Autobus électriques

Longueuil choisit un constructeur chinois soupçonné de violer des brevets d’Hydro

Le Réseau de transport de Longueuil (RTL) vient d’acheter cinq autobus électriques d’un constructeur chinois soupçonné par Hydro-Québec d’avoir violé plusieurs de ses brevets liés aux matériaux de batterie.

Le RTL a choisi BYD Canada Company, une filiale du géant chinois du transport électrique, à la suite d’un appel d’offres pour lequel il n’y a eu qu’un seul soumissionnaire conforme, a fait savoir une porte-parole, Alicia Lymburner. Hydro-Québec n’a pas participé à cet appel d’offres.

La société d’État québécoise soupçonne BYD d’avoir violé des brevets qui lui appartiennent, mais elle n’a pas engagé de poursuite, espérant encore pouvoir arriver à une entente avec une entreprise qui est un acteur important sur le marché chinois et qu’elle ne veut pas se mettre à dos.

« On collabore avec eux et on aimerait faire des affaires avec eux, a indiqué un porte-parole d’Hydro-Québec, Jonathan Côté. Ils travaillent dans un domaine pour lequel nous détenons des brevets, et la question de la propriété intellectuelle est importante pour nous dans un marché qui peut être problématique. »

Les cinq autobus complètement électriques acquis par le RTL coûtent 3,2 millions, une somme qui provient pour la plus grande partie des gouvernements d’Ottawa (50 %) et de Québec (40 %). Le RTL avait entendu parler d’un possible litige entre BYD et Hydro-Québec, a indiqué sa parole-parole, « mais on n’en connaît pas la nature et ça ne relève pas de nous ».

Plus de 700 brevets

Hydro-Québec ne construit pas d’autobus, mais sa filiale TM4 commercialise un système de motorisation et de batteries déjà utilisé par la Société de transport de Montréal (STM).

Elle travaille depuis plus de 30 ans sur les matériaux de batteries pour véhicules électriques. Un portefeuille imposant de 700 à 800 brevets est issu de ces travaux, et ces brevets ont généré des redevances de 200 millions depuis 2011, a indiqué hier Hydro-Québec.

Malgré cette expertise, Hydro peine à se faire une place sur le marché effervescent des véhicules électriques.

La STM, qui veut faire l’acquisition de 300 autobus hybrides, a écarté TM4 de son appel d’offres, selon Le Journal de Montréal.

Mais TM4 et Nova Bus ont soumis une proposition à la Société de transport de Laval dans le cadre d’un appel d’offres pour des autobus électriques à recharge rapide, a fait savoir un autre porte-parole d’Hydro-Québec, Louis-Olivier Batty.

Exportation d’électricité

Des élus du Maine s’opposent au projet d’Hydro-Québec

La ligne de transport que veulent construire Hydro-Québec et son partenaire américain pour acheminer d’importantes quantités d’électricité en Nouvelle-Angleterre est loin de faire l’unanimité au Maine, où des élus s’opposent carrément au projet. Deux républicains et deux démocrates souhaitent notamment faire reculer le Massachusetts, qui est en train de finaliser un contrat d’approvisionnement pour 20 ans même si l’échéancier du 25 avril a été dépassé. Ceux-ci ont envoyé vendredi une lettre dans laquelle ils font valoir que les retombées économiques du New England Clean Energy Connect sont insuffisantes pour le Maine et que ce projet pourrait se traduire par des pertes d’emplois et de recettes fiscales. Les comités des ressources naturelles et de l’énergie ainsi que des services publics et des technologies estiment également que rien ne prouve que la ligne de transport entraînera une baisse des émissions de gaz à effet de serre. — La Presse canadienne

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