Nouveau Monde Graphite 

Le potentiel du gisement dans Lanaudière double

La société d’exploration québécoise Nouveau Monde Graphite franchit une autre étape vers l’exploitation d’une mine dans Lanaudière. La capacité de son gisement de graphite à Saint-Michel-des-Saints est deux fois plus importante qu’initialement anticipé.

Les résultats de l’étude de faisabilité du projet publiés en soirée hier montrent que la future mine à ciel ouvert (zone ouest) a un potentiel de production de 100 000 tonnes de concentré de graphite par an durant 25,5 ans. Le rapport de préfaisabilité avait révélé l’année dernière une production projetée de 52 000 tonnes par année sur 27 ans.

« C’est un gros projet. Nous voilà maintenant avec la plus grande opération de tonnage et de revenus planifiés de graphite en Occident », dit le PDG Eric Desaulniers.

Ce gisement de graphite situé à 150 kilomètres de Montréal a été découvert il y a trois ans. Nouveau Monde projette d’exploiter le site avec un concept minier 100 % électrique, ce qui en ferait un projet carboneutre. La mine compte utiliser un parc d’équipements miniers entièrement électriques, composé notamment de camions alimentés par batterie, et d’excavatrices et de bouteurs alimentés par câbles.

En plus de l’exploitation et du développement du site, Nouveau Monde planifie la construction d’une usine de transformation de graphite pour l’industrie des batteries lithium-ion, le type de batteries utilisé pour propulser les véhicules électriques. Nouveau Monde a aussi pour objectif de développer des produits de graphite expansible utilisés dans diverses applications industrielles.

Des dépenses de 30 millions ont jusqu’ici été engagées pour développer le projet (forage, exploration, dépenses administratives, usine de démonstration). Son coût total est évalué à 276 millions. 

1,2 milliard

L’étude de faisabilité accorde au projet une valeur actuelle nette avant impôt supérieure à 1,2 milliard, comparativement à une valeur précédente de 499 millions. 

Le taux de rendement interne avant impôt espéré s’élève à 40,6 %. Si tout chemine bien, l’exploitation de la mine pourrait débuter en 2022. L’étude a été réalisée avec un prix de vente moyen de 1730 $US la tonne de graphite pour la durée de vie de la mine.

Pour la suite, Nouveau Monde dit avoir engagé des discussions pour la phase IAGC (ingénierie-approvisionnement-gestion de construction) et signé une lettre d’intention avec un entrepreneur minier. L’étude d’impact environnemental et social devrait être terminée au début de l’année.

Nouveau Monde a bouclé cet été un financement de 10,8 millions et le PDG Eric Desaulniers prévoit qu’un financement d’une quinzaine de millions additionnels est envisagé au début de la prochaine année pour couvrir la période qui mènera jusqu’à la construction de la mine, qui doit débuter en 2020.

« Le Québec est bien positionné pour participer à cette petite révolution industrielle », ajoute le PDG en faisant référence aux véhicules électriques.

comité d’accompagnement

Si le projet peut susciter de l’inquiétude, notamment chez certains propriétaires riverains de Saint-Michel-des-Saints, la direction soutient avoir tenu plus de 200 rencontres avec des individus et des groupes établis de la région. L’entreprise souligne qu’un comité d’accompagnement, composé de citoyens et d’experts régionaux, travaille avec elle pour assurer que le projet se développe dans le respect de l’environnement et contribue au dynamisme régional.

L’action de Nouveau Monde Graphite a perdu 2 cents hier pour clôturer à 26 cents à la Bourse de croissance de Toronto. L’entreprise avait une valeur boursière deux fois plus élevée à la même période l’an dernier.

Nouveau Monde Graphite en bref

Année de fondation : 2012

Activités : exploration minière

PDG : Eric Desaulniers

Siège social : Saint-Michel-des-Saints

Principaux actionnaires : Ressources Québec, Charles-Armand Turpin, Caisse de dépôt et placement du Québec et Fonds FTQ

Capitalisation boursière : 46 millions

Symbole boursier : NOU

Obsolescence programmée

L’Italie sanctionne Apple et Samsung

L’autorité garante de la concurrence en Italie a infligé hier une amende de 15 millions de dollars à Apple et de 7,5 millions à Samsung pour leur politique d’obsolescence programmée. De nombreuses enquêtes ont été ouvertes dans le monde contre les deux géants, mais l’antitrust italien semble être la première institution à avoir prononcé une sanction. Des mises à jour de logiciels sur des téléphones des deux fabricants « ont provoqué de graves dysfonctionnements et réduit de manière significative les prestations, ce qui a accéléré la substitution de ces derniers », précise l’antitrust. L’antitrust a également sanctionné Apple pour ne pas avoir informé correctement ses utilisateurs de caractéristiques « essentielles » de ses piles au lithium, en particulier leur durée de vie moyenne et les modalités d’entretien. C’est pourquoi son amende est le double de celle de Samsung. — AFP

Automobile  Tesla

311,5 millions

Son chef de la direction Elon Musk l’avait promis : Tesla Motors a affiché hier un bénéfice net pour son plus récent trimestre. Le constructeur automobile s’était engagé à augmenter la production de son premier véhicule électrique destiné au grand public. L’entreprise a engrangé 311,5 millions US pour le trimestre terminé en septembre, un changement de direction après la perte de 619 millions US inscrite pour la même période l’an dernier. Ce n’est que la troisième fois que Tesla affiche un profit trimestriel dans ses huit années d’existence. Une importante croissance dans la production du Model 3 de Tesla est à l’origine des résultats. L’action de Tesla a bondi de plus de 13 % dans les transactions d’après-séance du NASDAQ. — Associated Press

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