L’investisseur avisé

L’aubaine Velan

Chaque dimanche, nous braquons les projecteurs sur des éléments de l’actualité financière et boursière qui peuvent être utiles à l’investisseur, mais qui pourraient être passés sous le radar

« L’action de Velan est probablement la moins chère au pays d’un point de vue valeur », affirme le gestionnaire de portefeuille montréalais Stephen Takacsy, de la firme Gestion Lester.

Le titre du fabricant montréalais de robinetterie industrielle a perdu 60 % de sa valeur cette année et a reculé jeudi jusqu’à un creux de 8,12 $. Au cours actuel, le titre s’échange à environ 50 % de sa valeur comptable. La réalisation du plan de redressement prend plus de temps que prévu et certains investisseurs semblent perdre patience, croit Stephen Takacsy.

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Le grincheux s’apprête à gâcher le Noël des investisseurs, selon le stratège en chef de la Banque Laurentienne. « On me demande s’il y aura un rallye du père Noël à la fin de l’année. Je n’y crois pas. Il n’est pas impossible que les marchés récupèrent une portion des pertes significatives des derniers jours, mais je doute de la capacité des marchés à rebondir vigoureusement au point d’atteindre de nouveaux sommets avant le 31 décembre », souligne Luc Vallée dans une note publiée cette semaine.

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Marché Goodfood continue de gagner des adeptes à un rythme plus rapide qu’anticipé. L’entreprise montréalaise a fait savoir cette semaine que le nombre d’abonnés actifs à ses repas prêts à cuisiner avait augmenté de 42 % par rapport au trimestre précédent. Goodfood a commencé le mois de décembre avec près de 130 000 abonnés actifs. La Financière Banque Nationale s’attendait à ce que Goodfood commence le mois avec 109 000 abonnés actifs alors que Desjardins prévoyait 101 000.

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Si la confiance des investisseurs est ébranlée et que la prudence est de mise, le gestionnaire d’actifs montréalais Fiera Capital souligne néanmoins que les occasions naissent de la volatilité. « La conjoncture actuelle devrait se maintenir le temps que les investisseurs s’adaptent à la hausse des taux d’intérêt, aux tensions commerciales persistantes et aux évènements politiques en Europe », peut-on lire dans le document de la firme qui fait le point sur les perspectives d’investissement en 2019. « Nous pouvons anticiper un rebond des actions canadiennes à mesure que les incertitudes se dissipent. »

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On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs. Ce proverbe veut dire que lorsqu’on souhaite obtenir quelque chose, il faut être prêt à accepter certains risques ou dommages collatéraux, ou être disposé à faire des sacrifices. L’expression a été utilisée par Desjardins marché des capitaux pour coiffer son rapport de recherche analysant les résultats trimestriels de la Banque Laurentienne présentés mercredi. La banque, faut-il le rappeler, est en pleine métamorphose : virage numérique vers des succursales offrant uniquement du conseil financier, fusions d’établissements, nouveau siège social, nouveau système informatique, etc.

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L’activité automnale liée à la stratégie de croissance par acquisition du CN ne passe pas inaperçue. Les cibles d’acquisition non plus puisqu’il ne s’agit pas de transporteurs ferroviaires. Après l’annonce il y a un mois de l’acquisition de l’entreprise de camionnage TransX, le CN a confirmé cette semaine avoir déposé une offre d’achat pour acquérir une participation dans la société Halterm, qui exploite un important terminal à conteneurs dans le port d’Halifax.

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L’épicier montréalais Metro et le manufacturier montréalais de vêtements et de chaussettes Gildan ont encore cette semaine touché un nouveau sommet des 52 dernières semaines en Bourse.

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La Banque Nationale, la Laurentienne, BRP, Le Château, DavidsTea, Vision New Look, Dollarama, TVA, TC Transcontinental, Quincaillerie Richelieu, Semafo, Stingray, Power Corporation, Velan, Dorel et Goodfellow sont tous des titres québécois ayant atteint cette semaine un niveau plancher de la dernière année en Bourse.

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Le gestionnaire d’actifs Mirabaud poursuit depuis le début octobre un rebalancement de l’allocation sectorielle entamé au troisième trimestre avec l’augmentation de l’allocation dans le secteur pharmaceutique et des producteurs de denrées alimentaires et la rétrogradation du secteur des matériaux de base. « En novembre, nous avons augmenté le secteur des services aux collectivités et rétrogradé le secteur des biens d’équipement », est-il indiqué dans la lettre financière mensuelle du groupe publiée cette semaine.

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