Cuisine

Une plaque, un repas et presque pas de vaisselle

Chaque minute compte lors de la préparation du souper les soirs de semaine. Les repas sur plaque sont une solution tout indiquée pour bien manger sans se casser la tête et sans trop de vaisselle ! Explications et idées de recettes.

UN DOSSIER DE NOTRE COLLABORATRICE VANESSA FONTAINE

L’héroïne des soirs de semaine

Est-ce que les recettes sur plaque sont si populaires parce qu’on peut y cuire un repas entier en un tournemain et que le four fait tout le travail pendant qu’on met la table ? Ou plutôt parce que le nettoyage est si rapide et facile après ? Oui à toutes ces questions !

La modeste plaque de cuisson prend congé des simples biscuits et devient l’héroïne des soirs de semaine. « On rentre, on est fatigué, et on n’a pas beaucoup de temps ? On n’a qu’à choisir des légumes, les recouvrir de la protéine de notre choix, et les arroser d’une huile. On ajoute quelques épices, ou du zeste d’orange, par exemple, on met tout sur la plaque, et boum ! Le repas est fait ! », lance Christelle Tanielian, styliste culinaire, fondatrice du blogue Christelle Is Flabbergasting et auteure du livre Ensemble.

« C’est un peu comme la mijoteuse. On met les ingrédients au four et on peut pratiquement les oublier. C’est parfait quand on n’a pas envie de rester devant la casserole à brasser pendant une demi-heure ! », renchérit Marie-Noël Ouimet, fondatrice du blogue Urbaine City et rédactrice pour le site Fraîchement pressé.

« On salit juste une chose, la plaque. Et si on met un papier parchemin dessus en plus, rien ne colle ! Il n’y a pratiquement pas de vaisselle à faire ! », affirme la blogueuse Marie-Noël Ouimet, qui dit apprêter tous ses légumes de cette manière.

Une cuisson ultrarapide

Comme la plaque de cuisson est en métal, elle a l’avantage de tolérer des températures élevées qui feraient craquer d’envie nos cocottes préférées. Résultat ? Une cuisson ultrarapide ! « C’est ça, le but, ce n’est pas un plat mijoté. C’est pour ça qu’il faut trouver des recettes qui supportent ce genre de température », explique Katrine Paradis, cofondatrice du site culinaire K pour Katrine et auteure du livre Les recettes du kiosque de limonade. « On peut commencer par cuire les légumes d’abord, par exemple, et ajouter un poisson, qui n’a pas besoin de beaucoup cuisson, à la fin », dit-elle.

« Les gens ont tendance a tout mettre dessus. On se dit : “Yé ! Une seule plaque !”, mais il faut quand même tenir compte du temps de cuisson », opine Christelle Tanielian. Elle propose de combiner des aliments qui nécessitent une cuisson semblable : du poisson avec des asperges, par exemple. Ou des légumes racines avec du poulet. « On peut aussi ajuster la taille des légumes, en coupant ceux qui ont besoin de cuire plus longtemps en plus petits morceaux, et en s’assurant qu’ils sont coupés à peu près de la même taille, pour cuire uniformément », dit-elle.

Autre avantage de la plaque : ses rebords abaissés, qui permettent à la chaleur du four de circuler et de dorer les aliments. C’est pour cette raison qu’il est important de bien les espacer les uns des autres, parce que s’ils sont trop serrés, ils auront tendance à cuire à la vapeur et à ramollir au lieu de brunir. « Si on en veut plus, il est préférable de prendre deux plaques et de les changer de place à la mi-cuisson », conseille Katrine Paradis.

Pour des résultats optimaux, elle suggère aussi de recouvrir les plaques de papier parchemin. « Premièrement, ça évite le frottage. Et deuxièmement, ça fait une belle caramélisation. Si ce n’est pas assez, on peut finir le plat une minute ou deux à broil », conseille-t-elle.

Les demi-plaques (33 x 46 cm, ou 13 x 18 po), plus souvent utilisées, ont l’avantage d’être assez larges pour y cuire un repas complet. Les quarts de plaque (23 x 33 cm, ou 9 x 13 po) permettent de cuire les plats séparément, et donc de mieux en contrôler la cuisson. Comme elles sont à peine plus grosses qu’une assiette, on peut facilement en mettre trois ou quatre au four, ou au lave-vaisselle. Il devient vite difficile de s’en passer.

Et s’il est vrai qu’une bonne plaque épaisse (les experts ne jurent que par la Nordic Ware) conduit mieux la chaleur, on peut quand même bien réussir son repas avec n’importe quel type de plaque, selon Christelle Tanielian. « On n’est pas toujours dans une cuisine professionnelle. On y va avec ce qu’on a, et on ajuste le temps de cuisson en conséquence », dit-elle.

Fraîcheur au menu

Le citron vient rafraîchir ce plat et est même bon à manger (avec la pelure !) s’il est tranché assez finement. Assez savoureux pour les occasions spéciales, mais assez simple pour les soirs de semaine. À essayer !

Saumon au citron et à l’érable, avec asperges et pommes de terre grelots

4 portions

Ingrédients

1/4 de tasse de sirop d’érable

3 c. à soupe de moutarde de Dijon

Jus d’un demi-citron + 1 citron tranché

4 pavés de saumon

Huile d’olive

1 botte d’asperges (environ 1 lb)

pommes de terre grelots, coupées en deux

1 oignon en rondelles

Sel

Poivre

Préparation 

1. Préchauffer le four à 220 °C (425 °F).

2. Mélanger la moutarde, le sirop d’érable et le jus d’un demi-citron. Étendre le mélange sur le saumon, et laisser mariner au réfrigérateur le temps de préparer les autres ingrédients.

3. Huiler, saler et poivrer les asperges et les pommes de terre. Les déposer sur une plaque de 18 po sur 13 po en une seule couche, et les faire cuire pendant 15 minutes.

4. Sortir la plaque du four. Tourner les asperges et les pommes de terre. Les tasser sur une moitié de la plaque.

5. Huiler l’autre moitié de la plaque. Déposer chaque pavé de saumon sur quelques tranches de citron et d’oignons. Les couvrir du reste de la marinade.

6. Cuire au centre du four de 12 minutes à 15 minutes.

Un classique au four

Quoi de plus réconfortant que du poulet rôti ? Un classique qui plaît à toute la famille. Quant à ceux qui disent ne pas aimer les choux de Bruxelles, ils n’ont jamais goûté aux choux de Bruxelles caramélisés !

Poulet rôti, avec pommes de terres douces et choux de Bruxelles

4 portions

Ingrédients

2 tasses de choux de Bruxelles, coupés en deux

1-2 patates douces, coupées en cubes

4 échalotes françaises, coupées en deux

6 gousses d’ail, pelées

3 c. à soupe d’huile d’olive

2 c. à soupe de miel

8 branches de thym

6 branches de romarin

2 c. à soupe de beurre

4 gros morceaux de poulet avec la peau (p. ex. : cuisse ou poitrine), ou 6-8 plus petits morceaux (p. ex. : hauts de cuisse)

Sel

Poivre

Préparation 

1. Préchauffer le four à 240 °C (475 °F).

2. Dans un bol, mélanger les choux de Bruxelles, les patates douces, les échalotes, les gousses d’ail, l’huile d’olive et 1 c. à soupe de miel. Saler et poivrer généreusement.

3. Déposer tous les légumes sur la plaque, en une seule couche. Les recouvrir de cinq branches de thym et de cinq branches de romarin.

4. Assécher les morceaux de poulet avec un papier absorbant, bien saler et poivrer. Les déposer directement sur les légumes.

5. Faire fondre le beurre. Mélanger avec 1 c. à soupe de miel, le thym (trois branches, environ 2 c. à thé) et le romarin (une branche, environ 1 c. à soupe) restants, hachés. Saler et poivrer. Badigeonner les morceaux de poulet du beurre aux herbes.

6. Cuire 40 minutes au centre du four, et tourner la plaque une fois, à la mi-cuisson. Mélanger les légumes au jus de cuisson avant de servir.

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