À petites doses

À Petites doses

Quelques milligrammes de toute l'actualité scientifique de la semaine

Danser comme des électrons libres

Oui, il existe un concours intitulé « Dansez votre doctorat ». Eh oui, ces étudiants dansent comme des électrons dans un matériau supraconducteur au son d’un air de swing. La chorégraphie est signée Pramodh Senarath Yapa, qui a fait son doctorat à l’Université de Victoria, en Colombie-Britannique. On y apprend notamment que les électrons forment des « paires de Cooper » dans un matériau supraconducteur, et que leur comportement peut être influencé par les impuretés (ici représentées par des punks !). La recherche à la base de la chorégraphie gagnante a été faite en collaboration avec D-Wave, une entreprise de Vancouver qui tente de construire un ordinateur quantique.

Question Science

D’où vient « l’acné » sur les peintures de Georgia O’Keeffe ?

RÉPONSE

La peintre américaine avait elle-même remarqué ces petites protubérances qui criblent plusieurs de ses œuvres. On a longtemps cru qu’il s’agissait de sable – l’artiste peignait dans le désert du Nouveau-Mexique. Mais des chercheurs américains viennent de découvrir qu’elles découlent en fait d’une réaction chimique entre les ions métalliques et les acides gras de la peinture utilisée. Les travaux, présentés ce week-end au congrès de l’American Association for the Advancement of Science, pourraient aider à la restauration des œuvres.

Chiffre

1/6

C’est la proportion de couples canadiens touchés par l’infertilité, et des scientifiques du Centre de recherche du CHUM viennent de faire une percée pour les aider. La fécondation in vitro conduit souvent à des embryons comptant des cellules avec un nombre anormal de chromosomes. Les chercheurs ont élucidé l’une des causes du problème, ce qui pourrait à terme améliorer le succès de la technique. Les travaux ont été publiés dans Current Biology.

Source : CRCHUM

Encore trop d’animaux tués sur la route 175

L’élargissement de la route 175, qui relie Québec à Saguenay, a provoqué une augmentation des collisions avec les animaux. Pour tenter de freiner le carnage, 33 tunnels sous la route ont été aménagés sur un tronçon de 68 km pour permettre aux animaux de traverser de façon sécuritaire. Des chercheurs de l’Université Concordia ont toutefois montré qu’ils sont peu efficaces : les clôtures qui s’étendent sur 200 m de chaque côté de ces « passages à faune » sont trop courtes. Les animaux les longent jusqu’à leur extrémité, puis traversent à ces endroits, où ils se font frapper en masse. Pour établir ce constat, des étudiants ont parcouru le tronçon de route tous les jours pendant quatre étés et ont compté les carcasses. Ils en ont dénombré 900, dont un grand nombre de porcs-épics, mais aussi des ratons laveurs, des renards, des moufettes, des lièvres, des écureuils, des marmottes, des souris, quelques castors et même deux lynx.

Un infarctus causé par un suçon au pot

On entend souvent qu’il est impossible de mourir en consommant du cannabis. S’il est vrai que les surdoses mortelles de pot sont extrêmement rares, le Journal canadien de cardiologie a décrit cette semaine le cas d’un homme de 70 ans du Nouveau-Brunswick qui a fait un infarctus après avoir consommé une sucette au cannabis. L’homme, qui avait des problèmes cardiovasculaires connus, a consommé les trois quarts d’une sucette contenant 90 mg de THC – une dose massive si l’on considère qu’un joint contient généralement moins de 10 mg de THC. L’homme s’en est tiré. Mais dans un éditorial, le Journal canadien de cardiologie incite à réfléchir aux risques que peut faire courir le cannabis aux gens âgés ou présentant des troubles cardiaques, alors que de plus en plus d’entre eux consomment du pot pour soulager leurs douleurs.

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