du tabagisme de l’Université de Waterloo, David Hammond, quelle proportion des décès dus au tabac est liée à des problèmes exclusivement pulmonaires, en excluant le cancer. « C’est difficile à évaluer, mais le tabac est responsable d’environ le tiers des cancers », dit M. Hammond. Bon an, mal an, il y a donc environ 200 000 décès dus à des cancers causés par le tabac. Il faut aussi noter que les décès liés à la cigarette surviennent après de 10 à 20 ans de tabagisme. Le vapotage date de seulement quelques années.

en CHIFFRES

78 % des victimes de la vague de pneumonies graves liées au vapotage avaient utilisé du THC, un ingrédient actif de la marijuana.

37 % des victimes de la vague de pneumonies graves liées au vapotage avaient utilisé du THC, mais pas de la nicotine.

58 % des victimes de la vague de pneumonies graves liées au vapotage avaient utilisé de la nicotine.

17 % des victimes de la vague de pneumonies graves liées au vapotage avaient utilisé de la nicotine, mais pas du THC.

Source : Centre de contrôle des maladies

Montréal

La Caisse investit 50 millions US dans les trottinettes Bird

La Caisse de dépôt et placement investit 50 millions US (près de 65 millions de dollars canadiens) dans l’entreprise de micromobilité Bird Rides, qui a récemment obtenu un permis pour déployer 250 trottinettes électriques dans les rues de Montréal dans le cadre d’un projet pilote qui se déroulera jusqu’au 15 novembre prochain. En service depuis près de trois ans, les trottinettes électriques Bird se trouvent aujourd’hui dans plus de 100 villes de la planète. Dans un communiqué diffusé hier, le vice-président principal pour la stratégie d’investissement numérique à la Caisse, Jeffrey R. Smith, a indiqué : « Bird s’inscrit dans notre stratégie d’investissement qui mise sur les technologies de rupture novatrices, comme celles qui soutiennent la mobilité durable. » Les trottinettes électriques sans ancrage en libre-service représentent un nouveau mode de transport avec lequel les villes tentent de composer. À Montréal, les trottinettes électriques enregistrent en moyenne 1500 déplacements par jour. Depuis l’implantation du service à la mi-juillet, la Ville de Calgary a enregistré plus de 400 visites aux urgences liées à l’utilisation des trottinettes électriques. — Raphaël Pirro, La Presse

L’actualité a été victime d’une fuite de données

Le média L’actualité a expliqué qu’il avait bel et bien été victime d’une fuite de données, dans un message transmis hier aux 3177 abonnés concernés, après avoir cru à tort que les données volées étaient périmées. Au mois de janvier dernier, des pirates se sont servis d’une ancienne version du site web de L’actualité pour dérober les données personnelles d’une liste d’abonnés. En mai, l’information a été portée à la connaissance de L’actualité, qui a mené une enquête. Infructueuse, l’enquête laisse croire au canular ou à l’erreur. À la mi-septembre, la nouvelle de la fuite fait surface et L’actualité dément d’emblée l’information, mais lance toutefois une nouvelle enquête, qui permet de conclure à une fuite de données encore valides de certains de ses abonnés. Dans son message d’hier, le magazine a annoncé avoir pris des mesures pour prévenir une situation similaire à l’avenir, en plus d’avoir contacté les autorités policières et le Commissariat à la protection de la vie privée du Canada. L’actualité a tenu à préciser qu’aucune donnée financière ou donnée transactionnelle n’ont fait partie de la fuite.

— Raphaël Pirro, La Presse

Droits des peuples autochtones

Legault met un bémol à une recommandation du rapport Viens

François Legault veut s’assurer « que le Québec est indivisible » et met un bémol à la deuxième recommandation du rapport de la commission Viens, qui demande au gouvernement de « procéder à l’adoption d’une motion de reconnaissance et de mise en œuvre de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones ». « Le gouvernement du Québec adhère au principe de la Déclaration des Nations unies pour les droits des peuples autochtones. Par contre, il y a des implications juridiques. Il y a des implications juridiques, là – j’allais faire une farce que je ne ferai pas – mais le droit à l’autodétermination et de s’assurer que le Québec est indivisible, il faut être certain de protéger ça », a déclaré hier le premier ministre du Québec dans un échange avec la cheffe de Québec solidaire, Manon Massé. Mercredi, François Legault a offert aux autochtones des excuses au nom de l’État québécois, blâmé dans le rapport de la commission Viens, publié lundi, « pour les préjudices causés par les lois, les politiques, les normes ou les pratiques des services publics à leur encontre ». — Hugo Pilon-Larose, La Presse

drummondville

Neuf hommes arrêtés dans une affaire de proxénétisme

Neuf hommes ont été arrêtés dans le cadre d’une opération de lutte contre le proxénétisme à Drummondville. Les policiers de la Sûreté du Québec (SQ) ont mené plusieurs interventions mercredi et hier dans un établissement hôtelier de Drummondville. Ces actions visaient des clients tentant d’acheter les services sexuels de personnes de moins de 18 ans. Ce type d’opération a également pour but de recueillir des informations afin d’aider les victimes sous le joug de proxénètes et de cibler ces derniers en vue de les traduire en justice, a souligné la SQ dans un communiqué, hier. Les neuf hommes arrêtés sont âgés de 29 à 51 ans. Parmi les suspects arrêtés, William Osadchuk, 35 ans, de Saint-Pie, a comparu hier au palais de justice de Drummondville pour faire face à des accusations de leurre et d’obtention de services sexuels moyennant rétribution d’une personne âgée de moins de 18 ans. Les autres individus arrêtés comparaîtront ultérieurement. — La Presse canadienne

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