Quatre spectacles à ne pas manquer

Le retour de Virginie Brunelle

Avec des artistes d’ici comme José Navas et Anne Plamondon ou encore des compagnies internationales dont la réputation n’est plus à faire (Nederlands Dans Theater), on peut dire que la saison qui s’amorce chez Danse Danse est bien garnie. La création qui suscite le plus de curiosité et d’attentes est le nouvel effort de Virginie Brunelle, qui s’est démarquée à l’international en 2018 avec Beating, créée pour Gauthier Dance//Dance Company Theaterhaus Stuttgart. Avec Les corps avalés, la chorégraphe en vue proposerait son œuvre la plus ambitieuse à ce jour, en compagnie de huit danseurs accompagnés sur scène du Quatuor Molinari, pour un mariage sensible entre musique classique et danse contemporaine. Une pièce marquée par une musicalité à fleur de peau, et la recherche de douceur et solidarité qui sublimeront noirceur et chaos.

Au Théâtre Maisonneuve, du 26 au 29 février

Voir double avec Louise Bédard

Cette année, la chorégraphe Louise Bédard célèbre les 30 ans de fondation de sa compagnie, Louise Bédard Danse. On aura l’occasion de voir son travail deux fois plutôt qu’une. D’abord, elle présente sa nouvelle création, Promesses, à l’Agora de la danse. Regroupant six interprètes sur scène, la pièce égrène des duos, comme autant de solitudes partagées, alors que la sensibilité de la chorégraphe aux arts visuels se devine dans sa façon de sculpter l’espace et d’y intégrer la matière sous différentes formes. En avril, chez Danse-Cité, c’est en tant qu’interprète que Louise Bédard fera son apparition dans Face-à-face, une création commune de Jérémie Niel et Catherine Gaudet, où elle se mesurera sur scène au metteur en scène Félix-Antoine Boutin.

Promesses, à l’Agora de la danse du 5 au 8 février

Face-à-face, à La Chapelle du 15 au 25 avril

Plonger dans Beethoven

Les Grands Ballets canadiens de Montréal ouvrent leur saison 2020 avec Danser Beethoven, dans la foulée du 250anniversaire de naissance de cette figure monumentale de la musique. Pour l’occasion, la troupe réputée dansera sur la musique de deux pièces-clés du répertoire du compositeur : la Symphonie N5 et la Symphonie N7. C’est l’Américain Garrett Smith qui ouvrira la soirée avec la première, une des symphonies les plus connues du monde, dans une véritable ode à la liberté célébrant la puissance et la singularité de chacun. En deuxième partie, le public pourra revoir la création du regretté chorégraphe allemand Uwe Scholz, présentée en 2017, une œuvre puissante misant sur les prouesses athlétiques et la géométrie, dansée à l’unisson par les interprètes toujours fabuleux de la compagnie.

À la Salle Wilfrid-Pelletier, du 19 au 23 février

Le hip-hop dans la cour des grands

Longtemps confinée aux scènes underground, la danse hip-hop commence enfin à tailler sa place dans les programmations des grands diffuseurs montréalais. On pourra voir à l’Agora en mars In-Ward, une création de la chorégraphe et pionnière de la scène hip-hop montréalaise Alexandra « Spicey » Landé, qui a remporté le prix Découverte aux Prix de la danse de Montréal en 2019 grâce à cette pièce, d’abord présentée au MAI l’an dernier. Sur scène, elle nous plonge dans les méandres de la psyché humaine en compagnie de six interprètes évoquant du même souffle l’aliénation et la force du groupe, dans une physicalité brute et un rythme soutenu. À ne pas manquer.

À l’Agora de la danse, du 11 au 13 mars

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