Elle nous inspire…

Vanessa DL

Chaque mois, Pause s’entretient avec une personne inspirante du milieu du bien-être, qui nous fait découvrir sa pratique, ses rituels et ses réflexions du moment. Cette semaine : l’enseignante de yoga Vanessa DL.

Comment avez-vous découvert le yoga ?

J’étudiais en études de conflits et droits humains à l’Université d’Ottawa. C’était une période assez difficile pour moi et j’avais des troubles anxieux. J’avais de la difficulté à trouver des outils pour m’aider… Je suis allée voir un médecin qui, au lieu de me prescrire des médicaments, m’a conseillé un livre de pleine conscience. Ce livre m’a amenée au yoga. Ça m’a vraiment aidée, notamment à avoir un outil concret que je pouvais utiliser de jour en jour pour prévenir l’anxiété, mais aussi dans l’acceptation de mon corps, car mon stress était beaucoup relié à la façon dont je me percevais.

De quelle façon le yoga a-t-il changé la perception de votre corps, justement ?

Au début, j’allais au yoga en me disant que j’allais perdre du poids. Puis, peu à peu, c’est devenu complètement futile. Le yoga est devenu davantage un outil de développement de mon amour-propre, et de l’appréciation que j’ai de mon corps pour ce qu’il m’offre, et non pas pour ce dont il a l’air. C’était un énorme changement de perception.

Vous avez suivi votre première formation pour enseigner le yoga dans la Vallée sacrée au Pérou. Pourquoi avoir choisi cet endroit ?

C’était un appel que je ne pouvais pas expliquer : la culture péruvienne ancestrale, le chamanisme… Je trouvais ça très inspirant. Ç’a été ultra-transformateur pour moi, c’est une expérience qui est difficile à mettre en mots. Je suis sortie de là en sachant que je voulais absolument enseigner ; partager le yoga avec les autres pour faire une différence dans leur vie, comme ça en avait fait une dans la mienne.

La spiritualité, particulièrement l’astrologie, est au cœur de votre pratique. Pourquoi se tourner vers les astres et les étoiles ?

Cela m’a toujours intéressée, mais ma pratique du yoga m’a ouvert la porte sur le monde de la spiritualité en général. Le lien entre le yoga et l’astrologie s’est fait naturellement. Mes cours sont très inspirés par ce qui se passe en astrologie et le cycle lunaire : en observant la « météo astrale », on peut voir quelles sont les énergies en cours. Par exemple, une lune nouvelle appelle à plus d’introspection, à se déposer. Après, il faut voir comment cette énergie peut s’incarner dans les postures physiques. Ce que j’aime dire, c’est que l’astrologie n’est pas là pour te donner des réponses, mais apprendre à te poser les bonnes questions.

Alors que le printemps pointe son nez, quels mots ou intentions guident votre pratique ?

Techniquement, c’est le début de l’année astrologique, puisqu’on entre dans le mois du Bélier, premier signe du zodiaque. Je choisis toujours un mot avec lequel je veux travailler en début d’année, qui va me permettre de diriger mes intentions. Cette année, c’est « souveraineté ». Pour être plus confiante en mes décisions, plus en contrôle de ma vie, de mes choix et de ma direction. De voir ma vie comme étant mon royaume, finalement.

Votre spécialité est le yin yoga, qui est un peu moins connu. Qu’est-ce que cette pratique permet d’approfondir ?

Le yin, c’est une manière pour moi de balancer ce qui est déjà très fort dans notre société. On est constamment dans le yang : toujours dans l’action et très en demande au niveau énergétique. Le yin permet de favoriser l’immobilité, l’introspection… Cela dit, contrairement à ce que plusieurs perçoivent, le yin n’est pas de la détente. Ça peut être très challengeant et on travaille très en profondeur.

Quelle est votre posture de prédilection pour se recentrer ?

La posture de l’enfant. C’est une posture de base, accessible à tous, empreinte d’humilité. Le fait de mettre le front sur le sol, c’est très calmant.

La séquence ou posture qui énergise à tout coup ?

La posture du poisson (matsyasana) supporté, avec un bloc sous la tête et un autre sous les omoplates. Ça reste passif, mais c’est une bonne façon de créer de l’ouverture dans les épaules. C’est une très bonne posture pour ceux qui passent beaucoup de temps à l’ordinateur.

Votre rituel quotidien pour maintenir votre forme physique et mentale ?

Le matin, je fais une méditation de 5 à 20 minutes, puis je pige une carte de tarot. Je ne l’utilise pas pour prédire ce que sera ma journée, mais plutôt pour déterminer quelles questions je veux me poser, mes intentions.

Pour plusieurs, calmer son esprit durant la méditation est tout un défi. Un truc ou conseil qui vous sert personnellement ?

Arrêter de se mettre de la pression comme quoi méditer, c’est arrêter de penser. Je vois davantage la méditation comme une opportunité d’observer ses pensées. Commencer avec un programme de méditation guidée peut être une très bonne manière de poser de bonnes bases pour cette pratique.

Une musique, lecture ou personne qui vous inspire ces jours-ci ?

La personne qui m’inspire beaucoup, c’est Dawn Mauricio, qui enseigne la méditation à Montréal. Elle m’inspire autant pour sa carrière que par son intégrité, sa pratique est vraiment ancrée en elle. Sinon, le livre qui m’accompagne depuis un an, et que toute femme devrait lire, selon moi : Femmes qui courent avec les loups, par la psychanalyste et conteuse Clarissa Pinkola Estés.

Vanessa enseigne au Yoga Club, dans Rosemont, ainsi qu’à l’Observatoire Ville-Marie. Ambassadrice pour Lululemon, elle vient d’enregistrer un cours de 40 minutes, Yoga pour tous, offert gratuitement sur le web. Elle offre également ses services en astrologie et tarot.

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