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Ça fait jaser

Ces personnalités font parler d’elles pour le meilleur ou pour le pire. Tour d’horizon des nouvelles d’ici ou d’ailleurs qui animeront les conversations autour de la machine à café.

humour

Des rires en orbite

Critique
Du bruit dans le cosmos
Virginie Fortin
4 étoiles

Virginie Fortin présentait, mercredi soir au Théâtre Outremont, Du bruit dans le cosmos, son premier spectacle solo. La comédienne de SNL Québec et Trop et coanimatrice de L’heure est grave a démontré qu’elle était une humoriste de talent qui n’a pas fini de faire parler d’elle.

Plantée dans un décor étoilé composé de petites lumières DEL, Virginie Fortin a décidé de plonger le Théâtre Outremont dans l’espace pour mieux observer d’un œil à la fois cynique et moqueur la race humaine. Une proposition qui, dès les premières minutes du spectacle, peut en déstabiliser plus d’un, mais qui s’avère très efficace. En prenant comme point de départ la sonde envoyée par la NASA en 1977 pour donner un aperçu à d’éventuels extraterrestres de la manière de vivre des Terriens, l’humoriste évoque un à un les éléments qui ne s’y trouvent pas, mais qui en disent pourtant très long sur nous. Notre rapport à l’argent est d’ailleurs un des sujets abordés avec brio par Virginie Fortin.

Ce qui frappe le plus dans Du bruit dans le cosmos, c’est la qualité et l’originalité des comparaisons et les parallèles utilisés par l’humoriste sur scène. On apprécie d’ailleurs particulièrement le lien qu’elle fait entre les Publisac et le don d’organes, ou encore celui entre l’envie d’être milliardaire et les troubles d’accumulation compulsive.

Virginie Fortin séduit aussi par sa manière de voir le métier d’humoriste. En prenant l’exemple d’une vieille blague qu’elle faisait à ses débuts sur les sans-abri, elle souligne en fait l’importance de toujours savoir pourquoi on choisit de dire certaines choses sur scène.

Elle expose ainsi avec humour son changement de perception avec les années sur cette blague où elle se moquait d’un sans-abri édenté, proposant ensuite la version « conscientisée » de son sketch. Si le numéro s’étire un peu, il s’agit d’un long détour pour un message percutant : on peut rire de tout, tout est une question d’angle. On comprend ainsi qu’elle dénonce subtilement la gratuité de certaines blagues et le manque de contenu chez certains de ses confrères dont le fonds de commerce repose sur les blagues de caca et les attaques gratuites en tous genres.

De manière beaucoup plus directe, elle s’en prend d’ailleurs à Peter MacLeod à propos de ses blagues sur les femmes asiatiques qui ne savent pas conduire. « Il est plus accepté d’être raciste que féministe. Ceci est validé par une étude menée par Peter MacLeod », lance-t-elle.

L’autobus Budweiser

Le numéro le plus réussi de la soirée demeure Féminazie. Elle y brosse le portrait d’un régime féministe nazi où les hommes seraient envoyés dans des camps de manière sournoise : en les faisant monter dans l’autobus Budweiser ! « On va retrouver le journal de Yan Frank », lance-t-elle à la blague.

Au cours de la soirée, Virginie Fortin emprunte parfois des chemins sinueux et remplis d’absurdité. Pourtant, son spectacle fonctionne à merveille et on rit beaucoup plus qu’on aurait pu le croire. L’imagination de l’humoriste, portée par des textes d’une efficacité redoutable, confère à Du bruit dans le cosmos une très grande originalité. Mine de rien, en un peu plus de 75 minutes, on aura entendu parler de capitalisme, de racisme, de féminisme, de surconsommation, alouette ! Tout ça dans un spectacle d’humour qui ne manque pas de divertir et de faire réfléchir.

Son personnage de scène est bien travaillé : celui de la fille en psychose sur scène côtoie habilement celui de l’artiste engagée. Son sens aiguisé de l’observation et son irrévérence sur certains sujets sont surprenants. Saluons d’ailleurs le travail de Philippe Cigna (Tony Legal du duo Sèxe Illégal) à ses côtés pour l’écriture.

Avec ce premier spectacle solo, Virginie Fortin fait incontestablement sa marque et hausse un peu plus les attentes par rapport à ses collègues humoristes qui se succéderont sur scène au cours des prochains mois. Virginie Fortin fait partie de ces artistes qui, bien qu’ils soient condamnés à devoir faire rire, montent chaque soir sur scène en se rappelant que le privilège d’avoir une tribune s’accompagne d’une certaine responsabilité. 

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Paul dans le Nord en bédé audio

Après être passée au cinéma pour Paul à Québec, l’œuvre de Michel Rabagliati tentera cette fois de charmer vos oreilles. Radio-Canada lancera en effet une première bande dessinée audio, disponible en balado sur son application mobile, avec les voix de 27 comédiens. Un radioroman moderne, à partir de l’album Paul dans le Nord, huitième de la série, publié en 2015, mais dont l’histoire est campée en 1975-1976. Pier-Luc Funk prête sa voix à Paul à 16 ans, alors que Denis Bernard l’incarne à l’âge adulte et agit comme narrateur de l’histoire. L’œuvre, présentée en un morceau à temps pour les Fêtes, devrait totaliser environ une heure.

— Richard Therrien, Le Soleil

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Kad Merad sera le maître de cérémonie des Césars

La chaîne Canal+ a annoncé hier que le comédien Kad Merad a été choisi pour animer la prochaine cérémonie des Césars du cinéma français, laquelle se tiendra le 22 février. Lauréat du César du meilleur acteur dans un second rôle en 2007 grâce à sa composition de Je vais bien, ne t’en fais pas, de Philippe Lioret, Kad Merad a aussi joué dans Bienvenue chez les Ch’tis, de Dany Boon, le plus grand succès du cinéma français avec 20 millions de spectateurs sur son territoire national. La 44e cérémonie des Césars sera diffusée au Québec sur les ondes de Canal+ International. — Marc-André Lussier, La Presse

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Meg Ryan et John Mellencamp fiancés

Meg Ryan et John Mellencamp sont fiancés. L’actrice en a fait l’annonce avec un dessin publié sur Instagram, hier. Le rockeur et elle sont en couple depuis sept ans, mais il y a eu des hauts, des bas et même une rupture en 2014. Une photo de Meg Ryan portant une bague de fiançailles circulait depuis le début de la semaine.

— Émilie Côté, La Presse

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Mort de John Heward

Pilier des arts visuels au Canada, le peintre, sculpteur et musicien John Heward est mort mardi à Toronto, à l’âge de 84 ans. « L’originalité et l’importance de son travail ont été maintes fois soulignées par des présentations à la galerie, une rétrospective majeure au Musée national des beaux-arts du Québec, de nombreux articles et catalogues », précise le galeriste Roger Bellemare, qui représenta l’artiste dès 1971. La Fonderie Darling présente, jusqu’au 9 décembre, des œuvres de John Heward et de Jean-François Lauda dans le cadre de l’exposition

The Silver Cord.

— Éric Clément, La Presse

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